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Lectures de Bergson

Publié le 08/05/2016

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Leçon n°5 Lectures de Bergson Notions  -la perception -l'existence et le temps -la conscience -l'inconscient -autrui -l'art -le langage -la technique et le travail -l'histoire -le réel -la société -la liberté Références : Essai sur les données immédiates de la conscience (1889) Le rire (1900) L'évolution créatrice (1907) La pensée et le mouvant (1934) Introduction : Henri Bergson est né à Paris en 1859 et mort aussi à Paris en 1941. Il a un père polonais et une mère anglaise. Il a enseigné la philosophie au lycée Blaise Pascal à Clermont et à la fac de 1883 à 1888. Il a aussi enseigné au Collège de France de 1900 à 1914, date à laquelle il quitte son poste car il est reçu à l'Académie française. Il est par la suite, chargé de missions diplomatiques auprès du président des États-Unis, Wilson afin de le décider militairement à entrer dans la Première Seconde mondiale. Il reçoit le prix Nobel de Littérature en 1928. I) L'art et la perception Question à laquelle le texte répond : Comment comprendre l'activité créatrice de l'artiste ? « A quoi vise l'art ? » Quel est son but ? Que nous donne-t-il à percevoir ? Thèse du texte : l'artiste est celui qui nous donne à percevoir dans le réel ce que nous ne remarquions pas de notre vision ordinaire. Aussi bien s'agissant de la perception de nos états intérieurs (romanciers, poètes) que de la perception de la nature extérieure (peintre) Dans la nature Dans l'esprit Hors de nous Nos sens → perception sensible de la réalité extérieure PEINTRE En nous Notre conscience → perception de l'esprit (mental) de la réalité intérieure ROMANCIER / POÈTE Étapes de l'argumentation : Partie 1 : (l.1 à l.7) durant les lignes 1 et 2, l'auteur présente le problème et la thèse. L'artiste est celui qui nous donne à voir l'invisible aussi bien « dans la nature, hors de nous » c'est à dire les choses perceptibles par nos 5 sens que « dans l'esprit, en nous » c'est à dire les états psychologiques dont nous avons conscience par une perception interne = conscience que nous avons de nos idées, de nos états mentaux. Puis de la ligne 2 à la ligne 7, le romancier ou le poète sont ceux qui nous donnent à percevoir toute la richesse et l'intensité de notre vie intérieure, qui nous invite à prendre conscience des multiples aspects, nuances qu'elle peut revêtir. L'artiste est celui qui nous révèle à nous-même (image de la photographie). Il est celui qui nous permet de dépasser la perception ordinaire pas approfondie que nous avons avons de nous-même. En effet, nous nous percevons toujours par l'intermédiaire de représentations culturelles et sociales qui sont toujours trop générales. De même nous exprimons nos états d'âmes par l'intermédiaire du langage dont les mots sont impersonnels et ne sont pas à même de restituer la complexité, l'hétérogénéité des sentiments humains. L'artiste est celui qui par-delà notre « nous superficiel » et social nous permet d'atteindre notre « nous profond » condensé de notre histoire et qui demeure invisible, inconscient. Partie 2 : ( l.7 à l.12) l'art qui réalise par excellence cette fonction de nous donner à percevoir est la peinture qui produit des images visuels de la réalité extérieure. Brimade de la peinture sur la littérature, peinture définie par l'imitation (rapport à la mimesis). C'est par la peinture que Bergson qu'il est le plus flagrant que l'artiste est celui qui nous donne à percevoir parce qu'il s'agit d'une perception sensible. L'auteur prend l'exemple de 2 peintres qui sont tous deux peintres de paysages, de la nature. Le peintre est celui qui est à même de restituer la réalité extérieure dans les 1000 nuances, impressions fugitives par lesquelles elles se donnent à voir. Absorbées par les nécessités de l'action, nous ne voyons que partiellement les choses, dans l'aspect par lesquelles elles peuvent nous être utiles dans la réalisation de notre action. Ce qui suppose de laisser de côté, tout ce qui n'est pas utile à l'action. Au contraire, les peintres ont un regard désintéressé, détaché des préoccupations ordinaires ils sont capables de voir tout ce que nous ne voyons pas, les multiples détails qui font toute la beauté d'un paysage (→ problématique de la dissert de la leçon n°4). L'art ne nous détourne pas du réel, mais au contraire, il nous y ramène et il nous donne à percevoir autrement et mieux le monde. Partie 3 : (l.12 à l.17) dialogue fictif « Dire-t-on » où le « on » représente l'objection du sens commun, de l'opinion commune. C'est l'idée qui vient le plus communément aux hommes. . Selon l'opinion commune, l'artiste invente, crée une réalité fictive à partir de son imagination, ce qui est la cause du plaisir pris à la contemplation des œuvres d'art. Cette opinion constituerait une objection à la thèse de Bergson. La réponse de Bergson : l'artiste est bien un créateur, mais toujours pour donner à percevoir quelque chose de la réalité, ce par quoi justement l’œuvre d'art nous rencontre et nous touche : elle parle bien de la même réalité, celle de nos états-d'âmes, celle de la nature mais à un autre niveau de profondeur. La sensibilité artistique se définissant par une attention plus fine au réel. Bergson dit d'une œuvre d'art qu'elle est vraie. La vérité de l’œuvre d'art se définit comme adéquation / conformité du réel . Quand bien même les personnages ou situations seraient inventés, le roman nous révèle toujours quelque chose de notre réalité psychologique. Quant à la peinture, elle serait encore plus révélatrice du réel puisque le peintre imite une réalité effectivement existante. Opinion commune Bergson Créer Imaginer Inventer→ le fictif Percevoir nos états d'âmes ou la nature→ le réel Partie 4 : (l.17-l.24) Approfondissement de la thèse. L'artiste nous donne à voir le réel dans toute sa plénitude. Il fait la distinction entre apercevoir et voir qui pourrait recouper les distinctions voir-apercevoir / regarder-écouter, entendre. Voir Entendre→ sensation RegarderApercevoirÉcouter → attention particulière à ce qui est vu Éduque notre perception L'artiste est celui qui nous apprend à regarder le réel, il est celui qui éduque notre perception, à considérer l'infinie richesse du réel que nous percevons habituellement accaparé que nous sommes par des préoccupations liées à l'action. Le peintre est celui qui modèle notre vision du réel comme si nous percevions le réel par l'intermédiaire des œuvres d'art (référence à Oscar Wilde Le déclin du mensonge « Ce n'est pas l'art qui imite la nature c'est la nature qui imite l'art » → Phrase à interpréter puisque on ne peut plus voir la nature que comme l'artiste a pu le faire, le représenter). C'est l'art qui nous fournit des modèles de vision du réel, de la nature. Par exemple, Turner nous donne littéralement à voir les brouillards londoniens auxquels nous étions avant insensibles et nous ne pourrons plus les voir autrement que comme Turner les a représentés. C'est comme si la nature elle-même se faisait art, comme si elle devenait un tableau comme celui de...

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« Dans la nature Dans l'esprit ● Hors de nous ● Nos sens → perception sensible de la réalité extérieure ● PEINTRE ● En nous ● Notre conscience → perception de l'esprit (mental) de la réalité intérieure ● ROMANCIER / POÈTE ● Étapes de l'argumentation : ● Partie 1 : (l.1 à l.7) durant les lignes 1 et 2 , l'auteur présente le problème et la thèse.

L'artiste est celui qui nous donne à voir l'invisible aussi bien « dans la nature, hors de nous » c'est à dire les choses perceptibles par nos 5 sens que « dans l'esprit, en nous » c'est à dire les états psychologiques dont nous avons conscience par une perception interne = conscience que nous avons de nos idées, de nos états mentaux.

Puis de la ligne 2 à la ligne 7 , le romancier ou le poète sont ceux qui nous donnent à percevoir toute la richesse et l'intensité de notre vie intérieure, qui nous invite à prendre conscience des multiples aspects, nuances qu'elle peut revêtir.

L'artiste est celui qui nous révèle à nous-même (image de la photographie).

Il est celui qui nous permet de dépasser la perception ordinaire pas approfondie que nous avons avons de nous-même.

En effet, nous nous percevons toujours par l'intermédiaire de représentations culturelles et sociales qui sont toujours trop générales.

De même nous exprimons nos états d'âmes par l'intermédiaire du langage dont les mots sont impersonnels et ne sont pas à même de restituer la complexité, l'hétérogénéité des sentiments humains.

L'artiste est celui qui par-delà notre « nous superficiel » et social nous permet d'atteindre notre « nous profond » condensé de notre histoire et qui demeure invisible, inconscient. ● Partie 2 : ( l.7 à l.12) l'art qui réalise par excellence cette fonction de nous donner à percevoir est la peinture qui produit des images visuels de la réalité extérieure.

Brimade de la peinture sur la littérature, peinture définie par l'imitation (rapport à la mimesis).

C'est par la peinture que Bergson qu'il est le plus flagrant que l'artiste est celui qui nous donne à percevoir parce qu'il s'agit d'une perception sensible.

L'auteur prend l'exemple de 2 peintres qui sont tous deux peintres de paysages, de la nature.

Le peintre est celui qui est à même de restituer la réalité extérieure dans les 1000 nuances, impressions fugitives par lesquelles elles se donnent à voir.

Absorbées par les nécessités de l'action, nous ne voyons que partiellement les choses, dans l'aspect par lesquelles elles peuvent nous être utiles dans la réalisation de notre action.

Ce qui suppose de laisser de côté, tout ce qui n'est pas utile à l'action.

Au contraire, les peintres ont un regard désintéressé, détaché des préoccupations ordinaires ils sont capables de voir tout ce que nous ne voyons pas, les multiples détails qui font toute la beauté d'un paysage ( problématique de la dissert de la leçon n°4).

L'art ne nous détourne pas du → réel, mais au contraire, il nous y ramène et il nous donne à percevoir autrement et mieux le monde.. »

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