Devoir de Philosophie

Le sommeil et le rêve

Publié le 13/05/2012

Extrait du document

Rêverie et imagination créatrice. La rêverie dite active, d'autre part, se ramène ou bien aux formes réfléchies et volontaires de l'imagination créatrice,- ou bien touche aux confins de la démence. Comment comprendre sous le même nom des processus psychiques aussi différents ? Dans le premier cas, les fictions des enfants et des primitifs (qui sont des adultes sous le régime nocturne de l'imagination, l'invention des symboles ou la pensée par signes, si inférieure qu'elle soit par rapport à la pensée logique et abstraite, ne sont pas des ...

Rêverie active et rêverie passive. - Les psychologues distinguent souvent deux sortes de rêverie : la rêverie passive, qui consisterait. à laisser aller complètement la vie intérieure à son cours (par exemple dans les états de fatigue, de désoeuvrement et d'inertie) et qui produirait une sorte de désagrégation ou de décomposition de la conscience, - et une rêverie active, dont le propre serait de construire des mondes imaginaires, soit par goût de la fiction (enfants et primitifs), - soit par besoin d'échapper au réel (besoin normal en cas de fatigue ; besoin pathologique chez les " rêveurs éveillés ", qui vivent constamment dans un monde imaginaire, aux lieu et place du monde réel).

« § 1.

LA RÊVERIE.

Par rêvene, on entend le fait d'abandonner plus ou moins la vie intérieure à son cours spontané, dans une demi-incons­ cience du monde extérieur ambiant et dans le relâchement des fonctions de contrôle et d'inhibition.

1.

Rêverie active et rêverie passive.

-Les psychologues dis­ tinguent souvent deux sortes de rêverie : la rêverie passive, qui consisterait.

à laisser aller complètement la vie intérieure à son cours (par exemple dans les états de fatigue, de désœu­ vrement et d'inertie) et qui produirait une sorte de désagré­ gation ou de décomposition de la conscience, - et une rêverie active, dont le propre serait de construire des mondes imagi­ naires, soit par goût de la fiction (enfants et primitifs), -soit par besoin d'échapper au réel (besoin normal en cas de fatigue ; besoin pathologique chez les " rêveurs éveillés n, qui vivent constamment dans un monde imaginaire, aux lieu et place du monde réel).

234 2.

Discussion.

- En réalité, cette distinction par.aît assez contestable.

Elle risque en effet de faire mal saisir la vraie nature de la rêverie.

a) Toute rêverie comporte une part d'activité.

La rêverie dite passive ou bien se confond, à la limite, avec le sommeil et le rêve, ou bien n'est qu'incomplètement passive.

C'est un fait certain que dans l'état de fatigue ou d'attention dispersée, il y a toujours une certaine intervention des fonctions de contrôle, puisque la rêverie conserve, dans la liaison de ses éléments, une logique qu'on ne retrouve généralement pas dans l'état de passivité du sommeil.

- On peut ajouter que la dislocation de la conscience (qui est démence, et non rêverie) aiTecterait non le régime des images, mais les fonctions de contrôle et de syn­ thèse.

b) Rêverie et imagination créatrice.

La rêverie dite active, d'autre part, se ramène ou bien aux formes réfléchies et volon­ taires de l'imagination créatrice,- ou bien touche aux confins de la démenCf~.

Comment comprendre sous le même nom des processus psychiques aussi différents ? Dans le premier cas, les fictions des enfants et des primitifs (qui sont des adultes sous le régime nocturne de l'imagination (1, 35), l'invention des symboles ou la pensée par signes, si inférieure qu'elle soit par rapport à la pensée logique et abstraite, ne sont pas des. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles