Le vivant est-il connaissable en dehors de son milieu ?

Démocrite ou Monod commentent la vie par les fruits du hasard et de la nécessité. L'apparition de la vie se situe, tout au moins pour nous, à partir d'une modification quantique de l'ADN au niveau de la cellule. Cette mutation reste due au hasard. Mais cette modification plus ou moins importante n'est pas toujours acceptée par l'organisme. La sélection interne de l'espèce décidera, et là nous voyons à l'œuvre le principe de «l'invariance reproductive«. Donc la nature accepte, modifie ou rejette selon une certaine « téléonomie «, et malgré les apports des méthodes qui ont réussi dans les sciences physico-chimiques, il faut s'inventer une nouvelle façon de comprendre le vivant. Cette notion de programme tente de répondre à ce besoin. En effet, la théorie de la communication l'utilise et elle est efficace au point de vue opératoire. Si nous reconnaissons que la connaissance du vivant passe à travers les modalités de son insertion dans le milieu, nous analysons le comportement, l'adaptation métabolique et nous observons que cette unité de sens, exprimée par le vivant, constitue avec le milieu une structure profonde et toujours nouvelle.