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LES DOCTRINES Cartésianisme (analyse et critique de la doctrine)

Publié le 12/02/2016

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Avec le cartésianisme, ainsi que l'a dit Hegel, on entre dans la modernité. En effet, Descartes est le premier à avoir posé le primat du sujet pensant sur l'objet pensé, instaurant une tradition philosophique reprise par Kant, Hegel et la phénoménologie de Husserl. C'est ce primat du sujet pensant qu'il faut retenir, et non l'idée selon laquelle nos sens ne participeraient nulle-

ment aux processus de connaissance. En s'inspirant des travaux de Jean Piaget, on peut dire qu’il existe une intelligence sensori-motrice précédant la conscience et que l'entendement est cette faculté d'organiser les données des sens pour peu à peu s'élever à la connaissance par concept. En tout cas, on ne peut pas, ainsi que semble le faire Descartes, séparer si nettement sens et entendement.

« - La connaissance ne dépend pas que de l'e ntendement 4~t•HI L'entendement n'est pas une faculté autonome.

Tel un ordinateur qui a besoin, pour fonctionner, de recevoir des informations préalables, il tire des sens les données premières de la connaissance.

On ne peut pas faire l'économie des sensations S i tu combats (( toutes les sen ­ sations, tu n'a uras même plus ce à quoi tu te réfères pour juger celles d' entre ell es que tu prétends être erro­ né es», écrit Épictète dans ses Maximes capi­ tales.

En effet, comment puis-je affirmer que nos sens peuvent nous trom­ per si je ne procède pas par comparaison? D' un côté , je sais que je peux être le jouet d'une illu ­ s ion opt iqu e.

De l'autre , je ne peux pas nier que la douleur que je res ­ sens est bel et bien réelle.

Tout se ramène aux sens P our Cla u de-Adrien H el vétius , les opé­ rations de l'esprit, sans exception , dépendent de «la sensibilité phy ­ sique » (De J:Esprit).

Les mots au moyen desquels l 'esprit pense, soit nous .un homme qui nalnit privé de ses c:inq sens serait privé de toute idée s'il pouvait vivre.• Voltaire, Dictionnaire phi losophi que rappellent des images , «tels sont les mots chêne, océan, solei l» , soit sont des idées , autrement dit l'évaluation des rapports entre les différentes choses; rapports de gran­ deur , de petitesse , etc .

L'entendement n'est pas désincarné T rès ironiquement , Diderot fait remar­ quer que c'est «av e c un bâton qu 'on a prouvé au pyrrhonien qu 'il avait tort de nier son exis­ tence» (Pensées ph i loso­ phiques).

Et en effet , l'es­ prit peu t bien se livrer aux plus singulières spé­ culations , les sensations l e ramènent vite à cette réalit é premièr e: sans elles , il ne serait rien.

J.: en tendement est le dernier maillon de la chaî ne complexe des mécanismes dont dépend la connaissance .

A l ' origine de celle -ci, il y a les sensations.

Sans elles, l' entendement sera it aveugle.. »

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