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Le travail fonde-t-il la propriété ?

Publié le 11/02/2004

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travail
Ainsi la justice sociale, qui présuppose de garantir une certaine égalité d'opportunités et de moyen d'existence, se confronte aux questions de rentabilité, principalement des entreprises. Les coûts de production eux-mêmes se heurtent aux « réalités » du marché. Les salariés s'opposent directement aux machines susceptibles de les remplacer. Le développement de la technique semble parfois assigné à la réalisation d'objectifs trop particuliers pour rencontrer une adhésion universelle. Des hommes en exploitent d'autres. L'homme accroît son pouvoir sur la nature, souvent sans souci autre que ses propres désirs et volontés. Sont-ce là la destinée humaine, une erreur de la nature, ou des problèmes temporaires de croissance ? Travail et propriété. D'après Karl MARX, l'économique constitue la structure essentielle des sociétés et commande les superstructures édifiées sur ce fondement. Si cette thèse du célèbre théoricien du socialisme moderne est excessive, il reste vrai néanmoins que l'organisation du travail et la répartition de la propriété ont une importance capitale dans la vie humaine.

La propriété est un des fondements de notre société. Ce qui la justifie est pourtant contesté. Il apparaît que le travail est le seul principe sur lequel doit reposer la propriété. MAIS, le pêcheur ne devient pas possesseur d'un morceau de littoral parce qu'il a fait une bonne pêche. De même, il n'est pas acceptable qu'un individu devienne propriétaire de la terre qu'il cultive.

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« des entreprises.

Les coûts de production eux-mêmes se heurtent aux « réalités » du marché.

Les salariés s'opposentdirectement aux machines susceptibles de les remplacer.

Le développement de la technique semble parfois assigné àla réalisation d'objectifs trop particuliers pour rencontrer une adhésion universelle.

Des hommes en exploitentd'autres.

L'homme accroît son pouvoir sur la nature, souvent sans souci autre que ses propres désirs et volontés.Sont-ce là la destinée humaine, une erreur de la nature, ou des problèmes temporaires de croissance ? Travail et propriété. D'après Karl MARX, l'économique constitue la structure essentielle dessociétés et commande les superstructures édifiées sur ce fondement.

Si cettethèse du célèbre théoricien du socialisme moderne est excessive, il reste vrainéanmoins que l'organisation du travail et la répartition de la propriété ontune importance capitale dans la vie humaine.

C'est pourquoi il ne sera pasinutile, en ces jours où se prépare un monde nouveau, de préciser les notionsde travail et de propriété, de déterminer leurs fonctions et d'établir quelsdoivent être leurs rapports. *** Tout le monde a vu chez le maréchal ferrant le bâti, appelé travail, destiné àimmobiliser les boeufs ou les chevaux pour les ferrer ou pour leur faire subirune opération chirurgicale.

Nous avons là le sens premier du mot travail etune précieuse indication de sa signification essentielle : « travail » évoquel'idée d'un assujettissement forcé, pénible ou même douloureux.De nos jours, sans doute, par suite de l'utilisation des forces cosmiques dansla production industrielle, le travail 'est devenu beaucoup moins pénible;néanmoins dans certaines professions.

et en particulier dans la plus importante de toutes, la profession agricole, il demande une grande dépense d'énergie physique; dans la plupart, ilest assujettissant, rivant le travailleur à sa tâche et le faisant esclave de la machine et des règlements de lafabrique ou bien du temps et des saisons.Si, comme on doit le souhaiter, le travailleur parvient à prendre goût à son ouvrage, ce n'est pas par plaisir qu'il serend à son travail, mais par nécessité ou par devoir..

Il doit assurer sa subsistance et celle du groupe qu'il considèrecomme un prolongement de lui-même, sa famille; il est chargé d'un service de la bonne marche duquel il estresponsable.

Du jour où travailler ne sera pas pour lui une obligation, on ne le verra guère reprendre sa besogne et,s'il la continue, ce sera avec la fantaisie du jeu, sans préoccupation des résultats du travail.Il ne faut sans doute pas rayer du nombre des travailleurs les employés, ingénieurs et directeurs, qui n'ont guère àfournir d'effort musculaire pénible et auxquels leur charge laisse souvent une grande liberté : toute activitécollaborant à la production d'un résultat utile constitue un travail.

Bien plus, si on juge du travail d'après sonrendement, l'ingénieur qui conçoit une machine nouvelle permettant de doubler la production est le plus grandtravailleur de son usine.

Mais le mot « travail » reste intimement affecté de sa signification primitive; aussi, par «travailleurs », c'est principalement les ouvriers que l'on désigne.Le travail suppose des outils et une matière à travailler : c'est dire qu'il n'y a pas de travail sans propriété.

Onentend par propriété : au sens abstrait, le droit exclusif de tirer d'une chose toute l'utilité qu'elle comporte; au sensconcret, la chose même sur laquelle on a des droits.

Le fermier n'a pas la propriété (au sens abstrait) de la propriété(au sens concret) qu'il exploite. Les biens qui font l'objet du droit de propriété sont de deux sortes : les biens de consommation, qui, comme le motle dit, sont destinés à la satisfaction immédiate d'un besoin de l'homme, par exemple, les aliments, les chaussures;les biens de production, par exemple, des champs, des machines, qui servent à obtenir des biens de consommation.C'est cette seconde sorte de biens qui constituent une propriété au sens usuel du mot.

Si l'ouvrier a la propriété dudéjeuner qu'il emporte dans sa musette, on n'appellera pas ce déjeuner une propriété.Une remarque analogue peut être faite à propos du mot capital, qui désigne les biens destinés à la productiond'autres biens.

Théoriquement, il faudrait considérer comme un capital un lopin de terre, une machine à écrire, unehache, et comme capitalistes le pauvre paysan, la dactylo et l'ouvrier bûcheron qui les possèdent.

Mais dans l'usagecourant on n'appelle capitaliste que le propriétaire qui, pour exploiter ses biens de production, fait appel au travaildes autres.On peut donc distinguer deux sortes de propriétés : la propriété capitaliste, dans laquelle le travail n'est pas assurépar le propriétaire; la propriété qui pourrait être appelée propriété ouvrière, dans laquelle c'est le propriétaire quiexploite son propre bien.

Dans la première catégorie, rentrent les grandes entreprises montées par actions; dans laseconde, les petites entreprises familiales, comme la grande majorité des fermes françaises et les ateliersartisanaux. *** Cette distinction amène à l'esprit une question débattue depuis longtemps : quel est la meilleure organisation dutravail et le meilleur régime de propriété ? Mais, avant de nous engager dans ce délicat problème, il sera bon denous demander quelles sont les fonctions essentielles du travail et de la propriété.. »

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