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Le développement technique est-il un facteur d'esclavage ?

Publié le 01/04/2005

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technique
3) le développement technique au contraire libère l'homme. Condorcet dans Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain en 1795 décrit l'histoire humaine en 10 étapes. Les trois premières époques retracent les débuts conjecturaux des sociétés humaines, simples familles ou peuplades isolées qui, passant de la pratique de la chasse et de la pêche à une économie pastorale puis à la sédentarisation agricole, s'acheminent lentement, à travers le développement des arts et des langues et les formes successives d'organisation sociale et morale, vers un état de civilisation toujours plus complexe. Mais c'est surtout, explique Condorcet dans la huitième époque, à l'imprimerie qu'il faut attribuer, pour avoir « répandu une lumière indépendante et pure «, le recul décisif des superstitions et des préjugés désormais soumis à l'examen critique de la raison qui génère toutes les sciences, - mathématiques, astronomiques et naturelles aussi bien qu'économiques, juridiques et morales. Sur l'héritage que laissent Bacon, Galilée et Descartes, s'ouvre l'avant-dernière période dédiée à la recherche de la nature de la vérité et des droits naturels de l'individu, et qui est marquée par l'influence des Lumières dont la Révolution française couronna en politique les idées de liberté de penser, de tolérance, de justice et de perfectibilité indéfinie. Le progrès de l'humanité n'est garanti que par l'inépuisable travail des scientifiques, la connaissance mathématique et des sciences de la nature ne connaîtront pas d'achèvement. Le progrès n'est de l'ordre de l'accumulation, c'est véritablement l'esprit humain qui progresse. Du progrès technique découlera le progrès moral. Au centre du progrès humain se trouve une technique : l'imprimerie dont presque tout a découlé. Par là, le développement technique a apporté du progrès à l'homme.
 
Cette question prend le contre-pied de ce que l’on pense habituellement du progrès technique, en général, on imagine que ce même progrès tend à réduire les possibilités d’esclavage car la technique seule pourrait réduire la charge de travail. Or c’est la pénibilité et non l’esclavage qui serait réduite. L’esclavage serait bien plutôt la réduction de l’homme à une chose, à un simple adjuvant, et dans le cadre du développement technique, ce serait l’homme qui serait le véritable esclave de la machine et non l’inverse. Il serait asservi justement à ce développement, et ne pourrait s’en défaire.
I. LA TECHNIQUE EST LIBÉRATRICE
II. LA TECHNIQUE EST ALIÉNANTE
III. VIVRE AVEC LA TECHNIQUE 


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