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Le gai savoir - Nietzsche

Publié le 10/04/2013

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Commentaire de texte Nietzsche, le gai savoir Nous étudierons le texte suivant : « La conscience n'est qu'un réseau de communication entre hommes ; c'est en cette seule qualité qu'elle a été forcée de se développer : l'homme qui vivait solitaire, en bête de proie, aurait pu s'en passer. Si nos actions, pensées, sentiments et mouvements parviennent - du moins en partie - à la surface de notre conscience, c'est le résultat d'une terrible nécessité qui a longtemps dominé l'homme, le plus menacé des animaux : il avait besoin de secours et de protection, il avait besoin de son semblable, il était obligé de savoir dire ce besoin, de savoir se rendre intelligible ; et pour cela, en premier lieu, il fallait qu'il eût une « conscience «, qu'il « sût « lui-même ce qui lui manquait, qu'il « sût « ce qu'il sentait, qu'il « sût « ce qu'il pensait. Car comme toute créature vivante, l'homme pense constamment, mais il l'ignore. La pensée qui devient consciente ne représente que la partie la plus infirme, disons la plus superficielle, la plus mauvaise, de tout ce qu'il pense : car il n'y a que cette pensée qui s'exprime en parole, c'est-à-dire en signe d'échanges, ce qui révèle l'origine même de la conscience. « La tradition philosophique réfléchissant sur l'homme définit la conscience comme le savoir intérieur immédiat que l'homme possède de ses propres pensées, sentiments et actes. La conscience exprimerait ainsi notre capacité de réflexion et le pouvoir que nous avons de viser autre chose que nous-mêmes. De ce fait, cette tradition a érigé la conscience comme degré suprême de l'évolution humaine. Cependant, cette affirmation ne parvient pas à convaincre tous les philosophes. En effet, dans cet extrait du Gai savoir, Nietzsche ne se contente pas de chercher à savoir ce qu'est la conscience (question de l'essence) mais encore de savoir d'où elle vient (question de la genèse) : il pose le problème de la généalogie. Quelle est l'origine de la conscience ? Est-elle si naturelle chez l'homme ? En réponse à son questionnement, Nietzsche va renverser la tradition philosophique en réduisant la conscience à « un réseau de communication entre hommes « qui permettrait seulement à chaque sujet humain de connaître ses besoins, ce qui lui fait défaut, pour ensuite le communiquer à ses semblables. La conscience est pour lui une solution à la faiblesse naturelle de l'homme, « le plus menacé des animaux «, qui pour survivre doit s'en remettre à la force du groupe. Il affirme au contraire la suprématie d'une partie inconsciente de notre pensée qui serait l'expression de notre corps, de notre organisme. Nietzsche a établi son raisonnement en trois parties distinctes que nous étudierons de manière linéaire ; tout d'abord, il définit la conscience (« La conscience... s'en passer. «) et entreprend d'en expliquer le développement, puis il démontre en quoi elle résulte d'une nécessité pour l'homme en retraçant sa généalogie (« Si nos actions... mais il ignore. «) et aborde enfin le problème de l'importan...

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« et actes.

La conscience exprimerait ainsi notre capacité de réflexion et le pouvoir que nous avons de viser autre chose que nous-mêmes.

De ce fait, cette tradition a érigé la conscience comme degré suprême de l'évolution humaine.

Cependant, cette affirmation ne parvient pas à convaincre tous les philosophes.

En effet, dans cet extrait du Gai savoir , Nietzsche ne se contente pas de chercher à savoir ce qu'est la conscience (question de l' essence ) mais encore de savoir d'où elle vient (question de la genèse ) : il pose le problème de la généalogie .

Quelle est l’origine de la conscience ? Est-elle si naturelle chez l’homme ? En réponse à son questionnement, Nietzsche va renverser la tradition philosophique en réduisant la conscience à « un réseau de communication entre hommes » qui permettrait seulement à chaque sujet humain de connaître ses besoins, ce qui lui fait défaut, pour ensuite le communiquer à ses semblables.

La conscience est pour lui une solution à la faiblesse naturelle de l’homme, « le plus menacé des animaux », qui pour survivre doit s’en remettre à la force du groupe.

Il affirme au contraire la suprématie d’une partie inconsciente de notre pensée qui serait l’expression de notre corps, de notre organisme.

Nietzsche a établi son raisonnement en trois parties distinctes que nous étudierons de manière linéaire ; tout d’abord, il définit la conscience (« La conscience… s'en passer.

») et entreprend d’en expliquer le développement, puis il démontre en quoi elle résulte d’une nécessité pour l’homme en retraçant sa généalogie (« Si nos actions… mais il ignore.

») et aborde enfin le problème de l’importance, de la place que prend la conscience par rapport à l’inconscient (« La pensée… conscience.

»).

Mais Nietzsche ne donne-t-il pas une définition trop restrictive, trop minimaliste de la conscience ? A-t-elle réellement pour seule fonction la communication au sein de l’espèce, des sujets humains ? Même si la conscience n’est en effet que la partie la plus « superficielle » de notre pensée, est-il pour autant légitime de la dévaluer par rapport à l’inconscient ? Nous ne pouvons pas parvenir à la parfaite connaissance de nous-mêmes par la conscience, mais est-ce si grave ou est-ce au contraire une très bonne chose ? Cet échec ne peut-il pas être salutaire ? L’homme ne vit-il pas mieux sans connaître les parties cachées de son inconscient ? Dans ce texte, Nietzsche aborde la notion de « conscience », concept traité par de nombreux autres philosophes avant lui.

Néanmoins, il va rompre avec la tradition philosophique admettant la conscience comme la forme la plus haute de l'activité psychique et la présenter comme étant l’incarnation de nos besoins les plus fondamentaux, lui ôtant ainsi son aptitude à nous élever vers une plus grande morale.

Nietzsche fait donc preuve dans Le gai savoir d’une certaine modernité en appuyant sur la nature faible de l’homme qui se dressait au sommet de la création.

Il présente d’emblée la conscience comme n’étant qu’un « réseau de communication entre. »

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