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Le hasard est-il une explication ?

Publié le 31/07/2005

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Le hasard n'est qu'une «cause accidentelle d'effets accessoires revêtant l'apparence de la finalité». Il ne peut pas être une véritable cause des phénomènes. Dieu ne joue pas aux dés Après Aristote, de nombreux philosophes et scientifiques ont pensé que tout pouvait être expliqué rationnellement dans l'univers, qu'il n'y avait pas de place pour le hasard. Ainsi, Hegel estime-t-il que «tout le réel est rationnel». Le rationnel et le réel chez HEGEL Tout ce qui est essentiel est vivant. Tout ce qui est vivant est essentiel. Le monde, entrevu avec les yeux de la pensée, en est le témoignage. Si la vie qui se déploie à travers ce monde n'était pas essentielle, il n'existerait pas. C'est ce que Hegel a voulu dire quand il a dit que « tout ce qui est rationnel est réel, et tout ce qui est réel est rationnel ». Il n'a pas voulu idéaliser le monde qui est le nôtre en gommant le mal qui s'y trouve, mais insister sur la profondeur du réel comme de la pensée.

« d'explication.] La nature ne fait rien en vainpour Aristote, «la nature ne fait rien en vain».

Tout phénomène doit avoir une finalité, se produire pour uneraison précise, en vue d'un but qu'Aristote nomme la cause finale.

De même, dans le domaine naturel, onoublie parfois que les mécanismes physico-chimiques constatés sont au service d'une fin (le fonctionnementd'un organe par exemple).

La fonction du tout est la cause de l'existence et de l'agencement des parties.

Lamédecine, d'ailleurs, ne peut faire l'économie de ce principe pour étudier un organe.La fonction visuelle est la cause finale de l'agencement des cellules dans l'oeil.

Le hasard n'explique rien.

Le déterminisme (qui dit que tout phénomène s'explique par une cause antécédente) n'est pas contradictoireavec la finalité*.

Pris dans un ordre immanent qui les dirige, les mécanismes sont des moyens déterminés auservice d'une fin.

Celle-ci n'est pas extérieure à l'être naturel, elle lui est interne ; elle est sa loi propre.

Parmyopie, le scientifique réductionniste peut l'oublier– un peu comme s'il disait qu'un livre est dû à un «incroyable enchaînement aléatoire » de mouvements d'une machine à écrire ! S'en tenir aux causes motrices peut être utile pour la science, mais ne lui donne pas le droit de réduire l'êtreà la matière désordonnée.

Inversement, oublier les causes motrices, c'est négliger la réalisation effective etrester dans l'abstrait.

Si la règle est que « la nature ne fait rien en vain », il y a cependant des exceptions.

De plus, que les êtresaient une fin ne signifie pas que l'entrecroisement de leurs actions en ait une.

C'est le hasard.

Le hasard n'est pas l'absence de cause motrice – tout est déterminé – mais l'absence de cause finale :lorsque quelque chose arrive sans intention ni but.

Ainsi une tuile qui tombe d'un toit.

Mais voilà qui arrive constamment ! Et nous ne nous y intéressons guère.

Nous remarquons le hasard et enrestons étonnés seulement lorsqu'il rencontre nos intérêts : quand quelque chose de fortuit donne l'apparenced'arriver intentionnellement, par exemple si la tuile tombe sur quelqu'un.

Pour reprendre ici une phrase deBergson : « Le hasard est le mécanisme se comportant comme s'il avait une intention.

»Tout s'organise donc dans la nature selon une cohérence.

Le hasard n'est qu'une «cause accidentelle d'effetsaccessoires revêtant l'apparence de la finalité».

Il ne peut pas être une véritable cause des phénomènes. Dieu ne joue pas aux désAprès Aristote, de nombreux philosophes et scientifiques ont pensé que tout pouvait être expliquérationnellement dans l'univers, qu'il n'y avait pas de place pour le hasard.

Ainsi, Hegel estime-t-il que «tout leréel est rationnel». Le rationnel et le réel chez HEGEL Tout ce qui est essentiel est vivant.

Tout ce qui est vivant est essentiel.

Le monde, entrevu avec les yeux dela pensée, en est le témoignage.

Si la vie qui se déploie à travers ce monde n'était pas essentielle, iln'existerait pas.

C'est ce que Hegel a voulu dire quand il a dit que « tout ce qui est rationnel est réel, et toutce qui est réel est rationnel ».Il n'a pas voulu idéaliser le monde qui est le nôtre en gommant le mal qui s'y trouve, mais insister sur laprofondeur du réel comme de la pensée.

Une vraie pensée a toujours un impact sur la réalité.

Les grandesidées qui ont changé l'Histoire en sont la preuve.

À l'inverse, tout ce qui a une véritable réalité est toujourschargé de sens.

L'existence n'est pas muette, ni l'essentiel abstrait.

Au contraire.

Le sens est plein de vie,comme l'existence est pleine de sens.

La preuve : c'est ainsi que nous vivons la réalité, comme la pensée,d'ailleurs.

Nos vraies pensées changent toujours notre vie. De même, Einstein, avec sa célèbre formule: «Dieu ne joue pas aux dés», refuse-t-il tout indéterminisme dansles sciences. Le hasard, c'est l'absence de causesExpliquer, c'est déterminer les causes des phénomènes. a) Pour le savant la notion de déterminisme équivaut en pratique à celle de prévisibilité.

Louis de Broglie nous dit que pour le physicien « il y a déterminisme lorsque la connaissance d'un certain nombre de faits observés à l'instant présent ou aux instants antérieurs jointe à la connaissance de certaines lois de lanature, lui permet de prévoir rigoureusement que tel ou tel phénomène observable aura lieu à telle époquepostérieure ». b) On parlera de hasard pour désigner un fait qui échappe à tout pouvoir humain de le déterminer d'avance, un fait imprévisible, sans pour cela vouloir dire que le fait attribué au hasard est un fait sanscause.

Par exemple, j'ai gagné un lot à la loterie nationale C'est un hasard.

Mais soulignons avec Vassails que « Loin de signifier l'absence de relations, de lois nécessaires, le hasard manifeste au contraire leur trop d'abondance, leur trop de complexité eu égard à nos possibilités pratiques d'information et de prévision. » Le hasard n'est pas la contingence, il se réduit à mon ignorance d'un déterminisme qui existe.

Et commel'avait vu Spinoza , le hasard n'est pas l'absence de nécessité, mais l'ignorance de la nécessité.. »

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