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Le mensonge a-t-il sa place en philosophie ?

Publié le 27/02/2008

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mensonge
Beau est en revanche le sincère, celui qui ouvre son coeur avec franchise, c'est-à-dire avec liberté, noblesse, netteté et droiture. Il peut nous regarder droit dans les yeux, il fait bien l'homme, fait bien son métier d'homme. ·          Mais à la condamnation esthétique (critique faite du point de vue philosophique), s'ajoute celle de l'éthique :  d'abord parce que le mensonge est contradiction entre la parole et la pensée, et qu'il ruine l'essence même de la parole qui est la confiance. Tout acte de parole promet la vérité, même - et surtout - l'acte de parole qui ment et qui peut aller jusqu'à jurer qu'il dit vrai, alors qu'il ment. La société des hommes deviendrait vite infernale, si chacun devait se méfier de chacun. Je fais spontanément confiance au quidam auquel je demande mon chemin, perdu que je suis dans les rues de Metz ou de Bordeaux... Pourquoi ? Parce que tout se passe comme si me liait à lui une sorte de contrat de confiance, contrat antérieur à tous ceux que je pourrais un jour signer avec lui, et qui en est la condition de possibilité. Mentir, c'est violer l'essence même de la parole, laquelle devrait être le moyen d'expression de la pensée. C'est d'ailleurs dans ce cadre précis que Kant (notamment dans Théorie et pratique sur un prétendu droit de mentir par humanité) que le mensonge est condamnable : transposer à l'universel, il se détruirait lui-même (car le mensonge implique d'être cru, et si tout le monde ment, alors plus personne ne croit personne).
mensonge

« qu'il est considéré comme un obstacle à la vérité) est conciliable avec l'attitude duphilosophe qui cherche à contourner tout ce qui nous détourne du vrai.

Problématique Dans quelle mesure et dans quel cadre le mensonge peut-il faire l'objet d'une réflexion philosophique, peut-ily être intégrer ? Dans quelle mesure la philosophie est-elle apte à appréhender l'origine, l'essence, voire le remède,au mensonge? Le mensonge, comme négation de la vérité, n'est-il pas contraire à toute attitude philosophiquecomme recherche du vrai ? Plan I- Le mensonge est anti-philosophique · Le mensonge ne saurait avoir sa place à l'intérieur de la discipline qui par excellence, et surtout par son essence même, consiste en la recherche de la vérité.

Si en effet, le mensonge estprécisément ce par quoi on trahit la vérité (en la cachant ou, plus graver encore en lamanipulant), alors on comprend à quel point il est strictement anti-philosophique. · La tradition philosophique, en effet, a bien souvent présenté le philosophe comme l'homme ami du vrai.

Pour Platon déjà, le mensonge était un crime contre la philosophie, et le philosophe,ami du savoir (philosophos), devait l'être également de la vérité (philalethes).

Il a pour tâche delever les voiles, les masques, comme l'enfant du conte d'Andersen, qui seul dit la nudité du Roi.C'est bien, d'ailleurs, ce que Calliclès disait à Socrate : "Tu fais l'enfant..." · De la même manière, si le mensonge, comme pratique, est exclut (c'est-à-dire qu'il ne saurait avoir sa place) de la philosophie, il est aussi, et par conséquent, défini (en tant qu'objet deréflexion cette fois) de manière purement négative.

En tant que pratique, le mensonge n'a doncpas sa place en philosophie (qui est quête de vérité et de sens), et en tant qu'objet de réflexionque la philosophie se donne, sa connotation est purement négative. · La franchise, la sincérité sont du côté de la belle droiture, quand le mensonge, la fourberie sont du côté de la courbure, du tordu.

L'homme franc est droit, il expose avec une belle nettetéson visage, son front.

Les mots sortent de sa bouche avec l'impeccabilité, la spontanéité d'un belaccord de do majeur : la loyauté, la spontanéité, la probité, la rectitude ont la beauté d'Apollon.La dissimulation, la fausseté, l'hypocrisie, la sournoiserie sont en revanche laides.

Tout montre quele mensonge, est esthétiquement condamnable : le menteur est furtif, tordu, dissimulateur,sournois, double, biaisé, laid en somme.

Beau est en revanche le sincère, celui qui ouvre son coeuravec franchise, c'est-à-dire avec liberté, noblesse, netteté et droiture.

Il peut nous regarder droitdans les yeux, il fait bien l'homme, fait bien son métier d'homme. · Mais à la condamnation esthétique (critique faite du point de vue philosophique), s'ajoute celle de l'éthique : d'abord parce que le mensonge est contradiction entre la parole et la pensée,et qu'il ruine l'essence même de la parole qui est la confiance.

Tout acte de parole promet lavérité, même - et surtout - l'acte de parole qui ment et qui peut aller jusqu'à jurer qu'il dit vrai,alors qu'il ment.

La société des hommes deviendrait vite infernale, si chacun devait se méfier dechacun.

Je fais spontanément confiance au quidam auquel je demande mon chemin, perdu que jesuis dans les rues de Metz ou de Bordeaux...

Pourquoi ? Parce que tout se passe comme si me liaità lui une sorte de contrat de confiance, contrat antérieur à tous ceux que je pourrais un joursigner avec lui, et qui en est la condition de possibilité.

Mentir, c'est violer l'essence même de laparole, laquelle devrait être le moyen d'expression de la pensée.

C'est d'ailleurs dans ce cadreprécis que Kant (notamment dans Théorie et pratique sur un prétendu droit de mentir parhumanité) que le mensonge est condamnable : transposer à l'universel, il se détruirait lui-même(car le mensonge implique d'être cru, et si tout le monde ment, alors plus personne ne croitpersonne). · On comprend alors que même pris comme objet de réflexion, le mensonge n'a qu'une place négative dans la philosophie.

II- Une place positive du mensonge en philosophie : Pourquoi l'homme ment-il? · Dire que le mensonge est contraire à la vérité, et montrer rationnellement pourquoi il ne peut valoir esthétiquement et éthiquement (du fait de sa contradiction interne), c'est s'en tenir à unpremier niveau de réflexion, certes nécessaire, mais qui doit, comme tel, être dépasser. · Le mensonge peut donc tout à fait avoir sa place en philosophie dès lors qu'on le considère comme un phénomène sociologique dont il s'agit de comprendre la nature ainsi que lesmécanismes.

La véritable réflexion philosophique pousse donc jusque là, c'est-à-dire va jusqu'à. »

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