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Le passionné mérite-t-il d'être plaint ?

Publié le 27/02/2008

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En effet, l'homme juge généralement qu'il est responsable que lorsqu'il agit consciemment et librement. C'est pourquoi on tend à penser qu'un homme aveuglé par ses passions ne serait pas responsable, alors que pour Sartre il l'est : « nous sommes seuls, sans excuses » (L'existentialisme est un humanisme). L'homme, une fois jeté dans le monde, est responsable de tout ce qu'il fait, ainsi, « l'homme est condamné à être libre ». L'homme est responsable de ses passions, de ce qui l'affecte.      c. Avec Platon, l'amour est aspiration au beau et au bien, c'est-à-dire à l'absolu ; l'amour est par excellence le moteur de la philosophie, définie à l'origine comme « amour de la sagesse » (philo-sophia). En affirmant que l'amour est le véritable ressort de la philosophie (cf. Le Banquet), Platon découvre la place centrale de ce concept. Encore convient-il de distinguer soigneusement l'amour égoïste et possessif qui poursuit l'autre comme un objet à dévorer : « L'amant aime l'amant comme le loup aime l'agneau » écrit Platon. Et l'amour authentique qui délivre de la souffrance du désir et conduit l'âme jusqu'au banquet divin.

A quelle(s) condition(s) peut-on « mériter « quelque chose ? d'être plaint ? Quelle(s) représentation(s) et quelle(s) valorisation(s) de la passion doivent être supposées pour que l'on puisse songer à plaindre le passionné ? (Ne pourrait-on « l'envier « ?).

« b.

L'homme a une conscience morale, or la morale n'a de sens que s'il y a la liberté.

Selon Sartre , parce qu'on est des consciences (des « cogito »), on est toujours responsables.

En effet,l'homme juge généralement qu'il est responsable que lorsqu'il agitconsciemment et librement.

C'est pourquoi on tend à penser qu'un hommeaveuglé par ses passions ne serait pas responsable, alors que pour Sartre ill'est : « nous sommes seuls, sans excuses » ( L'existentialisme est un humanisme ).

L'homme, une fois jeté dans le monde, est responsable de tout ce qu'il fait, ainsi, « l'homme est condamné à être libre ».

L'homme estresponsable de ses passions, de ce qui l'affecte. c.

Avec Platon , l'amour est aspiration au beau et au bien, c'est-à-dire à l'absolu ; l'amour est par excellence le moteur de la philosophie, définie àl'origine comme « amour de la sagesse » (philo-sophia).

En affirmant quel'amour est le véritable ressort de la philosophie (cf.

Le Banquet ), Platon découvre la place centrale de ce concept.

Encore convient-il de distinguersoigneusement l'amour égoïste et possessif qui poursuit l'autre comme unobjet à dévorer : « L'amant aime l'amant comme le loup aime l'agneau » écritPlaton.

Et l'amour authentique qui délivre de la souffrance du désir et conduitl'âme jusqu'au banquet divin.

Car l'amour véritable (très vite rassasié par lesnourritures sensibles) ne peut être comblé que par la contemplation, par-delàle beau, du vrai et du bien.

La tradition philosophique reprendra généralementcette opposition entre l'amour-passion et l'amour authentique. d.

Si l'amour authentique, capable d'engendre chez l'homme un désir pur de contemplation (des belles formes, des Idées), on en reste toujours à la considération d'un bien absolument extérieur et inaccessible qui ne permet pastotalement au sujet existant (sensible) de se délivrer des chaînes du monde des corps.

Hegel, à la différence dePlaton, soulignera l'union de la passion et de l'homme au sein du procès historique.

Ainsi, les hommes font l'histoire,selon Hegel , en poursuivant leurs intérêts et leurs passions.

Les hommes sont ainsi les jouets inconscients de l'esprit qui les dépasse et qui suit son cours historique.

Car l'universel (esprit) doit se réaliser par le particulier :« rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion » (Hegel, La Raison dans l'histoire ).

La responsabilité peut être mise entre parenthèse, puisqu'elle s'efface au profit d'une raison universelle, et d'une évolution de l'esprit.Dès lors, pour Hegel, être responsable reviendrait à savoir ce mouvement passionnel qui s'incarne en soi, c'est-à-dire reconnaître comme nécessaire la manifestation par soi de l'essence du monde spirituel. Conclusion Le passionné est considéré depuis l'Antiquité comme celui qui n'est pas libre de s'entretenir avec fermeté avecsa raison.

Cette possibilité essentielle en l'homme d'être affecté doit servir d'épreuve à la quête de la connaissancede soi et du monde.

L'ordre est fondamentalement rationnel, et les passions ne sont que des distractions, parfoisfatales, que l'homme nourrit.

Mais on a vu que la passion pouvait s'avérer positive en ce sens qu'elle est la conditiond'un élan, d'un enthousiasme, vers la création ou la perfection.

C'est l'homme responsable de lui-même qui doit êtrecapable de répondre de l'allure néfaste ou potentiellement productrice de ses passions.

Ou reconnaître qu'il est lecanal par lequel se manifeste une puissance de vie supérieure et créatrice de nouvelles formes.

Ainsi avec Hegel, lemartyr chrétien lui-même est une étape négative certes, mais nécessaire au processus conceptuel de l'esprit, c'est-à-dire à la reconnaissance de Jésus dans la communauté des hommes croyants.. »

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