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Le socialisme (analyse et critique de la doctrine)

Publié le 12/02/2016

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Le socialisme doit toujours se justifier puisque, contrairement au capitalisme ou au néolibéralisme, il refuse de «laisser faire», rejetant l'idée que le jeu mécanique des intérêts économiques suffise à assurer, comme par magie, un fonctionnement juste de la société. Le capitalisme se présente comme la seule doctrine pragmatique, de bon sens, voire comme une «loi de la nature», en invoquant ses succès économiques, qui sont indéniables. Toutefois, ce qui est bon pour l'économie ne l'est pas forcément pour le gouvernement des hommes, puisque les hommes ont une autre finalité que

l'économie. Gouverner, c'est viser sans cesse le bien de tous les individus, et donc ménager un compromis entre les nécessités matérielles de la société et les aspirations non matérielles des hommes, entre le réalisme et l'idéal. Dans cette perspective, il ne faudrait pas oublier que la plupart des progrès sociaux accomplis dans l'histoire (abolition de l'esclavage, suffrage universel, vote des femmes, assurances sociales, vacances, etc.) résultent d'idéaux «socialistes». Loin d'être une utopie, le socialisme est donc un principe concret et intemporel de gouvernement.

« Le socialisme n'est pas une utopie ·~[·]~· Le socialisme est un ensemble de valeurs définissant une notion de la justice.

Selon cette conception, la société doit être gouvernée par la morale.

La défense de ces valeurs, dans un régime démocratique, est intemporelle.

Le socialisme est démocratique L es enne m is du socia­ lisme le mettent dans le même sac que le com­ munisme soviétique.

Or •Les inégalités socio-éc:o· nomiques , prenons par exemple des inégalités de richesse et d 'a utorité , sont justes si et seulement si elles produisent, en com­ pensation , des avantages pour chacun e t, en parti · culier, pour les membre s les plus désavantagés de la société.» Jo hn Rawls , Théorie de la justice ce dernier, comme le co mmuni sme chin ois, ne fut qu'un despotisme sans lie n avec les vale urs originelles du socialisme.

Aujourd'hui , le socia ­ lisme n e prétend pas instaurer un e ut op ie, mais défendre ses valeurs morales et poli­ tiques dans le débat dé mocratique.

Le socialisme veut la justice C es va leurs doivent être défend u es qu elle que soit l'évolution ma t é­ riell e de la soc i été .

Le socialism e défend une certain e con cept ion de la justice : refus de sou­ me ttre l'h omme à l'éco ­ nom ie, gouvernement se lo n un idéal de mo ra ­ lité dont l'État est le garant, se r v ice publ ic désintéressé face aux int é- rêts égoïs tes et au pou ­ voir arbitraire des barons de l'économie.

L'humanisme doit gouverner L e soci~li.sme, e.n .

tan t que VISIOn cn tlque du pouvoir économique et en tant que force d'op­ posit i on, est intempo ­ re l.

Ce n'est pas un dogme dépassé , ma is un e doctr ine politique construct ive et cohé ­ rente, qui se manifeste par des pri ses de posi­ tions concrè tes dans les dé ba ts po l itiques.

Con­ trairement au capita­ lisme, il entend go u­ ver ner se lon des idé­ aux humanistes.

Le socialism e es t un e doc trin e intempor elle.

Il ve u t qu e ce soient la justice et l ' humanism e, et non les intérêt s éco nomi ques , qui gouv e rn ent le de stin coll ectif des homm es.. »

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