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Le mot « réalité » en philosophie

Publié le 19/09/2015

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La réalité, dans cette conception, englobe tout ce qui est ou existe en soi, mais il y a divers degrés de réalité : un arbre, par exemple, est plus réel que son ombre; deux maisons sont plus réelles que la distance qui les sépare, bien que l’ombre et la distance fassent elles aussi partie de la réalité.

 

Le réel nous est connu par les impressions qu’il fait sur nous : la pierre, par exemple, par la sensation d’une certaine forme et d’un certain grain, d’une certaine dureté et d’un certain poids, etc. Mais ces qualités perçues par les sens ne constituent pas la chose même qui est perçue; elles varient d’ailleurs quand se modifient les circonstances de la perception. Elles constituent moins une réalité au sens plein du mot que des propriétés de la réalité véritable que nous sommes amenés à concevoir. On reconnaît la distinction aristotélicienne de la substance et des accidents : ces derniers ne sont, disaient les scolastiques, que ens entis.

 

Mais les substances elles-mêmes ne représentent pas le plus haut degré de réalité. En effet, lorsque nous cherchons leur origine, nous sommes amenés à nous représenter, au sommet de la série des causes, un être qui est leur source, qui ne dépend lui-même de rien d’autre. Le Monde des Idées, de Platon, le Dieu de la philosophie classique, est l'ens realissimum, la réalité absolue.

 

Nous sommes ainsi amenés à la hiérarchie suivante de la réalité :

 

1° Au sommet de l’échelle, la réalité absolue qui existe par elle-même et fait exister toutes les autres réalités;

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« MÉTAPHYSIQUE à " illusoire "• à " imaginaire " ou à " mens·onger "· " Réalité >> est alors synonyme de "vérité " ou de " certitude"· Le juge d'instruction a pour rôle de contrôler la vérité ou la réalité des faits imputés à l'accusé.

Les e~Sprits critiques doutent de la réalité des apparitions ou enc.ore de la réalité de ce.s animaux fantastiques- que certains disent avoir aperçus et dont les populations s'effraient.

On le voit d'après ces exemples, quand on parle de la réalité des choses, on se réfère toujours à l'idée que nous nous faisons d'elles, ou aux affirmations que nous portons sur elle·s.

Ces idées et ces affirmations, en tant que telles.

font bien partie de la réalité, sinon physique, du moins mentale, car il e-st bien vrai, par exemple, que 1 'enfant croit au loup-gar·ou et le redoute; mais elles peuvent ne pas c-orrespondre à des choses réelles hors· de l'esprit; c'est pourquoi il faut faire la critique de nos représentation-s et vérifier la réalité -au sens abstrait -- des objets auxquels elles se rapportent.

b) " Réalité" est pins ordinairement pris dans son acception concrète et désigne ce qui existe indépendamment de l'idée que nous po11vons en avoir.

Dans ce cas, "réel " s'oppose à "püssible >>.

On entend par "po-:osihle >> ce qui, n'impliquant pas de contradiction, existera lorsqu 'une cause adéquate l'amènera à l'existence; par exemple, dans un tas de pierres, on peut voir un mur possible, qui deviendra réel lorsqu'un maçon aura dispüsé les pierre·s en forme de mur.

Le pos•sible n'existant que dans l'esprit qui Ee représente s·on existence, " réel " s'oppose aussi à " idéal >> ou, plus exac­ tement, à " idéel "• néologisme créé précisément pour désigner ce qui n'existe que dans la pen·sée ·sans présenter le cara-ctère de perfection impli­ qué dans " idéal " ou en faisant abstraction de cette perfection.

La réalité ainsi comprise, c'est d'abord le monde matériel : la matière est ce qu'elle est indépendamment de l'idée que nous nous faison-s d'elle, et son existence s'impose à nou.s avec une telle force que les s-ceptiques les plus convaincus ne parviennent pas à la tenir dans la pratique pour irr•éelle.

Tout naturellement, nous v-oyons dans ce qui se touche et se voit le type même de la réalité.

Mais il est aussi des réalités• immatérielles ; non seulement Dieu et l'es­ prit ou l'âme, du moins pour les phi!Oil•Ophes spiritualistes, mais encore les faits psychiques.

Nous dison's par exemple que, dans• le domaine -de la psy­ chologie, l'introspecti-on seule atteint la réalité, tandis que les autres modes d 'übsenation ne nous font c-onnaître que les signes des faits qu'étudie le psychologue.

Quand je vous prête un >Sentiment que vous n'éprouvez pas, je déforme la réalité, tout comme lorsque j'affirme l'exi.stence d'une maison là où il n'y en a p-oint.

C.

Essai de définition.

-En somme, "réel>> es,t à peu près synonyme de " existant >>, et, par " réalité >>, nous p-ouvons entendre ce qui existe ou l'ensemble des exiJstants.

On appelle. »

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