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Le dialogue favorise-t-il la recherche de la vérité?

Publié le 11/01/2005

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- Idem pour la musique : « Par ces réflexions sur la musique j'ai tâché de prouver que, dans une langue éminemment universelle, elle exprime d'une seule manière, par les sons, avec vérité et précision, l'être, l'essence du monde », Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation. III. Un chemin courbe et sinueux, voire multiplea) Le rôle du désir- On ne recherche pas la vérité sans la désirer ; or, comment naît le désir de la vérité ?- Dans Le Banquet, Platon semble suggérer qu'il vienne de l'attrait du Beau et aussi d'une forme de désir envers celui qui enseigne comment rechercher la vérité. Or, on sait que les élèves travaillent quand ils apprécient leurs enseignants.  PULSION : Elle est chez FREUD un concept-limite entre le somatique et le psychique. Elle comporte une source dans le corps (zone érogène), une poussée (c'est la force qui la caractérise), un but (recherche de la satisfaction, active ou passive) et un objet (le corps d'un autre ou le corps prore). - Néanmoins, cet aspect-là du chemin de la vérité reste assez obscur et, en un sens, tabou : c'est Freud, avec ses analyses psychanalytiques, qui reviendra le mieux sur ce point avec le lien entre les pulsions sexuelles et les activités intellectuelles.- Ce lien est bien entendu, complexe et très indirect ; il passe par de nombreuses étapes ; le processus ainsi engendré et appelé par Freud SUBLIMATION : Capacité d'échanger le but sexuel et asocial d'une pulsion contre un autre but, qui n'est plus sexuel ou agressif, mais qui lui est psychiquement apparenté et socialement valorisé (création artistique, compétition sportive, etc. « sublimation ».

« s'accomplit, de façon vivante, une parole politique (et non les lieux publics), on aura sans doute compris que l'Étatdémocratique moderne souffre de le voir colonisé par les médias et les autres instances de confiscation de la parole(ou d'imprégnation de modèles figés).

Les citoyens se détournent de l'espace public parce qu'ils ne peuvent plus yêtre entendus, à défaut de le vivifier eux-mêmes.Malgré tout, ils disposent, par le langage, d'une puissance immanente de lien (il existe un lien incontournable entredes hommes qui ne sont pas des monades séparées), d'une puissance d'intersubjectivité, qu'il convient de fairevaloir (on parle et on vit ensemble).

La neutralisation de l'espace public dans la dispersion et la fluidité, l'espace dujournal ou de la télévision, de la place publique, voués à la seule coprésence et au côtoiement, les barrières mises àla proximité, l'opposition du quotidien et du spectaculaire, suspendent un échange appropriable par les citoyens(L'Espace public, 1962).Sur le modèle du langage, de l'intersubjectivité, la parole peut être à nouveau vivifiée dans un espace publicdécolonisé.

Il en découlerait que l'attention à autrui y trouverait de nouvelles exigences exercées contre ladésaffection par les citoyens des affaires publiques, que les hommes politiques se verraient soumis à des contrôles(obligés de convaincre, et non de persuader, toucher ou se faire voir/donner à voir dans les médias).En définitive, la philosophie politique se charge à nouveau de l'horizon du droit : la question n'est plus de savoir cequ'est la vie bonne, ni comment transformer le monde, mais de savoir à quelles conditions une norme peut passerpour valide, aux yeux de tous ? Habermas veut ainsi rétablir le point de vue du « nous », de l'unité sociale, à partird'un accord normatif et non d'un impératif coercitif.

Il dénomme cet accord « communication », parce qu'il reposesur et engendre du « commun » (Théorie de l'agir communicationnel, 1981). IV - DES REFERENCES UTILES Platon : MénonKoyré : Etudes d'Histoire de la pensée scientifiqueHabermas : L'Espace public V - LES FAUSSES PISTES Donner une définition simpliste des mots.

"Dialogue" est lié à la dialectique, "le chemin" à la méthode et "la vérité" àune valeur.Ne pas voir que l'idée de chemin implique l'idée de recherche, par exemple scientifique.Oublier la dimension d'espace public de discussion et de confrontation d'idées comme condition du consensus. VI - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR Une question technique qui implique une connaissance précise des mots et une culture tant philosophique quescientifique. Malgré le doute du rôle du dialogue dans la recherche de la vérité, le dialogue est-il l'équivalent du débat ou de ladiscussion ? D'où : « le dialogue est-il le chemin de la vérité ? ».

Semble supposer qu'il n'y a qu'un « chemin » et quecelui-ci est d'ailleurs un « chemin », c'est à dire une route droite ou sinueuse ; mais n'est-ce pas une métaphoreplus complexe et plus souple qu'il faudrait utiliser ? I.

Le véritable dialogue : une ouverture indispensable vers la vérité a) Le débat comme faux dialogueDeux ou plusieurs propositions en présence qui tendent à se faire valoir(un « pour » et un « contre »).- Affrontement dogmatique (croire que l'on possède la vérité) : pas d'évolution des thèses de chacun faute d'accepter de les mettre en jeu, d'accepter le risque d'être contredit et de devoir prendre conscience de ses erreurs,voire de ses illusions.- Exemples récents de la télévision.- Réf : Socrate contre Gorgias, puis Polos, puis Calliclès, qui finissent tous les trois par refuser de parler avecSocrate de peur d'être obligés de remettre en cause leur propre discours. b) Les enjeux de pouvoir dans la discussion- Dans un échange de paroles il n'y a pas que des idées mais aussi des influences et des luttes de pouvoir,conscientes ou non.. »

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