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le vraisemblable est il toujours condamnable

Publié le 03/10/2012

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Introduction : Le vraisemblable est ce qui se rapproche du vrai mais qui ne l'est pas. En ce sens, il est l'autre et à la fois le même. Il ressemble au vrai mais ne l'est pas. Il est une image de ce dernier. Dès lors il est à la fois mais ne se présente pas comme tel. Il est une illusion et peu conduire à l'erreur et peut être l'effet de l'imagination. Le vraisemblable est donc une imitation du vrai, c'est-à-dire qu'il est mimesis. Mais quelle est cette valeur ? La vraisemblance si elle est présente d'esthétique et l'art et possède une valeur intrinsèque (1ère partie), il n'en reste pas moins que scientifiquement le vraisemblable n'a pas d'assise ontologique ni de fécondité cognitive. En ce sens, on pourrait dire justement que la vraisemblance est trompeuse (2nd partie). Mais cela ne semble pas justifier l'adverbe « toujours «. En effet, peut-être que la vraisemblance peut avoir cette nécessité de l'hypothèse voire avoir une véritable valeur vitale ou scientifique (3ème partie). I - L'esthétique du vraisemblable a) Le faire vrai est le plus essentiel de la conception théâtrale, et c'est bien en ce sens que l'on peut voir la nécessité de l'étude de la nature et de développer une esthétique du vraisemblable. Cette nécessité vient de la possibilité pour le spectateur de développer ce que l'on appelle la catharsis. Le spectateur doit se mettre à la place du héros et c'est notamment ce que l'on peut voir avec la tragédie. Le principe même à l'?uvre peut se comprend et se trouver déjà dans la « Catharsis « telle que Aristote la définissait dans la Poétique. L'illusion est l'attitude du spectateur quand l'?uvre d'art est réussi, il est dans un état, comme si c'était vrai. Il n'y a plus de distinction claire entre l'univers de la diégèse et l'univers réel. La vraisemblance produit un oubli provisoire, pour faire corps par l'imagination avec la diégèse. Cette attitude suppose la mimesis comme technique dominante de l'art. b) Chez Aristote dans la Poétique, la mimésis est la représentation d'une fiction telle qu'elle serait si elle était réelle. Elle fait donc appel à la nature et au réel. Dans le théâtre l'identification, et donc le fait de se mettre à la place des personnages, le jeu de l'illusion est nécessaire pour permettre la catharsis. Il faut qu'il y ait illusion pour que les spectateurs puissent ressentir les passions. La mimesis serait la raison du<...

«   Transition   :  Ainsi   le   vraisemblable   n’est   pas   condamnable   dans   la   mesure   où  il   est   la   manifestation   du   g énie   artistique   de   l’homme.

  Il   permet   de   d évelopper   une   œuvre   morale.

  Mais   que   dire   de   cette   vraisemblance du point de vue  épist émique   ?      II – La condamnation des images   a)   Comme   Platon   le   d éveloppe   au   livre   III   de   la   R épublique   :   l’art   est   illusion   et   mensonger.

  Cette   consid ération de l’art repose sur une acception mim étique de l’art   : il aurait pour but d’imiter la nature   et c’est en ce sens qu’il est reproduction sensible de la r éalit é. Toute œuvre est fantomatique en tant   qu’elle n’est que l’apparence trompeuse de la r éalit é. Et c’est bien ce que l’on peut voir avec l’exemple   de   Zeuxis   et   des   raisons   qui   sont   une   illusion   de   la   r éalit é.

  Elle   a   donc   une   tr ès   faible   consistance   ontologique.  L’art  a donc  toujours  un retard  sur la nature.  Si  l’art trompe  alors  il n’a pas non  plus de   consistance  épist émologique. C’est pourquoi Platon chasse l’art de la cit é id éale. L’art est imitation et   mensonger   : une illusion Platon compare le tableau au reflet tel qu’on pourrait le voir avec le cas de   Narcisse. Il donne ainsi une image spectrale de l’art. Ce qui est produit par l’art, n’est donc pas r éel.

  Mais une repr ésentation de celui­ci. b)  Et c’est bien ce qu’on peut comprendre dans la  R épublique  de  Platon  avec le fameux exemple des   trois lits. En effet quand un peintre produit l’image, donc la repr ésentation d’un lit, il fait r éférence : au   lit id éal ou  à l’id ée du lit, au lit empirique tel qu’il existe dans la r éalit é et enfin il produit un lit qui est   une reproduction    non de la forme mais de l’apparence sensible de ce lit. Le peintre produit une image   d’une image, en ce basant non sur ce qu’est l’objet, mais sur la mani ère dont il appara ît. L’artiste est   donc  ce   que   l’on   pourrait   appeler  un   illusionniste.

  Il  donne   une  image   qui  doit   se   rapprocher   le   plus   possible de la r éalit é tout en restant imparfait dans la mesure o ù l’illusion ne peut pas produire de r éel   double comme le d éveloppe  Platon  dans le  Cratyle . De m ême qu’il ne peut y avoir un double r éel de   Cratyle,   il   ne   peut   pas   y   avoir   deux   choses   absolument   identique   en   tout   point.

  C’est   pourquoi   l’art   produit des simulacres, des images illusoires et mensong ère. c)  De ce point de vue, il est possible de voir un rapprochement entre le peintre et un sophiste comme   le remarque  Platon  dans le  Sophiste  (notamment 253b). Cependant pour bien comprendre la critique   platonicienne   de   l’art   il   faut   établir   une   distinction   entre   les   images   ou   repr ésentations   :   entre   les   images­copies (eikon) et les images­simulacres (phantasma). Les images­copies ne cherchent pas  à   tendre   parfaitement   vers   le   double   ou   la   simulation   du   double,   donc   à  tromper,   contrairement   aux   images­simulacres. L’effet d’illusion est volontaire et est recherch é par l’artiste comme on peut le voir   aussi   en   R épublique   X,   602b.

  Ainsi   la   perspective   est   condamn ée   comme   elle   appara ître   dans   le   tombeau  de  Philipe  II  à  Vergina.

  Or  si  l’illusion   de  l’art  est     efficace   chez  les  enfants et  les  hommes   priv és   de   raison,   elle   peut   aussi   corrompre   les   honn êtes   gens.

  L’art   s’adresse   toujours   à  la   partie  . »

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