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Le vrai est-il le vérifié ?

Publié le 30/08/2012

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Selon Leibniz, il existe deux sortes de vérités : les vérités de raison, qui se démontrent, et les vérités de fait, qui se constatent. Les vérités de raison sont nécessaires – autrement dit: leur négation est impossible, parce que directement contradictoire avec des vérités simples et démontrées dont elles se déduisent. Ainsi, nier que 2+2 = 4 est contradictoire avec les fondements évidents de l’arithmétique. Les nier reviendrait à sombrer dans le chaos car on refuse de prendre pour vrai quelque chose qui été démontré scientifiquement. Les vérités de fait se découvrent par l’expérience, de ce fait il y a toujours la possibilité de les contredire. On peut prendre l’exemple de la physiologie : l’être humain nait avec deux bras et deux jambes, c’est un fait. Pourtant, il nait des fois des enfants victimes de malformations. On ne peut pas dire qu’ils ne sont pas humains : ils ont le pouce opposable, ils sont capables de former des phrases pour communiquer, ils ont conscience que comme tout être vivant ils mourront un jour,... Même si ces deux vérités de fait sont reconnues, elles ne sont pas vérifiées en permanence. Elles restent tout de même des vérités. Une vérité n’est donc pas uniquement une adéquation qui ne peut être réfutée, elle est surtout une adéquation qui reste réalisé tant de fois que le mot « exception « est apparu dans le vocabulaire.

« Selon Leibniz, il existe deux sortes de vérités : les vérités de raison, qui se démontrent, et les vérités de fait, qui se constatent.

Les vérités de raison sont nécessaires –autrement dit: leur négation est impossible, parce que directement contradictoire avec des vérités simples et démontrées dont elles se déduisent.

Ainsi, nier que 2+2 =4 est contradictoire avec les fondements évidents de l'arithmétique.

Les nier reviendrait à sombrer dans le chaos car on refuse de prendre pour vrai quelque chose quiété démontré scientifiquement.

Les vérités de fait se découvrent par l'expérience, de ce fait il y a toujours la possibilité de les contredire.On peut prendre l'exemple de la physiologie : l'être humain nait avec deux bras et deux jambes, c'est un fait.

Pourtant, il nait des fois des enfants victimes demalformations.

On ne peut pas dire qu'ils ne sont pas humains : ils ont le pouce opposable, ils sont capables de former des phrases pour communiquer, ils ontconscience que comme tout être vivant ils mourront un jour,...

Même si ces deux vérités de fait sont reconnues, elles ne sont pas vérifiées en permanence.

Ellesrestent tout de même des vérités.

Une vérité n'est donc pas uniquement une adéquation qui ne peut être réfutée, elle est surtout une adéquation qui reste réalisé tant defois que le mot « exception » est apparu dans le vocabulaire. Toutes les vérités sont dîtes ainsi par l'Homme et dépendent de sa compréhension.

Mais il existe des vérités étroitement liées à lui, dont l'existence dépend du tempset de l'espace.

Tout comme l'être humain est mortel, ces vérités naissent, se développent puis disparaissent.

Tout comme l'être humain s'adapte à son environnementpour survivre, elles se réalisent dans un lieu et sont considérées comme fausses dans un autre.

Car une vérité est et restera toujours une idée, scientifique ou non, queles êtres humains ont modelé pour lui donné la forme de mots. Considérons la proposition universelle négative « Aucun Homme n'est non-pécheur ».

On a tendance à la comprendre comme signifiant qu'aucun Homme possiblen'est non-pécheur.

Mais on peut également comprendre la proposition comme portant non pas sur la notion d'humanité elle-même mais sur ce qui la caractérise dansle monde que Dieu a choisi, c'est-à-dire pour les Hommes existants qui sont non-pécheurs.

En prenant en compte cela, on peut envisager que le lieu où cetteproposition est vérifiable est le monde de Dieu, non pas la Terre, car pour les chrétiens il est logique que Dieu crée un monde sans hommes non-pécheurs.

Ainsi, cettevérité est vraie en fonction du lieu où on souhaite la vérifier, elle dépend de l'espace.Maintenons, envisageons que des personnes ont été témoin d'un accident de voiture.

Ces personnes ont vu la même chose au même moment et dans le même lieu.Pourtant, quand on les interroge une à une sur ce qu'il s'est passé, chacune donne une interprétation différente de ce qu'il s'est passé : certaines sont en désaccord surla couleur de la voiture, d'autres sur le sexe du conducteur, et ainsi de suite.

Il existera donc plusieurs vérités, vraies pour les interprètes mais non vérifiables car ellesdépendent de celles-ci.

Cela signifie-t-il qu'elles donnent de fausses versions ? Nous avons vu plus tôt qu'il est impossible pour une personne d'englober l'ensemble dela vérité, ils est donc normal qu'il manque des pièces du puzzle.

Quant aux différences concernant les détails, chaque personne a un passé qui lui est propre et n'ontpas le même développement des sens.

On ne peut donc pas dire qu'elles toutes torts.

Surtout que si on les rassemble et qu'on leur demande une version unique en leurdisant de prendre leur temps, elles parviendront aux mêmes conclusions et rendront une version très proche de la réalité.

La vérité dépend donc aussi de la personnequi la perçoit.« Tous les chats sont gris » est une proposition simple indiquant que tous les chats on un pelage gris.

Pourtant, il suffit de traverser la rue pour constater qu'elle estfausse : tous les chats ne sont pas gris.

C'est en fait assez rare car on aura plus de chance de voir un chat noir qu'un chat gris.

Mais, si on se promène la nuit et qu'onregarde ces petits félins sautant de toits en toits avec souplesse et agilité, on constate qu'ils sont tous gris.

Dans ce cas, cette proposition est vérifiable car tous leschats sont bel et bien gris.

Que dire de cette phrase qui comme précédemment semble vraie et fausse à la fois ? Qu'elle est vraie en fonction de la période où on veutla vérifier.

En effet, la nuit, la luminosité est faible.

Ce ne sont plus, dans nos yeux, les cônes chargés de capter la couleur qui sont les plus utilisés mais les bâtonnetsqui permettent une meilleure vision dans le noir mais qui ne captent pas les couleurs.

Ainsi ne peut-on plus distinguer les couleurs dans la pénombre : tous les chats,quelle que soit leur vraie couleur, seront vus gris. Nous avons donc vu que toute la vérité n'est pas vérifiable à travers les différents stades du doute de Descartes, à cause de la subjectivité de l'interprétation de ce quia été perçu et le raisonnement de la personne qui établit les bases de la vérification de la vérité.

Cela dit, dans certains domaines les vérités peuvent être vérifiables,par exemple, grâce à la démonstration pour les mathématiques.

Et la vérité dépend aussi du langage et de la manière dont on la désigne.

Enfin, nous avons comprisque ces vérités dépendent aussi de l'espace-temps et ne sont pas indépendantes du monde dans lequel elles sont réalisées.

Connaître la vérité permet de se rassurer,mais ne pas en discerner tous les aspects n'empêche pas de mener une vie satisfaisante.. »

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