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Le politique a-t-il nécessaire un chef ?

Publié le 22/11/2014

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Le politique est-il nécessairement un chef ? Le politique est un chef selon Platon Le politique n'est pas un chef selon Pierre Clastres et la vision des tribus primitives. Qu'est-ce que réellement le politique ? « Un chef est un homme qui a besoin des autres. » disait Paul Valéry. En effet un chef seul n'est pas un chef c'est un homme parmi tant d'autres, pour qu'il y ait chef, il faut qu'il ait quelque chose à diriger, un peuple. La définition du chef peut avoir deux sens, le premier est celle d'une personne qui dirige, qui exerce l'autorité suprême comme l'homme politique ; la seconde est celle d'une personne remarquable, qui se distingue dans un domaine comme par exemple le chef indien. Toutes deux ont des significations différentes, la première met en évidence l'existence d'une autorité que le chef est le seul à exercer alors que la deuxième fait du chef un homme comme tous les autres qui se distingue seulement par la maîtrise d'un domaine particulier. Le chef peut alors être caractérisé de deux manière: l'homme politique tel que le conçoit Platon et le chef tel que le conçoit Pierre Clastres, dans les deux cas le peuple joue un rôle important, c'est seulement par le peuple que le politique se verra tel ou tel statut. Cette question : le politique est-il nécessairement un chef ? Nous mènera à nous demander que serait un politique qui n'aurait ni les prérogatives du chef doté d'une autorité politique, ni celle du chef au sens de la chefferie indienne selon les travaux de Pierre Clastres ? Commençons donc par exposer l'idée d'un rapport nécessaire entre le politique et le chef doté d'une autorité coercitive. Le politique = chef Alexandre jeune frère de Cléopâtre accède au trône à l'âge de 20ans. Le voilà souverain d'un petit mais puissant royaume. Il devient Alexandre de Macédoine ...En fait, il y a longtemps qu'il se prépare à son métier de roi. Ses professeurs, le sévère Léonidas et le grand philosophe grec, Aristote, ont formé son corps et son esprit. Car Alexandre doit être le meilleur en tout ! Il est grand, musclé, audacieux, cultivé. Surtout, c'est un guerrier sans égal. A 20 ans, Alexandre a déjà combattu brillamment au côté de son père. Il a rempli des missions diplomatiques auprès des pays voisins. Et pourtant ! Il va devoir prouver très vite son autorité. En effet, à cette époque, la Macédoine a imposé sa domination aux plus illustres cités de la Grèce. Dès qu'Alexandre arrive sur le trône, ces villes se révoltent : elles ne veulent pas rester soumises à ce jeune souverain de 20 ans. Il écrase les Grecs avec une poigne de fer. Il fait raser Thèbes,...

« auquel délègue le pouvoir le peuple.

Il y a toujours un chef même si c’est le peuple comme dans une démocratie direct.

Il y a toujours quelqu’un qui décide.

Quoi qu’il en soit le chef dans une société ne peut être inexistant.

Le rôle du politique est de posséder la science politique, ou tout du moins devant tenter de l’imiter.

Il doit l’appliquer le mieux possible, et doit tenter d’imiter les pasteurs divins chargés du troupeau humain qui exerçaient du temps du règne de Cronos comme le dirait Platon dans le Politique.

Le politique est le Chef, car il est plus probable de trouver cette science chez un seul homme que chez plusieurs.

Il est Chef, pasteur, mais aussi tisserand : là est peut-être sa plus grande charge.

Il se doit de mêler les caractères contraires au mieux, c’est-à-dire de prôner la tempérance et le courage, pour arriver à une certaine unité d’un type.

Pour cela, il ne doit en aucun cas laisser les mariages se faire librement.

Il ne doit pas craindre d’éliminer les éléments qu’il jugera mauvais pour la composition de son tissu comme l’a fait Alexandre en détruisant Thèbes.

Il ne doit pas hésiter à outrepasser la loi s’il le juge nécessaire, car seul lui a la science, et la loi, fruit de la coutume et des hommes, ne saurait prétendre à une vérité absolue.

Pour arriver à ses fins, il ne doit pas oublier que toutes les autres sciences sont à son service.

Les grec ont surement vue un tel homme en Alexandre car il resta pendant longtemps le seul chef pouvant être porté aux commandes de la cité.

Si on admet que le peuple est doué d’une force que le chef a pour rôle de former ( dans le sens de donner une forme) pour le diriger de façon rationnel (selon Platon) vers le bien de la cité, alors que le politique est nécessairement un chef.

Il ne peut donc pas y avoir de politique sans chef.

Le chef se confond avec l’autorité politique.

C’est ce présupposé concernant le peuple que la chefferie indienne va intuitivement remettre en question, comme essai de l’établir Pierre Clastres dans « Une société contre l’état ». II.

Le chef ne possède pas forcement une autorité politique. Pierre Clastres dans Une société contre l’état met en évidence le chef comme étant un homme compétant qui possède : des dons oratoires, un savoir-faire comme chasseur ainsi que des techniques offensives et défensives.

En aucune manière, la société primitive indienne ne laisse le chef passer au- delà de cette limite technique, elle ne laisse jamais une supériorité technique se transformer en autorité politique contrairement à ce que nous avons pu voir dans la première partie.

Le chef ne dispose d’aucune autorité, d’aucun moyen de contraindre les autres membres de la tribu.

On peut considérer ce chef comme un politique au sens du chef qui dirige la cité grâce à son savoir-faire (Polis = cité ; technê = savoir).

Le chef n’est pas un commandant, les gens de la tribu n’ont aucun devoir d’obéissance.

L’espace de la chefferie n’est pas le lieu du pouvoir.

Dans la chefferie indienne la parole du chef n’a pas force de lois.

Le chef est alors au service de la société, c’est la société en elle-même (véritable lieu du pouvoir) qui exerce comme telle son autorité sur le chef.

C’est pour cette raison que pour le chef il est impossible de renverser ce rapport à son profit, de mettre la société à son propre service (comme Alexandre le G l’a fait) d’exercer sur la tribu ce que l’on nomme pouvoir : jamais la société primitive ne tolèrera que le chef se transforme ne tirant.

La société a donc un contrôle sur le chef.

Le chef n’est pas plus que les autres.

Dans la chefferie indienne le but n’est pas d’utiliser la force pour régner en maître mais d’être simplement respecter par ses actes, Pierre Clastres prend l’exemple du grand chef Alaykin qui dit : « Moi je les dirige, mais je ne pourrais porter préjudice à aucun des miens sans me porter préjudice à moi-même ; si j’utilisais les ordres ou la force avec mes compagnons, aussitôt ils me tourneraient le dos.

Je préfère être aimé en non craint d’eux ».

Cependant certains chefs indiens ont essayé de faire passer leurs propres intérêts avant ceux du peuple ce qui est voué à l’échec.

Prenons l’exemple de Geronimo : Geronimo n’était qu’un jeune guerrier comme les autres lorsque les soldats mexicains attaquèrent le camp de sa tribu et massacrèrent de femmes et d’enfants.

La famille de Geronimo fut entièrement exterminée.

Les diverses tribus apaches firent alliance pour se venger des assassins et G fut chargé de conduire le combat.

Succès complet pour les Apaches qui anéantirent la garnison mexicaine.

Le prestige guerrier de G principal artisan de la victoire, fut immense.

Et, dès ce. »

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