Devoir de Philosophie

Le vrai peut-il n'être pas vraisemblable ?

Publié le 03/03/2004

Extrait du document

-Ils nous ressemblent.', (La République, Livre VII, 514a.)■ Explication On parle aussi de l'«allégorie» de la caverne. À travers une scène de fiction, Platon décrit par métaphore la réalité. Il s'agit de dire que les hommes ordinaires vivent dans un monde d'illusions (comme les personnages du film Matrix): cette illusion c'est celle des sens qui nous donnent une fausse image du réel, laquelle débouche sur des opinions qui sont à la fois mal fondées et changeantes. De là des croyances qui engendrent en nous des sentiments de peur ou de désir qui nous empêchent d'atteindre la sérénité. À ce monde sensible fait d'illusions et de passions, Platon oppose un monde intelligible, le monde des Idées, qui est éternel et immuable, et qui est le monde véritable. Le monde des Idées est au monde sensible comme le monde extérieur est au monde intérieur à la caverne. La philosophie, c'est-à-dire l'effort de réflexion rationnelle pour percevoir la réalité à travers les apparences changeantes, est le chemin qui permet de sortir de la caverne et de découvrir le monde vrai.La vérité heurte parfois les préjugés et la vraisemblance de l'évidence premièreLes vérités scientifiques vont parfois à l'encontre de ce qui semble vrai.

« d'illusions et de passions, Platon oppose un monde intelligible, le monde des Idées, qui est éternel etimmuable, et qui est le monde véritable.

Le monde des Idées est au monde sensible comme le monde extérieurest au monde intérieur à la caverne.

La philosophie, c'est-à-dire l'effort de réflexion rationnelle pour percevoirla réalité à travers les apparences changeantes, est le chemin qui permet de sortir de la caverne et dedécouvrir le monde vrai. La vérité heurte parfois les préjugés et la vraisemblance de l'évidence premièreLes vérités scientifiques vont parfois à l'encontre de ce qui semble vrai.

Aux contemporains de Galilée, la Terresemblait plate, immobile et au centre de l'univers.

Le géocentrisme était tenu pour vrai car vraisemblable.

Etpourtant, Galilée disait vrai en prônant un invraisemblable héliocentrisme.

De même, la théorie de la relativitéd'Einstein, selon laquelle l'espace et le temps ne sont pas des absolus (comme dans la physique newtonienne),mais dépendent de la position de l'observateur, a rencontré beaucoup de résistance avant d'être acceptée,parce qu'elle semblait aller contre la vraisemblance.Bachelard considérait l'expérience immédiate comme le premier obstacle à la connaissance scientifique.

Lesinformations fournies par les sens, le vécu sont source d'erreurs.

Ainsi, par exemple, de ce que cette pierretombe plus vite que ce morceau de liège, j'en viendrai à établir une distinction entre «lord» et «léger» et àconclure que la vitesse de la chute des corps est liée à leur masse.

Or les scientifiques ont établi que, dans levide, tous les corps tombent à la même vitesse.

La formule scientifique par Galilée de la loi de la chute descorps e= ½ gt2 contredit les données communes de la perception.L'épistémologie de Bachelard réactualise l'idée essentielle du platonisme : la science se constitue par ce gesteintellectuel qui récuse l'expérience.

Pour Bachelard (comme pour Platon) le savoir scientifique commence parune rupture avec l'expérience ; par se méfier des synthèses spontanées de la perception.

Car l'expériencepremière est un obstacle et non une donnée.

C'est même le premier obstacle que la science doit surmonterpour se construire.

C'est que la science est ennuyeuse : le réel auquel elle a affaire est filtré, classé, ordonnéselon des relations intelligibles, quantifié, prêt à la mesure.

Au contraire, l'expérience première, spontanée,parle à l'imaginaire.

L' « observation première se présente comme un libre d'images : elle est pittoresque,concrète, vivante, facile.

Il n'y a qu'à la décrire et s'émerveiller ».

Devant elle, nous sommes au spectacle.Entre l'expérience spontanée du feu par exemple et la connaissance des lois de la combustion, quel écart !D'un côté un univers qualitatif et affectif : le feu qui crépite dans l'âtre, le bien-être, les couleurs, lafascination, le feu qui « chante » et qui « danse » ; de l'autre un processus physico-chimique dépouillé detoute poésie, une simple modification quantitative des éléments. Il faut mettre en doute les apparencesDescartes, dans le "Discours de la méthode" montre que le vraisemblable des intuitions sensibles est trompeur.Il sait que la juste méthode pour chercher la vérité de manière scientifique est de douter des préjugés et desapparences.

Ainsi, ce n'est pas parce que des organismes prolifèrent sur des aliments en décomposition quel'on est en droit de parler de «génération spontanée».

L'explication est à chercher au-delà des apparences. [La vérité ne saurait choquer le bon sens outre mesure.

Ce qui est invraisemblable a toutes les chances de ne pas être vrai.

Le vraisemblable est une marque fiable du vrai.] Le vraisemblable est conforme à la raisonLe vraisemblable, ce n'est pas ce qui semble vrai en étant faux.

C'est ce qui est conforme aux déductionsordinaires de l'expérience et de la raison.

Voilà pourquoi le vrai est pratiquement toujours vraisemblable.

Uneexplication conforme à la vérité satisfait la raison; l'esprit la trouvera donc vraisemblable.

Ainsi, unedémonstration mathématique est vraisemblable parce que vraie.

Le vraisemblable est est la condition depossibilité de la vérité.

Le vraisemblable manifeste la vérité. Les hypothèses scientifiques ne sont pas vraies absolument parlant.

Elles ne sont quevraisemblablesPour certains épistémologues modernes, il n'y a pas de vérité en science, il n'y a que des théories, deshypothèses plus ou moins vraisemblables.

La science ne peut parvenir à la vérité absolue, elle ne peut ques'en approcher par des explications approximatives et toujours déjà provisoires.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles