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Le mythe du progrès ?

Publié le 02/11/2005

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Ainsi par cette démonstrations négatives la science semble plus se baser sur des spéculations, des croyances que sur un réel progrès du savoir humain.   COURNOT Aucune idée, parmi celles qui se réfèrent à l'ordre de faits naturels, ne tient de plus près à la famille des idées religieuses que l'idée de progrès, et n'est plus propre à devenir le principe d'une sorte de foi religieuse pour ceux qui n'en ont plus d'autre. Elle a, comme la foi religieuse, la vertu de relever les âmes et les caractères. L'idée du progrès indéfini, c'est l'idée d'une perfection suprême, d'une loi qui domine toutes les lois particulières, d'un but éminent auquel tous les êtres doivent concourir dans leur existence passagère. C'est donc au fond l'idée de divin : et il ne faut point être surpris si, chaque fois qu'elle est spécieusement évoquée en faveur d'une cause, les esprits les plus élevés, les âmes les plus généreuses se sentent entraînées de ce côté. Il ne faut pas non plus s'étonner que le fanatisme y trouve un aliment et que la maxime qui tend à corrompre toutes les religions, celle que l'excellence de la fin justifie les moyens, corrompe aussi la religion du progrès. III Le progrès comme technique La savoir humain en accord avec le progrès reste donc plus une croyance qu'un vérité acquise. Le progrès c'est mieux savoir mais savoir quoi? A défaut de trouver avec exactitude les vérités de la nature, l'homme apprend à mieux les maîtriser. En médecine on soigne mieux les maladies en traitant les symptômes, c'est avec leurs récessions que l'on constate l'amélioration de la santé du patient .

Le progrès désigne pour l'homme l'action d'avancer, d'évoluer de façon signification vers une situation meilleure. Le progrès est une avancée positive, une évolution, un changement de lhumanité. Il concerne toutes les sciences, il est leur leitmotiv car le progrès fait partie de la politique de l'amélioration de la science. Dans l'idée générale, le fait de savoir aujourd'hui ce qu'on ne savait pas hier suffit  prouver l'existence du progrès. Cependant le progrès ne se définit il pas un savoir meilleur et non un savoir plus? Le progrès n'est ce pas autre chose que  le changement? Le progrès est ce qui nous permet de mieux connaître ce qui nous entoure et ce qui nous régit. La science base ses connaissances sur des théories qu'elle tente e prouver pas des expériences mais l'histoire nous prouve maintes fois que les théories alors longtemps acceptées comme vraies ont un jour été anéantie par une ultime expérience qui prouve sa fausseté. Si le progrès n'est que relative en l'attente d'une expérience qui puisse la déchoir n'est il pas qu'une spéculation relative au temps? Comment peut on parler d'un progrès s'il se trouve sous une potentielle épée de Damoclès qui pourrait un jour la déstabiliser? Progresser n'est pas savoir définitivement et indubitablement?

« manifestations de celles, c'est à dire ce à quoi l'homme peut accéder sans nécessités la connaissance exacte del'origine de la maladie.

L progrès est donc plutôt déductif, il soigne après constat par exemple, qu'inductif, ilconnaîtrait alors parfaitement l'origine. Freud Nous reconnaissons donc le niveau de culture d'un pays quand nous trouvons qu'en lui est entretenu et traité defaçon appropriée tout ce qui sert à l'utilisation de la terre par l'homme et à la protection de celui-ci contre les forcesde la nature, donc, brièvement résumé : ce qui lui est utile.

Dans un autre pays, les fleuves qui menacent deprovoquer des inondations auraient leur cours régularisé, leur eau amenée par des canaux là où on en est privé.

Lesol serait travaillé avec soin et serait planté des végétaux qu'il est propre à porter, les richesses minérales desprofondeurs seraient extraites avec diligence et transformées pour en faire les outils et instruments requis.

Lesmoyens de communication seraient abondants, rapides et sûrs, les animaux sauvages et dangereux seraientexterminés, l'élevage des animaux domestiqués serait florissant.

Mais il nous faut poser encore d'autres exigences àla culture et il est remarquable que nous espérions les trouver réalisées dans ces mêmes pays.

Comme si nousvoulions dénier la revendication que nous avons tout d'abord élevée, nous saluons aussi comme culturel ce que fontles hommes quand nous voyons leur sollicitude se tourner vers des choses qui ne sont pas du tout utiles etsembleraient plutôt inutiles, par ex.

quand les espaces aménagés en jardins, nécessaires dans une ville commeterrains de jeu et réserves d'air, portent aussi des plates-bandes de fleurs, ou quand les fenêtres des demeuressont ornées de pots de fleurs.

Nous remarquons bientôt que l'inutile, dont nous attendons qu'il soit estimé par laculture, c'est la beauté ; [...] Selon nous, aucun autre trait ne caractérise mieux la culture que l'estime et les soinsaccordés aux activités psychiques supérieures, aux performances intellectuelles, scientifiques et artistiques, au rôledirecteur concédé aux idées dans la vie des hommes.

Parmi ces idées se trouvent tout en haut les systèmesreligieux [...], à côté d'eux, les spéculations philosophiques, et enfin ce qu'on peut appeler les formations d'idéal deshommes, leurs représentations d'une perfection possible de la personne individuelle, du peuple, de l'humanité toutentière, et les exigences qu'ils élèvent sur la base de ces représentations. Concordet Les progrès de l'anatomie furent très lents, non seulement parce que des préjugés religieux s'opposaient à ladissection des cadavres, mais parce que l'opinion vulgaire en regardait l'attouchement comme une sorte de souilluremorale.

a médecine d'Hippocrate n'était qu'une science d'observation, qui n'avait pu conduire encore qu'à desméthodes empiriques.

L'esprit de secte, le goût des hypothèses l'infecta bientôt ; mais si le nombre des erreursnouvelles l'emporta sur celui des vérités, si les préjugés ou les systèmes des médecins firent plus de mal que leursobservations ne purent faire de bien, cependant on ne peut nier que la médecine n'ait fait, considérée comme unescience durant cette époque, des progrès réels.

Aristote ne porta dans la physique, ni cette exactitude, ni cettesage réserve, qui caractérisent son Histoire des animaux.

Il paya le tribut aux habitudes de son siècle, à l'esprit desécoles, en défigurant la physique par ces principes hypothétiques qui, dans leur généralité vague, expliquent toutavec une sorte de facilité, parce qu'ils ne peuvent rien expliquer avec précision.

D'ailleurs l'observation seule nesuffit pas ; il faut des expériences : elles exigent des instruments ; et il paraît qu'on n'avait pas alors recueilli assezde faits, qu'on ne les avait pas vus avec assez de détail, pour sentir le besoin, pour avoir l'idée de cette manièred'interroger la nature, de moyens pour la forcer à nous répondre.

Aussi, dans cette époque, l'histoire des progrès dela physique doit-elle se borner au tableau d'un petit nombre de connaissances, dues au hasard et aux observationsfaites dans la pratique des arts, bien plus qu'aux recherches des savants.

[...] Les arts mécaniques commencèrentà se lier aux sciences ; les philosophes en examinèrent les travaux, en recherchèrent l'origine, en étudièrentl'histoire, s'occupèrent de décrire les procédés et les produits de ceux qui étaient cultivés dans les diversescontrées, de recueillir ces observations, et de les transmettre à la postérité.

Ainsi, l'on vit Pline embrasser, dans leplan immense de son Histoire naturelle, l'homme, la nature et les arts, inventaire précieux de tout ce qui formaitalors les véritables richesses de l'esprit humain ; et les droits de Pline à notre reconnaissance ne peuvent êtredétruits par le reproche trop mérité d'avoir accueilli, avec trop peu de choix et trop peu de crédulité, ce quel'ignorance ou la vanité mensongère des historiens et des voyageurs avait offert à cet inextinguible avidité de toutconnaître qui caractérisait ce philosophe.. »

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