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Les Devoirs résultant de la propriété

Publié le 08/05/2012

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La propriété fonde une multitude de droits concrets inscrits dans les Codes, les règlements et les usages. A ce titre, elle détermine en autrui autant de devoirs correspondants de respecter la propriété dn prochain et, en cas de violation, de restituer le bien usurpé ou de réparer le dommage causé. - Mais, d'autre part, il résulte à l'évidence de tout ce que nous venons de dire que le propriétaire n'a pas que des droits. Il a aussi des devoirs, qui proviennent de la fonction sociale de la propriété privée et qui lui imposent d'user de son hien d'une manière conforme aux exigences du bien commun...

« A.

Le vol.

331 l.

Nature.- Le vol consiste à prendre ou à garder injustement le bien d'autrui.

Il constitue une faute contre la justice, car il porte atteinte à ln fois aux droits du prochain sur son· propre bien, et à la société, dont l'ordre et la paix exigent le respect des droits de chacun.

La gravité de la faute e1:1t à apprécier d'après le préjudice causé.

Mais pour déterminer la nature de ce préjudice, il con­ vient de l'envisager à la fois au point de vue social et au point de vue individuel.

a) Le préjudice social.

Le tort social donne la mesure absolue du préjudice causé.

Il varie donc selon les conjonctures con­ crètes de la vie économique et se définit approximativement sous forme de moyenne.

(Pratiquement, on peut admettre qu'un préjudice équivalant à la valeur du « minimum vital » quotidien constitue un dommage grave.) Le dommage grave constitue une fazlte grave, même s'il est commis au détriment d'un millionnaire.

Si en effet on admettait qu'il puisse être considéré comme une faute légère, eu égard à la fortune de la personne lésée, il s'ensuivrait de périlleuses conséquences pour la moralité publique et pour la paix sociale.

b) Le préjudice individuel.

L'appréciation du tort fait à la personne individuelle lésée donne la mesure relatie>e du dommage.

De ce point de vue, on devra estimer graçe le vol qui cause à la victime une privation grae>e (ou une peine morale grave), soit, en principe, le vol qui prive quelqu'un de l'équivalent de son salaire quotidien ou un pauvre de ce qui lui est nécessaire pour sa subsistance quotidienne, -quelle que soit par ailleurs l'estimation du préjudice social.

- On peut donc commettre une faute grave en volant un franc (et moins encore) à un indi­ gent et quarante francs à un ouvrier moyen.

332 2.

Cas où cesse le droit de propriété.

- Il existe certains cas où il peut être licite de prendre le bien d'autrui.

Ces cas se ramènent à celui de nécessité extrême et à celui de la compen­ sation occulte.

a) Le cas de nécessité extrême.

Ce cas est à résoudre d'après les principes applicables aux conflits de droits (135).

Entre le droit du propriét.aire sur son bien et le droit d'autrui à la vie,. »

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