Le bonheur est-il un droit ?
Publié le 02/10/2013
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De plus, si l'on instaurait un droit au bonheur, comment le réaliser? Est-ce seulement possible de réaliser le bonheur pour tous? Si la définition du bonheur est celle d'un état de satisfaction durable et complète, il est évident que cet état est une pure chimère dans notre monde contingent. La vie humaine est faite de manques, et d'imperfections. De même, l'on ne peut statuer sur un droit à la santé, car elle ne dépend pas seulement que de nous ni de la société. Les seuls droits fondamentaux qui sont accessibles sont ceux du respect de la liberté et de la dignité humaine. Ainsi, dans Oncle Vania, personne n'est véritablement heureux. Dans Le Chercheur d'or, les moments de bonheur sont davantage des moments de joie plutôt que de bonheur à proprement dit, puisqu'ils ne sont pas durables. Bien plus, ce sont ces manques, ces imperfections et ces épreuves qui donnent sens à la trajectoire du héros d'Alexis, et qui confèrent un sens, une finalité, une histoire à son parcours de vie.
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3 Problématique
À travers la question de savoir si le bonheur est un droit se pose celle
d'une légitimité sinon d'une législation sur le bonheur : y aurait-il un
droit au bonheur, c'est-à-dire une permissivité, une légitimité ou même
une légalité du bonheur de chacun? Cette problématique se décline en
autant de questions ramifiées : Avons-nous le droit d'être heureux? Ce
droit est-il un droit fondamental et inaliénable ou un droit qui s'acquiert
par le mérite? S'agit-il d'un droit du bonheur lui-même ou des conditions
d'accès au bonheur? Nous procéderons par un plan dialectique.
II Plan détaillé
1 Si être un droit c'est être permis, accessible, dû, alors le bonheur est
un droit (permissivité)
1.
Le
bonheur est permis (en théorie)
2.
L'idéal d'égalité des chances
3.
Mais la réalité de l'inégalité des chances
II Si être un droit, c'est être légitime, alors le bonheur n'est un droit
que s'il se mérite (légitimité)
1.
Le bonheur n'est pas un dû mais se mérite
2.
Le mérite par la conduite vertueuse (devoir moral d'être heureux)
3.
Le mérite par la traversée passée de malheurs qui font mesurer un
bonheur présent
III Si être un droit, c'est être légal, alors le bonheur n'est pas un droit
(légalité)
1.
Subjectivité du bonheur, objectivité de la loi publique
2.
Impossibilité de la réalisation effective du bonheur pour tous
3.
Le droit aux libertés nécessaires pour la quête du bonheur
III Dissertation rédigée
«LE BONHEUR EST UNE IDÉE NEUVE en Europe», clama le révolu-
tionnaire Saint-Just à l'aube de la Révolution française.
De fait,
cette époque fut celle du principe des droits inaliénables et fondamen
taux de l'homme.
Bien que le bonheur ne constituât pas, littéralement,
un droit constitutionnel comme la liberté d'expression, il apparut alors
comme un droit auquel tous les hommes pourraient prétendre accéder..
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