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L'éducation à la liberté ?

Publié le 20/09/2005

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LIBERTÉ (lat. libertas, condition de l'homme libre)

Gén. La liberté au sens primitif s'oppose à l'esclavage et se définit alors négativement comme absence de contrainte extérieure. On appelle ordinairement liberté physique le fait d'agir sans entrave ou de suivre spontanément les lois correspondant à sa nature propre comme le fait une plante qui se développe sans tuteur. Appliquée à l'homme, cette expression semble inadéquate sauf à désigner strictement la possibilité matérielle de faire. Car, pour qu'un homme soit libre, il faut non seulement qu'il puisse matériellement, mais encore qu'il veuille : l'homme peut toujours s'interdire à lui-même de faire ce qu'il peut faire. Mor. État d'un être qui se décide après réflexion, en connaissance de cause, qu'il fasse le bien ou le mal. La liberté, au sens moral, caractérise l'homme en tant qu'être responsable. Ainsi, Kant distingue la volonté libre, qui suppose que celui qui agit sait ce qu'il veut et agit conformément à des raisons qu'il approuve, et l'arbitraire, qui ne suppose pas l'existence de la raison. La liberté morale est donc autonomie, obéissance à la loi de la raison (pouvoir de se déterminer par soi-même) et non soumission aux penchants de la sensibilité». Cependant, la liberté semble ici se confondre avec la Raison. Descartes, au contraire, considérait que la liberté se manifeste déjà dans tout acte de choisir, distinguant ainsi la liberté éclairée (qui sait ce qu'elle veut) de la liberté d'indifférence (définie comme l'indétermination de la volonté relativement à ses objets). On peut toujours choisir entre deux solutions alors même qu'on est indifférent. Pour Descartes, la liberté n'est donc pas toujours responsabilité, mais d'abord libre arbitre qui, en son plus bas degré, se définit comme simple puissance d'agir sans aucune raison ou sans autre cause que l'existence même de cette puissance de choisir arbitrairement.

« --- Informations sur l'utilisateur --- Nom : Julie GRIPPONT E-mail : [email protected] Id user : 123143 Pour visualiser son profil suivez ce lien : http://www.devoir-de-philosophie.com/compte/juliiegrippont.html --- Informations sur le document transmis --- Titre : Faut il éduquer à la liberté? Catégorie: Philosophie Envoyé par téléchargement --- Contenu du document: --- FAUT IL ÉDUQUER À LA LIBERTE? Éducation et liberté semblent, au premier abord, être deux termes tout à fait contradictoires.

En effet, lesreprésentations communes de ces deux concepts amènent l'homme à penser que l'un ne dépend pas de l'autre, etmême plus, que l'un entrave, voire paralyse l'autre.

La liberté est parfois vue comme une indépendance, une facultéd'agir selon sa volonté, supposant une absence d'obstacle et de règles.

L'éducation, quant à elle, entend unenseignement, une intégration des lois sociales ainsi qu'une dépendance de formation du maître à élève.

De même,la liberté est tantôt exprimée comme une satisfaction totale de ses désirs tandis que l'éducation attends unemaîtrise de soi qui passe par la maîtrise de ses passions.Néanmoins, et si l'opinion souvent trop commune de rattacher au terme de « Liberté » celui d'indépendance totalepersiste, une telle approche se heurte bientôt au fait que l'homme ne soit pas un être capable d'une indépendanceabsolue.

En effet, seul un homme apte à se suffire à lui même pourrait prétendre à une telle indépendance, or, iln'existe personne à part Dieu qui puisse se détacher ainsi des lois naturelles.

La liberté s'explique alors comme unepuissance de choix raisonnés par une réflexion critique, comme une détermination autonome et spontanée d'un sujetrationnel.

L'autodétermination suppose un exercice de raisonnement de son libre arbitre ainsi qu'une capacité deréflexion critique sur la nature des objets vis-à vis desquels on choisit.

Cependant, cette liberté s'établit au seind'une soumission consciente et autonome aux lois.

L'homme ne se rend non pas dépendant au sens négatif duterme, mais qu'il s'autodétermine dans ce qu'il choisit de se soumettre de manière autonome aux lois communes afinde préserver sa liberté.

Agir librement devient alors une volonté d'obéissance à une règle d'action prescrite par laraison, ce qui nécessiterait une annihilation de ses passions, dans la mesure où ce sont elles qui amène la pertepartielle de la raison.Il y a, dans l'éducation, une idée d'intérêt tourné vers celui qui en bénéficie.

Si l'on m'éduque, c'est parce que c'estbon moi, pour l'homme mature que je vais devenir.

L'éducation que je vais recevoir sera celle qui aura un impactdans ma relation avec autrui et avec la société.

L'éducation, c'est l'art de former une personne, plus spécialementun enfant, seul être alors vierge de tout enseignement.

Cependant, le terme « d'éducation » ne doit pas êtreconfondu avec celui d'« instruction », dans la mesure où l'on peut dire d'un homme non instruit qu'il est bien éduquéet vice versa.

L'instruction fait partie de l'éducation, mais elle ne vise que la formation d'un esprit par l'acquisitiond'une somme de connaissances particulières.

L'éducation, quant à elle, désigne le développement des qualités d'unindividu de telle manière qu'il puisse affronter sa vie personnelle et sociale avec une personnalité suffisammentsienne et épanouie.

Éduquer autorise alors toutes sortes de méthodes, différentes les unes des autres, mais quicontiennent essentiellement une seule et même chose: l'enseignement des coutumes, du savoir vivre et des valeursfondamentales du maître qui les transmets.Dès lors, dans la mesure où la liberté paraît supposer un besoin d'éducation, et ou l'éducation semble parfois êtretournée vers l'« apprentissage » de la liberté, l'énoncé « éduquer à la liberté » s'est explicité quand à sa premièreimpression contradictoire.

Cependant, et même si l'action « d'éduquer à la liberté » paraît alors recevable, est-ellenécessaire à la découverte de l'homme de sa liberté? Si l'on considère que l'homme est libre lorsqu'il fait des choix etdes actions dirigées par sa raison, il apparaît pourtant que cette raison ne soit pas intrinsèquement « raisonnable »chez l'homme.

L'homme est capable d'être raisonnable, mais il peut également ne jamais le devenir.

Dès lors on peutlégitimement se demander s'il est nécessaire, pour lui mais également pour autrui et pour la société, d'éduquer. »

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