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Le vrai est le tout - Hegel

Publié le 22/03/2015

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Le vrai est le tout. Mais le tout n'est que l'essence s'achevant par son développement. De l'absolu il faut dire qu'il est essentiellement résultat, que c'est seulement au terme qu'il est ce qu'il est en vérité ; et c'est en cela justement que consiste sa nature, d'être [quelque chose d']effectif, sujet, ou devenir-soi-même. Si contradictoire qu'il puisse paraître que l'absolu soit essentiellement à concevoir comme résultat, une considération succincte vient à bout pourtant de cette apparence de contradiction. Le commencement, le principe, ou l'absolu tel que d'abord et immédiatement il se trouve énoncé, est seulement l'universel. Aussi peu, quand je dis : tous les animaux, ce mot peut valoir pour une zoologie, pareillement il va de soi que les mots du divin, de [l']absolu, de [l']éternel, etc., n'énoncent pas ce qui là est contenu ; — et seuls de tels mots expriment en fait l'intuition comme l'immédiat. Ce qui est plus qu'un tel mot, le passage ne fût-ce qu'à une phrase, est un devenir-autre qu'il faut que l'on reprenne, est une médiation. Mais celle-ci est ce que l'on abhorre, comme si, de ce que l'on fait d'elle plus que seulement ce fait de Métre] rien d'absolu et de n'être pas du tout dans l'absolu, serait abandonnée la connaissance absolue. «

 

Phénoménologie de l'esprit,

hegel

« i Textes commentés 33 L'identité ici énoncée entre le vrai et le tout doit s'entendre, en dehors de toute quantification, comme ne relevant pas d'une totalité-somme, mais de ce type de totalité-mouvement (cf.

Gwendoline Jarczyk, Système et liberté dans la logique de Hegel, Aubier 1980, p.

171) qui fait devoir de déborder toute évidence première pour laisser la réalité en cause déployer le potentiel de significations qu'elle recèle et que seul peut amener au jour le parcours des figures dans lesquelles elle vient tour à tour à s'exprimer.

Ainsi la plante n'est­ elle ni graine, ni tige, ni feuille, ni fleur, ni fruit - et elle est tout cela en tant qu'« essence s'achevant par son développement».

C'est par là que l'on déborde le simple savoir de la substance pour comprendre en vérité l'objet comme sujet.

Ainsi de l'absolu.

Sa prime énonciation ne l'exprime que comme un en-soi, encore indéterminé, un seulement universel.

Il ne saurait être reconnu comme universel concret qu'en laissant s'affirmer, à l'articulation de sa propre totalité et des circonstances qu'il lui faut présupposer pour s'exprimer lui-même, les figures historiques qui constituent le corps de son effectivité -par exemple les figures de l'art, de la politique, de la culture, de la religion, de la philosophie, qui toutes l'expriment pour une part sans qu'aucune d'elles puisse être reconnue comme identique à la totalité qu'il est.

Les deux formes de cette extériorisation / effectuation étant le langage et le travail.

Dire que l'absolu est résultat, ce n'est donc pas le poser comme une chose, coupée de son propre devenir; c'est laisser se récapituler dans ce mouvement total le point de départ, le procès de réalisation et le terme.

C'est cela que Hegel appelle proprement une médiation : un traitement de la chose qui ne soit pas extérieur à cette chose mais laisse venir au jour ce qu'elle contient en elle sous la raison première d'une universalité de principe.

La médiation n'est donc pas l'autre de l'immédiat, mais la nécessité intérieure qui l'amène à se poser dans sa propre vérité, comme immédiat devenu.. »

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