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Le meilleur des mondes versus le Discours de la Méthode

Publié le 19/04/2012

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discours

 

 

Un grand nombre de sociétés de la planète ne datent pas d’hier. Elles ont toutes leurs propres particularités, aussi anciennes qu’elles soient. Elles peuvent être aussi très complexes ou très simples. Dans le roman Le meilleur des mondes, d’Aldous Huxley, la différence entre deux sociétés « cohabitant « la Terre est bouleversante. Une société ayant prise le dessus sur l’autre, le monde dans lequel vivent les gens change radicalement. La société dominante est régie selon des règles bien précises qui doivent être respectées. Cette réalité choquerait bien certainement le grand philosophe René Descartes, mais certes heureusement, il serait d’accord sur plusieurs points. Réunissant le Discours de la méthode et Le meilleur des mondes, beaucoup de similitudes et de différences peuvent êtres observées. Des similitudes concernant l’ordre, les lois et le mythe prométhéen, ainsi que des différences abordant la morale humaine.

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« caractéristique qui explique le mieux pourquoi, d’après Descartes, l’organisation physique et scientifique des choses est harmonieuse pour une société.

La seconde similitude réside dans l’adoption des lois.

René Descartes est très clair à ce sujet.

Sa première maxime de la morale dans le Discours de la méthode stipule clairement qu’il était de son devoir d’obéir et de suivre les lois et les coutumes de son pays peu importe l’endroit où il se trouve.

Se transportant dans l’ œuvre de Huxley, il est facile d’observer à quel point tous les habitants de la société pensent et agissent de façon unique selon leur « classe sociale ».

Effectivement, dans cette société, un Bêtas-Moins est préconçu pour obéir à certaines directives apprises à l’aide des méthodes hypnopédiques (répétitions de leçons orales durant le sommeil).

Étant heureux d’être dans sa « classe sociale », ce Bêtas-Moins exécute les tâches apprises et ainsi les lois sont respectées.

Cet individu se dit tout simplement que si chacun fait sa part, l’ordre et les lois seront respectés. Troisièmement, René Descartes disait vouloir accomplir le mythe prométhéen.

En d’autres mots : « En perçant les secrets de la nature, en dévoilant ses lois et sa structure, un individu animé de l’idéal prométhéen entend assurer à l’homme la totale maîtrise de son destin et tente, par le fait même, de le faire progresser moralement et matériellement. 1» La société du meilleur des mondes reflète en partie ce mythe inspirant Descartes.

C’est-à-dire que cette société, en se rendant en quelque sorte maîtresse de la nature, grâce à la science extrêmement pointue, a parfaitement réussie à faire progresser le monde matériellement.

Bref, l’ordre physique des choses, le respect des lois et la maîtrise de la nature sont des similitudes fragrantes entre les idéaux de Descartes et le roman d’Huxley.

Malheureusement, d’un point de vue moral, l’auteur du Discours de la méthode serait bien outré par les propos de la société du meilleur des mondes. Beaucoup de sujets se contredisent dans les deux œuvres comparées.

Notamment sur celui de la morale humaine.

La morale de Descartes et la méthode cartésienne sont totalement différentes de ce qui est énoncé dans Le meilleur des mondes. Effectivement, la troisième maxime de René Descartes indique qu’il doit : « Agir sur ses pensées et ses désirs […] 2» La société du meilleur des monde contredit totalement cet idéal.

Ainsi, dès qu’un individu pense trop ou écoute trop ses désirs, un proche lui rappelle tout simplement qu’il ne lui suffit que de prendre quelques grammes de soma pour alors se retrouver en parfaite harmonie avec lui-même, oubliant tous ses problèmes et ses dilemmes : « Un gramme vaut mieux qu’un mal qu’on clame […] 3» Cela serait sans doute immoral pour Descartes de vouloir « fuir » ses problèmes et ses pensées, car selon lui, ils peuvent conduire à meilleur.

De plus, en consommant ce soma, les habitants de cette société n’ont guère à régler tous leurs problèmes quotidiens.

Donc, la méthode cartésienne de Descartes n’a pas du tout sa place en ce monde.

C’est-à-dire que toutes les étapes utiles pour résoudre un problème se voient parties en fumée, car une simple dose de cette pilule place les difficultés derrière soi.

La troisième différence réside dans le mythe prométhéen.

Il est vrai de dire que l’homme, par la science s’est rendu maître de la nature, ce qui l’a fait progresser matériellement.

Malheureusement, il est au contraire faux de dire que la science de cette société a fait progresser moralement l’homme.

En 1Document de cours chamois : Le sens du mythe prométhéen2Notes de cours : La morale de Descartes3Huxley Aldous, Le meilleur des mondes, Éditions Pocket, Paris, 1932, 255 pages, page 136.. »

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