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LE MARXISME ?

Publié le 24/10/2009

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I) DEFINITION DU MARXISME

- Terme fondé à partir du nom de Karl Marx, philosophe, économiste, homme politique allemand du XIXème siècle (1818-1883).
- Au sens strict, le marxisme désigne la philosophie de Karl Marx et de Friedrich Engels (1820-1895), ami et collaborateur de Marx, avec lequel il écrit de nombreux ouvrages.
- Au sens large, doctrine de ceux qui se sont réclamés de Marx ou ont été influencés par lui : penseurs, représentants d’un parti, d’un régime politique, etc. Diversité des courants marxistes au XXème siècle qui ont fait subir à la pensée de Marx et d’Engels des déplacements et des réarrangements (notamment Staline).
 
- Le marxisme est à la fois une théorie à prétention scientifique et un projet politique révolutionnaire : il s’agit d’analyser la nature et l’évolution du capitalisme, de dénoncer la misère et l’exploitation qu’engendre le capitalisme, d’oeuvrer à l’instauration révolutionnaire d’une nouvelle société sans classes sociales et sans oppression.

II) ACTUALITE DU MARXISME

- Influence considérable au XXème siècle:
·       doctrine officielle des régimes dits communistes jusqu’à l’effondrement du mur de Berlin en nov.1984;
·       espoir de salut pour des millions d’hommes;
·       a profondément marqué l’évolution des sciences humaines depuis cent ans (histoire, psychologie, économie, sciences politiques, sociologie, etc.).
- L’aura extraordinaire du marxisme sur la pensée et la politique a cessé de rayonner à partir des années 80 pour plusieurs raisons : effondrement du système soviétique, crise des partis d’obédience marxiste (les partis communistes, par exemple), déclin profond du marxisme dans l’université. De même, les difficultés rencontrées par la classe ouvrière dans ses luttes, l’entrée dans la crise économique à partir de 1973, l’expérience de la désillusion politique avec le relatif échec de la gauche au pouvoir (en France, par exemple, avec le parti socialiste), ont entraîné progressivement un certain désenchantement et le sentiment d’une impossibilité à changer ou à améliorer l’état de la société. D’où une vigilance, un doute qui fondent sans conteste le rapport actuel des jeunes à la politique (voir le livre d’Anne Muxel, Les jeunes et la politique, pp. 15-21, Hachette, 1996). La génération des années soixante, au contraire, partage des croyances fortes, des marqueurs politiques référés non seulement à des théories existantes, et souvent dominantes, mais aussi à des pratiques cohérentes. Il y a des projets, des revendications dirigées dans le sens d’une vision progressiste de la société ; l’idée de “révolution” sous-tend nombre de comportements et d’espérances ; une grande partie de la jeunesse se pense alors comme un groupe porteur de la nécessité de transformer la société. 

« trotskyste (notamment la Ligue communiste révolutionnaire d'Alain Krivine et Lutte ouvrière d'Arlette Laguiller,candidate aux dernières élections présidentielles), les communistes libertaires (mouvance de l'anarchisme).

Dans leparti socialiste, on peut trouver certains courants qui se réclament du marxisme, soit anciens (Poperen), soitrécents (des anciens trotskystes du parti communiste internationaliste de Pierre Lambert animent, par exemple, unerevue dirigée par Pierre Broué, Le marxisme aujourd'hui ). - Une telle diversité montre bien qu'on ne peut pas parler de marxisme au singulier et qu'il existe une arborescencede courants de pensée différents et souvent antagoniques : · Le réformisme : courant qui se constitue au sein de la seconde Internationale (1889-1914) et auquel se rattachent, après la seconde guerre mondiale, les partis socialistes occidentaux et les partis communistes.

Ils'agit de concilier la liberté politique et la justice sociale sans faire la révolution, en aménageant pacifiquement lesystème capitaliste. · Le marxisme-léninisme : courant qui se développe dans la IIIème Internationale (1919) et qui va devenir la doctrine officielle de différents régimes communistes de l'après-guerre.

Idée léniniste d'un part d'avant-garde dela classe ouvrière réunissant des révolutionnaires professionnels pour mener à bien la révolution et l'avènementde la société socialiste.

Il y a plusieurs tendances : · le stalinisme : adapter le projet marxiste aux conditions de la Russie (thème du socialisme dans un seul pays); le stalinisme peut être interprété comme une dérive totalitaire et dégénérée,dans des situations historiques bien particulières, du marxisme (cf.

L'analyse trotskyste) ; · le maoïsme , le titisme , etc. · Les théologies de la libération : elles apparaissent en Amérique latine dans les années 70 : alliance de Jésus et de Marx Þ expériences cubaine et nicaraguayenne (au Nicaragua, lors de la révolution de 1979, trois jésuites participent au gouvernement sandiniste, au grand dam de la hiérarchie catholique) . · Le gauchisme : l'anarchisme, le trotskysme, le che-guevarisme.

Ce terme a d'abord été forgé par Lénine pour désigner certains révolutionnaires “trop pressés” qui prônent l'action révolutionnaire immédiate(sans parti, utilisation de moyens illégaux).

Expression péjorative également utilisée par les militants des partis communistes officiels pour critiquer les membres des groupes révolutionnaires qui dirigeaient lemouvement de mai et de juin 1968 et qui étaient accusés de pratiquer une politique aventureuse. - Au reste, ce qui a permis de parler de “marxisme”, c'est la constitution des orthodoxies de partis ou d'Etats.

Il y acertes, dans la théorie marxiste, un noyau dur : l'analyse et la critique du capitalisme, de la logique marchande qui,aujourd'hui davantage qu'au XIXème siècle, s'est emparée de tout (les biens matériels, la culture, l'information,l'environnement, le corps avec le commerce d'organes …).

Mais l'oeuvre de Marx propose plutôt des pistes, pastoujours cohérentes d'ailleurs, des thèmes (l'aliénation, la lutte des classes, le communisme, etc.) qui sont en pleindans notre présent et qui peuvent nous aider à nouer un dialogue avec l'histoire et le progrès . III) LA VIE DE MARX - Marx et Engels étaient des intellectuels bourgeois et non des ouvriers Þl'engagement de Marx et d'Engels auprès des ouvriers est le fruit d'un engagement intellectuel et moral. - Cet engagement résulte d'une confrontation avec des situations sociales qui se développent devant leurs yeux etqui les influencent profondément : grèves, misère ouvrière, révolutions (celle de 1848), insurrections (la Communede Paris), naissance du mouvement ouvrier (associations, syndicats, etc.), etc. - Marx et Engels ont progressivement unifié et transformé la philosophie allemande, l'économie politique anglaise, lesocialisme français. IV) LA PENSEE DE MARX - Projet général : analyse, à la suite de Rousseau et de Hegel, de la déshumanisation de l'homme dans les sociétés modernes.

Il s'agit de combattre toutes les institutions et conditions dans lesquelles l'être humain est un êtreexploité, mutilé, incapable de se réaliser pleinement. A) LA CRITIQUE DU CAPITALISME 1) Une théorie de l'exploitation et de l'aliénation. »

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