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Le vrai a-t-il une histoire ?

Publié le 17/01/2022

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Cet aboutissement autoritaire, inacceptable pour la personne et pour l'individu, nous conduit à mettre en doute la conception précédente. La soumettre au doute signifiera suspendre le jugement jusqu'à ce que des éléments clairs se présentent à nous. Comment, en effet, ne pas soumettre au soupçon cette vision du vrai, dogmatique et par conséquent dangereuse?3. SynthèseLe vrai, tout en étant construit par l'esprit, ce qui suppose une certaine mobilité, possède, néanmoins, une dimension universelle.La vérité dépasse l'individuel : elle est construite de manière universelle.Ici, il est possible d'envisager le problème à la lumière des analyses kantiennes. Que puis-je connaître? Telle est la question de Kant. Les faits sont impuissants en eux-mêmes à constituer quoi que ce soit dans le champ du savoir.Si les découvertes scientifiques ont une histoire, peut-on dire de façon plus générale que la nature de la vérité est elle aussi soumise à une histoire faite par l'homme ? Mais, dans ce cas, s'agit-il encore de vérité ? Ce qui est vrai semble, par définition, s'imposer de lui-même et ne pas souffrir de variations. Les vérités de raison sont vraies de façon universelle, nécessaire et éternelle.

« — La passion subjectiveExaminons maintenant un nouvel élément subjectif, qui ne sera plus ici d'ordre intellectuel, mais affectif : la passion.Et, en effet, il semble bien que nous soyions désormais en mesure de rendre sa valeur à la passion subjective danssa relation au vrai.

Le vrai n'est pas seulement le fruit de facteurs intellectuels, mais bien de tout ce qui touche àl'affectivité.

Dès lors la passion, définie comme attachement dominant, se trouve réhabilitée dans son rapport auvrai.

Ainsi fit Kierkegaard, pour qui la vérité ne transcende ni la subjectivité ni la passion.

Le chrétien authentique,dans la perspective de Kierkegaard, est conduit au vrai par la passion, par la foi subjective de l'individu souffrant etaimant.

La passion de la vérité le mène droit au Christ.— Le vrai, produit d'un désirLa pensée moderne a particulièrement insisté, à juste titre, sur les éléments affectifs, voire passionnels, quiconduisent au vrai, sur l'itinéraire du vrai en tant qu'il est précisément inséparable de ce vrai lui-même.

AinsiNietzsche a-t-il remarquablement mis à jour le désir qui se profile derrière certains énoncés qui se voudraientpurement spéculatifs ou théoriques.

Par exemple, l'homme cherche « la vérité » dans le domaine métaphysique.

Il envient à poser un monde permanent, intelligible, au-delà du monde phénoménal.

Mais, quand il postule ce « mondevrai », immuable, c'est le désir qui inspire ces raisonnements, le désir qu'il existe un pareil monde, au-delà dessouffrances phénoménales, du devenir changeant.Par conséquent, le désir — la tension vers un but anticipé comme pôle de satisfaction — peut être à l'origine du «vrai », lequel est alors le produit d'un désir, le fruit de notre « négativité » elle-même. 2.

Antithèse A cette conception d'un vrai en devenir semble s'opposer une vérité immuable, un vrai le restant toujours. Cette vérité est immuable et éternelle. Il va sans dire que ces Essences dépassant l'individuel sont immuables, soustraites au temps, incorruptibles,étrangères à la génération et à la corruption, au devenir, à la mobilité.

L'Idée, transcendant le subjectif etl'individuel, est le modèle impérissable de chaque objet, modèle existant en dehors du temps. La mise en doute du vrai objectif et absolu. Cet aboutissement autoritaire, inacceptable pour la personne et pour l'individu, nous conduit à mettre en doute laconception précédente.

La soumettre au doute signifiera suspendre le jugement jusqu'à ce que des éléments clairsse présentent à nous.

Comment, en effet, ne pas soumettre au soupçon cette vision du vrai, dogmatique et parconséquent dangereuse? 3.

Synthèse Le vrai, tout en étant construit par l'esprit, ce qui suppose une certaine mobilité, possède, néanmoins, unedimension universelle. La vérité dépasse l'individuel : elle est construite de manière universelle. Ici, il est possible d'envisager le problème à la lumière des analyses kantiennes.

Que puis-je connaître? Telle est laquestion de Kant.

Les faits sont impuissants en eux-mêmes à constituer quoi que ce soit dans le champ du savoir.Nous ne pouvons appréhender le monde qu'à travers des éléments a priori, nécessaires et universels, se retrouvantchez tout individu quel qu'il soit.

Ainsi, l'espace et le temps, mais aussi les catégories comme la causalité, sont dessortes de prismes universels à travers lesquels se réfracte l'expérience.

Le vrai est construit par l'esprit de manièreuniverselle et à priori.. »

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