Devoir de Philosophie

Le vrai est le tout. Hegel

Publié le 19/03/2020

Extrait du document

hegel

« Le vrai est le tout. Mais le tout est seulement l’essence s’accomplissant et s’achevant moyennant son développement. De l’Absolu, il faut dire qu’il est essentiellement résultat, c’est-à-dire qu’il est à la fin seulement ce qu’il est en vérité ; en cela consiste proprement sa nature qui est d’être réalité effective, sujet ou développement de soi-même. »

«L’élément de la philosophie est le processus qui engendre et parcourt tous ses moments, et c’est ce mouvement dans sa totalité, qui constitue le positif et la vérité du positif. »

Il est clair qu’un tel point de vue est erroné, en ce qu’il isole de façon brutale et absurde chaque moment (bouton, fleur, fruit), alors que l’un amène l’autre, que leur enchaînement est nécessaire, et que chaque étape ne se comprend que comme maillon d’un processus unitaire. « Cette égale nécessité constitue seule la vie du tout. »

«Si je dis: “tous les animaux”, ces mots ne peuvent passer pour l’équivalent d’une zoologie ; avec autant d’évidence, il apparaît que les mots de divin, d’éternel, d’absolu, n’expriment pas ce qui est contenu en eux, et de tels mots n’expriment en fait que l’intuition entendue comme l’immédiat. »

« La Manifestation est le mouvement de naître et de périr, mouvement qui lui-même ne naît ni ne périt, mais qui est en soi, et constitue la réalité effective et le mouvement de la vie de la vérité. »

hegel

« 250 / Vrai comme le développement progressif de la vérité: elle voit plutôt seulement la contradiction dans cette diver­ sité.» Or, remarque Hegel, on pourrait tout aussi bien dire, avec la même conception que la fleur réfute le bouton, et le fruit la fleur.

En effet, la fleur chasse le bouton et en manifeste la fausseté : « Ces formes ne sont pas seulement distinc­ tes, mais encore chacune refoule l'autre, parce qu'elles sont mutuellement incompatibles.

» Il est clair qu'un tel point de vue est erroné, en ce qu'il isole de façon brutale et absurde chaque moment (bou­ ton, fleur, fruit), alors que l'un amène l'autre, que leur enchaînement est nécessaire, et que chaque étape ne se comprend que comme maillon d'un processus unitaire.

« Cette égale nécessité constitue seule la vie du tout.

» Cet exemple simple doit nous mettre sur la voie qu'ouvre la dialectique, et en particulier la façon dont elle comprend l'histoire de la philosophie.

Un système ne réfute pas plus l'autre que la fleur ne réfute le bou­ ton.

Chaque doctrine n'est qu'un moment unilatéral de la vie du tout, de l'exposition et la compréhension de la vérité.

Le bouton n'est pas« faux», il est insuffisant, il est amené nécessairemènt à être dépassé, nié par la fleur.

Mais celle-ci est littéralement incompréhensible, impossible sans le bouton dont elle conserve quelque chose.

On peut dire que le fruit est virtuellement contenu dans le bouton, comme l'h.omme est déjà contenu dans l'embryon.

Mais cette totalité ne s'est pas encore déployée, n'a pas atteint sa vérité, son acmé, il lui man­ que « la plénitude du détail».

« Le vrai est le tout» signifie donc que comprendre, c'est comprendre la totalité d'un processus, d'un mou­ vement, dont chaque figure est nécessaire.

Isoler un. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles