Le déterminisme de la nature s'oppose-t-il à ma liberté ?
Publié le 26/02/2004
                            
                        
Extrait du document
- I) Le déterminisme de la nature s'oppose à ma liberté.
 
- II) Le déterminisme de la nature ne s'oppose pas à ma liberté.
 
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                                                                                                                            - Pour  les stoïciens,  la liberté  se définit  par la conformité  à la  nécessitérationnelle.
                                                            
                                                                                
                                                                     La liberté  de l'action  humaine  ne serait  donc pas distincte  dudéterminisme de la nature, car elle en serait l'accomplissement.
                                                            
                                                                                
                                                                    La conceptionstoïcienne  est celle  d'un ordre  universel  qui s'impose  ainsi comme  unenécessité ou un destin.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'homme libre serait alors celui qui agit en fonction desa nature d'homme,  c'est-à-dire d'être  raisonnable, qui cherche à s'inscriredans l'ordre  rationnel  du monde  (le cosmos).
                                                            
                                                                                
                                                                     Pour le stoïcien  Epictète,l'homme est donc libre  à partir du moment où il accepte son  destin, et quisouhaite les évènements comme ils se produisent, puisqu'ils obéissent à unenécessité implacable à laquelle il ne peut rien changer.
                                                            
                                                                                
                                                                    
"Il n'y a qu'une route vers le bonheur, que cela soit présent à ton esprit dèsl'aurore, jour et nuit : c'est de renoncer aux choses qui ne dépendent pas denotre volonté." Épictète, Entretien IV.
La liberté,  c'est le  pouvoir que nous  donne  notre esprit  de maîtriser  notrejugement  sur les choses.
                                                            
                                                                                
                                                                     C'est dans l'empire  sur soi-même  que réside  lebonheur.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'homme doit essayer d'adopter à l'égard des choses qui peuvent letoucher la même  attitude qu'à l'égard de celles  qui ne le touchent pas.
                                                            
                                                                                
                                                                    Eneffet, pour les Stoïciens, il y a deux sortes d'événements, ceux qui dépendentde nous et  ceux qui ne  dépendent  pas de nous.
                                                            
                                                                                
                                                                     Si la sagesse  repose sur	l'acceptation des choses telles qu'elles sont, être sage consistera à limiter l'usage de sa volonté.
 3ème	 partie : Seul le déterminisme de la nature prime, la liberté d'action n'est qu'une illusion.	 On peut penser finalement que tout dans la nature obéit à des lois rigoureuses, y compris les conduites humaines,de sorte que l'homme même lorsqu'il croit être libre est toujours déterminé.-Pour Leibniz,  le choix  de l'homme  est toujours  déterminé  par quelque  chose.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il critique  le concept  de « librearbitre » qui serait une liberté absolue de notre volonté, qui nous conduirait à la réalisation « d'actes gratuits »,indéterminés, sans causes et indifférents des effets.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pour lui, dès lors qu'il y a action humaine, elle est forcémentdéterminée, car elle est au minimum déterminée par le désir d'accomplir un acte (dans le cas de l'acte gratuit).
                                                            
                                                                                
                                                                    Laliberté d'indifférence ne serait donc que pure fiction, car tout homme agit en raison d'une cause qui détermine sonchoix.
                                                            
                                                                        
                                                                    (C'est le principe de raison suffisante qui veut que « rien n'est sans raison »).
                                                            
                                                                                
                                                                    - Pour Spinoza également, il semble que le libre arbitre soit aussi une illusion,lorsqu'il  affirme dans 	l'Ethique	 :  «  les  hommes  se trompent  en ce qu'ils	pensent être libres ;  et cette opinion consiste uniquement pour eux à  êtreconscients de leurs actions, et ignorants des causes par lesquelles ils sontdéterminés ».
                                                            
                                                                                
                                                                    En fait, pour  Spinoza, l'action  humaine serait déterminée parune cause divine.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il prétend ainsi que Dieu est la seule volonté qui est causede tout  ce qui  arrive, de sorte  que l'homme est  subordonné à Dieu,  et laliberté de l'action humaine est dissoute dans la nécessité de Dieu.
"Les hommes se croient libres parce qu'ils ont conscience de leurs volitions etde leur appétit, et qu'ils ne pensent pas, même en rêve, aux causes qui lesdisposent à désirer et à vouloir, parce qu'ils les ignorent." Spinoza, Éthique, I,Appendice, 1677.
L'homme  se croit  libre parce qu'il  est conscient  de ses  désirs  mais le plussouvent il est incapable de justifier rationnellement ses actes.
                                                            
                                                                                
                                                                    De ce fait, saliberté  est illusoire.
                                                            
                                                                                
                                                                     Cependant,  cela ne signifie  pas que  l'être  humain  estabsolument déterminé.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pour Spinoza, il ne s'agit pas d'imposer une rationalitétriomphante  mais de démontrer  que la liberté  telle qu'elle  est conçuehabituellement est un sentiment et non une connaissance, tout en suggérantque seule la conscience de la passion peut conduire le sujet vers une authentique liberté.
 Conclusion : Il serait  absurde  d'assimiler  le déterminisme  de la nature  à la  liberté  de l'action  humaine,  c'est pourquoi  unedistinction  est nécessaire.
                                                            
                                                                                
                                                                     Cependant,  si on  peut  penser  de prime  abord  que déterminisme  et liberté  sontformellement opposés, on s'aperçoit à la réflexion qu'ils entretiennent des liens étroits.
                                                            
                                                                                
                                                                    Liens de dépendance d'unepart, puisque la liberté de l'action humaine ne peut s'exercer indépendamment d'un déterminisme naturel, qui est lamatrice même qui permettra à l'homme de puiser les ressources nécessaires pour s'affranchir ensuite et affirmer saliberté d'action.
                                                            
                                                                                
                                                                    Liens de subordination d'autre part, lorsqu'il apparaît pour certains que la liberté de l'action humaineest en fait régie par le déterminisme de la nature, qui fait que toute action est déterminée.
                                                            
                                                                                
                                                                    Si l'on décide de ne plus.
                                                                                                                    »
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