Devoir de Philosophie

Le civilisé et le sauvage

Publié le 17/08/2012

Extrait du document

Fier de sa singularité, l’homme s’affirme comme supérieur à tous les autres vivants et s’ingénie à expliquer cette opposition. La rupture entre sauvage et civilisé, anthropologiquement parlant, se fait par la vie en communauté, par le rapport face à autrui et par la prééminence du collectif sur l’individuel. Le processus civilisateur permet donc à l’homme de s’arracher de la nature.  Néanmoins, ce processus rend l’homme comme autre et selon le point de vue adopté et le système de valeur considéré l’on aura toujours un jugement et une hiérarchisation entre civilisé et sauvage. C’est l’idée qu’exprime Lévi-Strauss dans Tristes Tropiques lorsqu’il souligne la difficulté de l’objectivité de l’ethnographie qui ne peut se détacher des normes et des valeurs qui l’ont façonné.  En outre, le « civilisé évolué « renfermerait en lui un sauvage qu’il tenterait en vain d’apprivoiser. Le civilisé serait d’autant plus sauvage que par le contrôle de ses pulsions les plus profondes il s’infligerait un violent et destructeur combat interne. Par ailleurs, le civilisé trouverait dans la technique le moyen d’assouvir ses pulsions agressives par la mise en place d’une domination sur autrui.  C’est ainsi que la distinction entre Sauvage et civilisé requière un relativisme digne du géant Micromégas en découvrant la terre.

« sociale.

C'est ce que Freud nomme le Sur-Moi.Le sur-moi va réprimer toutes les pulsions qui ne sont pas socialement exprimables et il va les réorienter vers une expression, la sublimation, qui elle sera socialementacceptée.C'est ainsi que la tâche de la civilisation est d'endiguer les pulsions de mort car l'agressivité serait innée chez l'homme et non acquise, c'est l'idée que Freud exprimelorsqu'il écrit dans Nature et civilisation : « la civilisation doit tout mettre en œuvre pour limiter l'agressivité humaine et pour en réduire les manifestations à l'aide deréactions psychiques d'ordre éthique ».ExaltationLa civilisation est contre nature car repose sur la répression des pulsions ce qui entraîne de lourdes conséquences psychiques (frustration, inhibition, mal être, troublesdu comportement…) sur l'homme civilisé.N'est pas là que de la sauvagerie que de réprimer à coup de contraintes morales, sociales et éthiques nos pulsions les plus profondes et que de laisser dominer leparaitre sur l'être ?Le sauvage n'a-t-il pas su alors, contrairement au civilisé sauvegarder son identité ? La civilisation n'aurait elle pas aussi éloignée l'homme «d'une condition originaire dans laquelle il coulerait des jours tranquilles et innocents » ? (Rousseau, Discourssur l'origine de l'inégalité parmi les hommes).En effet, à l'Etat de nature l'homme est innocent, seul, sans passions et il n'est ni bon ni mauvais.Il est libre car ne connait pas le trouble des passions et car il ne dépend de personne.En revanche, à l'Etat de société l'homme se perverti et est envieux du fait de l'émergence de la propriété, de nouveaux rapports de forces et d'une hiérarchie sociale.Déjà Montaigne dans les Essais, plus particulièrement dans Des Cannibales et Des Coches, nous dresse un portrait de ce que l'on appellera au dix-huitième siècle le"bon sauvage" et nous vante les mérites de ces peuples purs et innocents qui ne connaissent ni la jalousie et la soif de conquête guerrière, à l'inverse des Européens,vils et cruels qui ne pensent qu'à s'enrichir, qu'à détruire, qu'à asservir. Par ailleurs, la civilisation a su engendrer par cette supériorité technique les pires atrocités.

Les évènements du 20ème marquèrent l'apogée d'une domination del'homme par l'homme par une technique civilisée.

La Shoa et Hiroshima ne sont ils pas la marque d'une sauvagerie de civilisés ? Fier de sa singularité, l'homme s'affirme comme supérieur à tous les autres vivants et s'ingénie à expliquer cette opposition.

La rupture entre sauvage et civilisé,anthropologiquement parlant, se fait par la vie en communauté, par le rapport face à autrui et par la prééminence du collectif sur l'individuel.

Le processuscivilisateur permet donc à l'homme de s'arracher de la nature.Néanmoins, ce processus rend l'homme comme autre et selon le point de vue adopté et le système de valeur considéré l'on aura toujours un jugement et unehiérarchisation entre civilisé et sauvage.

C'est l'idée qu'exprime Lévi-Strauss dans Tristes Tropiques lorsqu'il souligne la difficulté de l'objectivité de l'ethnographiequi ne peut se détacher des normes et des valeurs qui l'ont façonné.En outre, le « civilisé évolué » renfermerait en lui un sauvage qu'il tenterait en vain d'apprivoiser.

Le civilisé serait d'autant plus sauvage que par le contrôle de sespulsions les plus profondes il s'infligerait un violent et destructeur combat interne.

Par ailleurs, le civilisé trouverait dans la technique le moyen d'assouvir sespulsions agressives par la mise en place d'une domination sur autrui.C'est ainsi que la distinction entre Sauvage et civilisé requière un relativisme digne du géant Micromégas en découvrant la terre. La civilisation fait elle l'homme ?L'homme est il un être civilisé ? le sauvage et le civilisé ne sont ils pas deux faces d'un seul et même homme ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles