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Le solipsisme (analyse et critique de la doctrine)

Publié le 18/02/2016

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Le solipsisme passe pour être la conséquence logique de toute théorie idéaliste. L'idéalisme pose le primat de la pensée sur l'objet, c'est-à-dire le réel. Rien n'existe pour l'esprit, à part ce qu’il conçoit. Ce qui en un sens est vrai. Thnt que je n'ai pas pris conscience d’une chose, elle n'existe pas à mes yeux. Mais, de là à dire que tout ce qui m'entoure n'est qu'une illusion, il y a un pas à

ne pas franchir. Du reste, aucun philosophe n'a sérieusement soutenu le solipsisme. Trop de preuves sont contre lui. La psychologie moderne a fort bien montré l'influence constante du monde extérieur sur le monde intérieur, le rôle essentiel que joue autrui dans la formation de la pensée. L'homme est un être social qui, tant sur un plan intellectuel qu'affectif, dépend des autres.

« On ne peut pas vivr e san s les autre s ·~[·]~· Il n'y a pas, d'un côté, le monde de l'expérience externe, et, de l'autre, le monde de l'expérience interne.

C'est le contact avec les autres qui forge ma propre intériorité.

Sans eux , je ne pour- rais pas penser, parler, prendre conscience de ce que je suis.

Le monde interne dépend étroite ­ ment du monde externe S i je ne pouvais ni voir, ni sentir, ni tou­ cher, le monde extérieur n'aurait pour moi aucune -or , autrui est le médiateur Indispensable entre moi et moi-même ( .•.

), par l'ap­ parition même d 'autrui , je suis en mesure de porter un jugement lW moHnime comme sur un objet • Jean -Paul Sartre , L'~tre et le Néant existence.

Pour éprou­ ver de la joie à la vue d'un coucher de soleil , il faut bien que je puisse en saisir la réalité.

Mes pensées , mes sentiments , mes jugements , qui constituent l'expé rience interne , ne naissent pas de rien, ma is d é rive nt du co n tac t p e rman en t qu e j'ai avec le mond e ex térieur.

La conscience renvoie à autrui S artr e, dan s L'Être e t l e Néant, montre que le regard d 'autrui m e perm et d e prendre consci en ce d e c e qu e j e s uis.

Je puis, sans m 'en rendre compte , accom­ plir un geste vulgaire.

M 'apercevant qu'autrui m 'a vu , j'éprouve alors de la honte.

Cette honte témoigne d'une prise de conscience.

Le regard d'autrui me permet de prendre de la distance par rapport à ma propre existence.

C'est grâce aux autres que je suis un être pensant U n enfant ne peut pas se mettre à parler tout seul.

L'apprentis­ sage du l angage dépend de 1' entourage.

Tous les processus intellectuels propres à l 'homme sont déterminés par le fait que , autour de moi, des êtres humains parlent, agissent , me transmet­ tent un savoir.

Ma pen ­ sée, m ais éga le m e nt mes sen timen ts, dé pen ­ d e nt des autr es.

L es aut res me so nt i ndi sp en sab les.

C'es t grâce à eux q ue je pe ux accéder au langage, à la pen sée.

Ce so nt eux q ui pe u ve nt m'o ff r ir l'ami tié, l' am our do nt j'a i besoi n.. »

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