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Le bonheur mène-t-il à l'égoïsme ?

Publié le 25/01/2020

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Il faut alors distinguer les plaisirs que l'on se fait et les plaisirs qui nous sont proposés. Seuls les premiers mènent au bonheur et à la sérénité, car on ne peut pas nous les reprendre. Contrairement à l'étymologie, qui renvoie à une chance favorable, le bonheur dépend donc de notre volonté, non pas au sens où il serait l'objet direct de notre vouloir, mais au sens où il s'ajoute au résultat de nos efforts : «c'est par vouloir que nous avons nos joies, mais non par vouloir nos joies», dit encore Alain.

Être généreux, c'est être libéré de ses faiblesses, et notamment de l'attachement aux autres qui est le contraire de l'amour. L'attachement est un besoin qui attend tout des autres. L'égoïste voudrait ainsi posséder sans efforts tout ce qu'il souhaite, espérant que le monde tourne autour de lui. L'homme qui se soucie de lui-même, au contraire, puisqu'il n'attend rien des autres, se rend disponible à eux.

« cités.

Dans ce dernier cas, tout ce que l'on peut s'attribuer est de valeur inférieure : richesses, honneurs, plaisirs du corps; alors que celui qui accomplit une action généreuse s'attribue ce qu'il y a de Ill meilleur: une vertu, la générosité.

L'égoïsme ne serait condamnable ~ que quand il s'agit d'aimer sa mauvaise part.

a:: • Si le bonheur signifie l'accord avec soi-même, cet accord doit 0 s'accomplir sous la direction de la meilleure partie de nous-mêmes, :E qui pour Aristote était l'intellect.

Michel Foucault conçoit le souci de c:t soi suivant une visée esthétique, comme s'il s'agissait d'être l'artiste .J de soi-même, de faire de sa propre vie une œuvre d'art.

Ne cesse jamais de« sculpter ta propre statue», écrivait Plotin, dans son traité sur Le Beau (Ennéades, 1, 6, § 9).

Ill.

La volonté d'être heureux •On pense parfois que le bonheur est la rencontre avec ce qu'il nous faut, comme s'il allait nous remplir de ce qui nous manque.

Mais sait-on jamais ce qui nous convient avant d'avoir essayé? Alain remarque qu'on ne se plaît qu'à ce que l'on sait faire, c'est-à-dire à ce que l'on s'est efforcé d'apprendre:« ainsi toutes les peines peuvent faire partie du bonheur, si seulement on les cherche en vue d'une action réglée et difficile, comme de dompter un cheval.

Un jardin ne plaît pas, si on ne l'a pas fait» (Éléments de philosophie, V, 1 : «Du bonheur et de l'ennui»).

e 11 faut alors distinguer les plaisirs que l'on se fait et les plaisirs qui nous sont proposés.

Seuls les premiers mènent au bonheur et à la sérénité, car on ne peut pas nous les reprendre.

Contrairement à l'étymologie, qui renvoie à une chance favorable, le bonheur dépend donc de notre volonté, non pas au sens où il serait l'objet direct de notre vouloir, mais au sens où il s'ajoute au résultat de nos efforts : «c'est par vouloir que nous avons nos joies, mais non par vouloir nos joies», dit encore Alain.

• Être généreux, c'est être libéré de ses faiblesses, et notamment de l'attachement aux autres qui est le contraire de l'amour.

L'attachement est un besoin qui attend tout des autres.

L'égoïste voudrait ainsi posséder sans efforts tout ce qu'il souhaite, espérant que le monde tourne autour de lui.

L'homme qui se soucie de lui-même, au contraire, puisqu'il n'attend rien des autres, se rend disponible à eux.

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