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Le Surréalisme (analyse et critique de la doctrine)

Publié le 12/02/2016

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Les surréalistes ont commis une erreur en croyant aux vertus créatrices de l'inconscient et du rêve. Toute création véritable est le fruit d'une élaboration psychique consciente. Il est vain de penser que la «surréalité» nous est accessible à partir du moment où nos forces inconscientes et nos perceptions ne forment plus qu’un seul et même ensemble. André Breton, rédigeant son Manifeste du surréalisme, a eu lui-même recours à des concepts. Cela dit, on doit reconnaître que le

réel ne nous est pas entièrement accessible au moyen de la seule raison. On ne doit pas opposer dos à dos surréalisme et rationalisme. Premièrement, derrière tout concept se cache une réalité inconsciente. Forger des concepts est en soi une activité créatrice. Deuxièmement, et tel est le sens philosophique du mouvement surréaliste, l'homme libre, c’est-à-dire l'homme total, doit refuser toute dictature de la raison. Ce qui ne veut pas dire rejeter la raison elle-même.

« On ne peut pas saisir la réalité sans concepts -~[·]~· Le concept permet de surmonter la diversité confuse des apparences.

Il est une des plus grandes conquêtes de l'entendement.

C'est sur lui que repose l'efficacité de la pensée rationnelle.

Le concept tend à l'universel P our Pl~to n, la seu~e connaissance vraie est la connaissance des Idées.

Une Idée repré­ sente ce qui demeure, au-delà des données four­ nies par nos sens.

Ainsi, •Le concept est en effet l'wWversel qui subliste dens ses mani festat ions parti· cull.,.. .• F .

Hegel , Esthétiq ue l'Idée du Beau n'existe que pour l'esprit.

Aucun objet en particulier ne l 'incarne.

Une Idée est éternelle et universelle.

L es sens , qui renvoient à la subjectivité de cha­ cun , ne nous offrent qu 'un e approche par ­ ce llair e et sou ve nt fausse de la réalité .

Le concept unifie le réel S elon Nietzsche, «tout concept naît de l'identification du non-identique» (Le Livre du philosophe ).

L'enten­ dement est capable de reconnaître les traits communs à des objets pourtant distincts les uns des autres.

Le concept de «chien» dé­ signe tous les chiens, qu 'il s'agisse d' un ca· niche ou d' un saint-ber­ nard.

U ne telle opéra­ tion inte llect ue lle per­ m et à l'espr it d' ap- pr éhender le réel de mani ère claire et dis · tincte.

La science n'est pas concevable en dehors du concept L es Grecs ont décou­ vert le logos , c'est-à­ dire une forme de dis­ cours qui repose sur la raison et une argumen­ tation logique.

Ils se sont affranchis de la pensée mythique , utilisant des images , des symboles.

Par là même , ils ont fondé les sciences, dont l 'efficacité réside dans le fait qu 'elles forgent des conce pts pour mieux s'abstraire de la réalit é sensible.

Le concept per met de mettre de l 'ordre dans ce que nous percevons.

Sans lui, il serait impossible d'avoir une connaissance rationnelle de la réa lité.. »

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