Le monde extérieur existe-t-il ?
Publié le 16/01/2004
                             
                        
Extrait du document
L'idée de monde matériel n'est qu'un mot creux, dénué de toute signification. Il est impossible de penser la matière comme une substance qui serait comme le substrat, le support de tout ce qui existe. Mais, ce que nie BERKELEY, c'est la réalité d'une substance matérielle qui serait le support mystérieux et invisible des qualités sensibles. Mais il ne nie pas l'existence réelle et concrête des choses.
«
                                                                                                                            nous ne pouvons pas nous représenter la matière indépendamment d'une certaine forme, d'une certaine étendue,d'une certaine  figure.
                                                            
                                                                                
                                                                    Tous les éléments  qui composent  notre univers,  que l'on pense  à la  couleur,  la saveur,l'étendue, le mouvement…n'ont aucune existence en dehors de la perception que nous en avons.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'étendue n'est nigrande ni petite, le mouvement n'est ni lent, ni rapide, ils ne sont donc rien ; de même je ne puis former l'idée d'uncorps  étendu qui  est en mouvement sans  lui donner aussi une couleur.
                                                            
                                                                                
                                                                    Quand  nous pensons que la matière oul'étendue  existent seules, nous nous laissons  abuser par les mots,  par le langage.
                                                            
                                                                                
                                                                     Berkeley va répondre  à unproblème  (le problème de  Molyneux), qui a suscité  de nombreux  débats, et  qui consistait  à se demander  si unaveugle  né, recouvrant  subitement  la vue,  pourrait  discerner  visuellement  le cube  et la sphère  qu'il sait déjàdiscerner par le toucher.
                                                            
                                                                                
                                                                    Or, ceci serait possible si notre perception nous livrait l'étendue géométrique abstraite,mais  une description  des processus  de la vision  montre  qu'il n'en  est rien,  car nous  éprouvons  à tout  instantl'incommunicabilité des idées visuelles et des idées tactiles.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'illusion selon laquelle il y aurait une idée commune à lavue et au toucher, une idée abstraite d'étendue vient de l'emploi de mots.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le langage nous fait croire, à tort, àl'existence d'entités  abstraites, mais il n'y a pas de réalité en dehors  de la perception.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais alors, si la matièrecomme substrat, comme réalité indépendante, est une pure illusion, qu'est-ce qui fait que les objets qui tombentsous nos sens demeurent là, même quand nous fermons les yeux, même quand nous ne sommes plus là ? Berkeley vaalors faire appel à l'existence de Dieu, c'est-à-dire un esprit qui soutient le tout, et qui permet de penser l'unité dumonde.
Mais si les  prétendues  choses ne sont  que des états  de ma  conscience,  comment expliquer que toutes  lespersonnes actuellement présentes dans cette pièce aient les mêmes états de conscience, ou du moins parlent desmêmes objets (par exemple tous dirontpercevoir ce  fauteuil de cuir  marron) ? Pour Berkeley (qui était évêque  et apologiste passionné du christianismeanglican), le problème  ne souffre  pas de difficulté.
                                                            
                                                                        
                                                                     C'est Dieu qui envoie  aux uns et aux  autres  les états  deconscience qui conviennent.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dieu crée les « idées » en notre esprit.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pourquoi s'embarrasserait-il d'un intermédiaire,la matière ? Pourquoi créer des montagnes et des océans ? Il suffit d'envoyer aux hommes selon un ordre réglé l'idéemontagne et l'idée océan.
                                                            
                                                                                
                                                                    « Le monde est un discours que Dieu tient aux hommes.
                                                            
                                                                                
                                                                    » Aux athées qui disent : « Il n'ya que la matière qui existe, Dieu et les esprits sont des fictions », Berkeley répond : « seuls Dieu et les espritsexistent.
                                                            
                                                                                
                                                                    La matière n'existe pas.
                                                            
                                                                                
                                                                    » Son idéalisme est apologétique, mais tout idéalisme renvoie, semble-t-il, à unethéologie.
L'idéalisme ne nous persuade guère, mais il est  assez difficile à réfuter.
                                                            
                                                                                
                                                                    On peut tenter une réfutation indirecte.Récemment, un psychanalyste anglais expliquait la philosophie de Berkeley à partir de hantises liées à ses maladies.Berkeley aurait souffert toute sa vie d'entérite chronique.
                                                            
                                                                                
                                                                    Obsédé perpétuellement par ses « matières », il aurait —vengeance inconsciente ! — nié la matière en son système ! ! ! Un peu plus sérieuse apparaîtra la réfutation —indirecte également — de type marxiste.
                                                            
                                                                                
                                                                    On dira : Berkeley, prélat choyé et comblé d'honneurs, n'a pas connu leconflit de l'homme et de la matière.
                                                            
                                                                                
                                                                    Un travailleur manuel n'aurait pas nié l'existence de la matière ! Et on citera lemot d'Alain : « Berkeley était un évêque à qui le dîner venait tout fait.
                                                            
                                                                                
                                                                    »Pour réfuter  directement  l'idéalisme, on peut  invoquer  les données  de paléontologie,  de la géologie  : l'universmatériel a précédé l'homme dans l'histoire (argument du diplodocus), on peut surtout évoquer les rapports de l'âmeet du corps.
                                                            
                                                                                
                                                                    Gassendi disait à Descartes : « Si vous n'aviez pas de corps, pas de cerveau, vous ne pourriez pasdouter  de l'existence  de votre  corps.
                                                            
                                                                                
                                                                     » Considérons  une bombe  atomique.
                                                            
                                                                                
                                                                     Berkeley la réduirait  aisément  à unensemble d'états de conscience (visuels, tactiles) ou aux formules mathématiques qui ont permis de la fabriquer.Pourtant  cette bombe  est capable  de détruire  des millions  de consciences.
                                                            
                                                                                
                                                                     Comment une simple  image de laconscience aurait-elle le pouvoir de détruire la conscience ?.
                                                                                                                    »
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