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LEIBNIZ OU LE RATIONALISME POUSSÉ JUSQU'AU PARADOXE

Publié le 02/10/2013

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leibniz

Par là même, l'oeuvre de Leibniz pose des problèmes qui

dépassent son propre système, problèmes excentriques suivant

son expression : la Raison peut-elle totalement s'exprimer

sans maintenir en elle une certaine ambiguïté?

n'y a-t-il pas un fond de déraison dans la Raison pure?

le statut de la Raison n'est-il pas une certaine irrationalité?

Formulations certes bien étrangères à Leibniz mais que sa

tentative nous amène à poser. Et qu'après Leibniz, par le

biais de Wolff, Kant, dans la Dialectique de la Raison pure,

ait exposé les folies de la Raison, donne à réfléchir. Car la

Dialectique est d'une certaine façon l'extirpation du microbe

déraisonnable qu'on trouve chez Leibniz, c'est la révélation

de l'ambiguïté ici appelée paralogisme ou antinomie; mais

cette logique du déraisonnable qu'établit Kant est aussi

une castration de la Raison; si la Raison n'a pas le droit

d'être paradoxale (transcendante), elle ne peut être que

mutilée, et ce n'est pas tellement à la foi qu'elle laisse sa

place mais bien plutôt à la logique de l'obéissance, c'està-

dire à sa mutilation.

leibniz

« Nous verrons que ces difficultés sont résolues par une technique toujours semblable qu'on pourrait appeler le «truc » de Leibniz.

Ce truc est tout simplement le concept de monade qui est, en fait, le concept d'unité et, pourrait-on dire, celui de la Raison.

Ayant tout expliqué par la Raison, l'art de Leibniz consiste à nous faire comprendre que son système n'est nullement celui d'une Raison universelle ou d'un quel­ conque panthéisme spinoziste.

Il demeurera toujours une ambiguïté subtile dont c'est le travail du commentateur de l'expliquer tout en la maintenant, car, à la supprimer, on supprime Leibniz.

Système tout en nuance, a-t-on souvent remarqué, tout en ambiguïté logique plutôt et en paradoxes.

Par là même, l'œuvre de Leibniz pose des problèmes qui dépassent son propre système, problèmes excentriques sui­ vant son expression : la Raison peut-elle totalement s'ex­ primer sans maintenir en elle une certaine ambiguïté? n'y a-t-il pas un fond de déraison dans la Raison pure? le statut de la Raison n'est-il pas une certaine irrationalité? Formulations certes bien étrangères à Leibniz mais que sa tentative nous amène à poser.

Et qu'après Leibniz, par le biais de Wolff, Kant, dans la Dialectique de la Raison pure, ait exposé les folies de la Raison, donne à réfléchir.

Car la Dialectique est d'une certaine façon l'extirpation du microbe déraisonnable qu'on trouve chez Leibniz, c'est la révélation de l'ambiguïté ici appelée paralogisme ou antinomie; mais cette logique du déraisonnable qu'établit Kant est aussi une castration de la Raison; si la Raison n'a pas le droit d'être paradoxale (transcendante), elle ne peut être que mutilée, et ce n'est pas tellement à la foi qu'elle laisse sa place mais bien plutôt à la logique de l'obéissance, c'est­ à-dire à sa mutilation.

Or, précisément, Leibniz, dans ce que Kant (après Aris­ tote) appelle dialectique, c'est-à-dire la confrontation des différentes thèses contradictioires des philosophes, a une position bien particulière qui consiste à : 1° ne jamais pousser à l'extrême l'opposition des thèses (par exemple, celle qui existe apparemment entre Aristote. »

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