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Le respect du droit est-il pour la liberté une garantie ou un obstacle ?

Publié le 27/02/2008

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droit

Analyse du sujet :

  • Respect : Le mot « respect « vient du latin respectus, « égard «, « considération «.ne pas porter atteinte à quelque chose, ne pas troubler, traiter avec égards. Chez Kant, ce terme prend un sens particulier. Le respect ne relève pas du sentiment et de la sensibilité, mais de la loi morale érigée par la raison pratique. Le respect devient donc une obligation morale.

 

·         Droit : ensemble des règles juridiques dans une société, règles qui régissent les rapports sociaux des individus entre eux et ceux de l’état et des individus en édictant ce qui est ou non permis. Le droit est nécessaire pour régler les rapports humains en tant qu’il agit comme un arbitre qui garantit l’équité, car, comme le dit Kant, les hommes sont insociablement sociables. Le droit garantit donc les droits individuels mais crée aussi des devoirs. Le droit est irréductible aux faits, il introduit une distinction entre ce qui est et ce qui doit être. De plus, le droit implique la contrainte, une contrainte légale, il est exécutoire.

  • Liberté : Avant tout, la liberté désigne l’absence de toute contrainte étrangère et extérieure. A l’origine : libre condition de l’homme qui n’est pas esclave, qui dispose de sa personne et participe à la vie de la cité. La liberté est un statut, une condition sociale et politique, puis elle devient une caractéristique individuelle et morale. Est libre un homme indépendant et autonome qui n’est pas déterminé ou contraint.

  • Garantie : assurance, condition. Répond de l’existence ou du respect de quelque chose, ici la liberté.
  • Obstacle :qui va, qui se dresse contre, qui empêche la liberté d’exister.

Problématique :

La règle de droit est ce qui règle les rapports sociaux dans nos sociétés, à côté des coutumes, des règles morales ou religieuses qui peuvent aussi régler les rapports sociaux.

On assiste aujourd’hui à une inflation de cette règle. On fait de plus en plus appel au droit pour résoudre les moindres litiges personnels. On a besoin de substituer aux règles de morale défaillantes des règles de droit.

Le droit a pour source la loi, il est un arbitrage impartial et équitable.

Cette question interroge la relation entre le droit et la liberté. Cependant, il faut surtout remarquer qu’elle se positionne du point de vue de la relation que le sujet entretient avec le droit. Est ce le respect que l’homme manifeste ou non à l’égard du droit qui conditionne sa liberté? Le fait que je respecte le droit, c’est-à-dire que j’obéisse aux lois et ne me dresse pas contre les règles de la société à laquelle j’appartiens, est-il la condition d’existence de ma liberté ou bien au contraire est-ce une façon de la brimer ?

Enfin est-il possible de vraiment trancher ? Le respect du droit ne peut-il à la fois être obstacle et garantie de ma liberté ? Si c’est le cas, dans quelles conditions ?

 

droit

« cela sert finalement les intérêts de chacun.De plus, selon Rousseau, la loi exprime la volonté du peuple, la volonté générale.

En les respectant, le peupleobéit à lui-même.

Les lois doivent « partir de tous pour s'appliquer à tous », c'est le « peuple statuant sur lepeuple » ( Contrat social, II, 6 ). Ainsi, pour Rousseau, « la loi est le respect de la liberté ».

En me reconnaissant comme citoyen, je respecteles libertés d'autrui.

Ce n'est pas l'autre en tant qu'individu que je respecte mais la loi qui défend l'intérêtgénéral et donc le droit.Respecter le droit en obéissant aux lois, c'est donc se libérer du déterminisme naturel (nos désirs) et c'estaussi devenir autonome, car en obéissant aux lois qu'il s'est lui-même prescrit le peuple devient libre.

Il y adonc une vertu pédagogique du droit : en obligeant l'homme à respecter la loi, on l'oblige à être libre.

3- Quel droit faut-il respecter ? Déplacement du problème.

Il est impossible de répondre à cette question en déclarant que le respect du droit est obstacle ou biengarantie de la liberté.

Il nous faut sortir de cette opposition par une approche dialectique.

La question nedevrait pas se centrer sur cette opposition entre obstacle et garantie mais elle devrait être la suivante : quel droit est suffisamment important pour que j'accepte qu'il restreigne ma liberté ?Il est clair en effet que je dois renoncer à certaines choses pour que d'autres me soient garanties, que jesacrifie une partie de ma liberté afin de pouvoir avoir et de préserver des droits.

Par exemple je ne peux volerquelqu'un mais j'apprécie aussi qu'il ne puisse pas me voler.Il y a cependant des règles, des lois qui ne justifient pas le prix de la liberté.

Freud nous a montré par exempleque la société bourgeoise viennoise de la fin du 19eme siècle a payé un prix trop élevé.

Pour correspondre àdes conventions sociales et morales exigeantes elle a sacrifié sa liberté sexuelle.Il y a donc des cas où le respect du droit présente plus d'obstacles que de garanties pour notre liberté.Cet exemple montre donc que la loi ou le droit que nous voulons protéger doivent toujours être réexaminéspour que nous ayons la certitude qu'ils apportent plus de garantie pour la liberté nécessaire et qu'ils protègentvraiment quelque chose.

Le droit ne doit pas protéger une idéologie.

Nous devons restreindre des libertés qu'ilnous faut vraiment restreindre et non parce qu'elles sont considérées comme amorales par une idéologie ouune religion.

Par exemple : l'avortement, l'homosexualité etc… Conclusion : Ainsi, le respect du droit n'est ni totalement un obstacle, ni totalement une garantie, mais les deux à la fois.

Sicette question se présente sous la forme d'une opposition sur laquelle il nous faut trancher, c'est en réalité unproblème dialectique et l'intérêt est de comprendre quels droits sont à respecter pour respecter la liberté.. »

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