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Les existentialismes

Publié le 27/04/2014

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Les existentialismes 

Introduction : Le fait de l'existence humaine

L'existentialisme est une philosophie qui prend l'existence comme 

centre de sa réflexion. On ne cherchera pas d'abord à mettre en question 

des doctrines philosophiques, on n'essayera pas de donner des réponses 

ou même d'expliciter des problèmes rencontrés par les sciences ou par la 

morale. L'existence humaine est à décrire dans ses traits spécifiques et 

c'est à partir de la «réalité humaine« qu'on pourra comprendre ensuite les 

efforts des grands philosophes antérieurs, fonder la morale si elle doit être 

fondée, interpréter la science dans son sens pour l'existence humaine. 

Centrer la réflexion philosophique sur l'existence de l'homme, ce n'est 

donc pas limiter la philosophie à cette existence. Tous les problèmes 

classiques vont se retrouver posés. Mais l'originalité de l'existentialisme, 

c'est de montrer que les réponses aux questions: «qu'est-ce que 

l'homme? qu'est-ce que le monde? qu'est-ce que Dieu?« ou dans leur 

formulation kantienne: «que dois-je faire? que puis-je savoir? que m'est-il 

permis d'espérer?« dépendent toutes de l'idée que l'on se fait de 

l'existence humaine. 

« compte de la rhapsodie des expériences existentielles des individus humains? 1) L'existence est le cœur du problème Dès qu'on quitte la simple constatation «j'existe» pour essayer de déterminer ce que chacun entend quand il d it «j'existe», on abandonne la certitude première.

Autrement dit, sortir du pur sentiment de son existence, c'est se livrer à la séduction, à la tromperie de l'expression.

Dès lors, le point de départ de la philosophie existentialiste apparaît aussi comme son problème majeur.

Et c'est dès ce point de départ que vont diverger ceux qu'on désigne sous le nom de philosophes de l'existence.

Comment procéder pour rendre compte du «j'existe»? Faut -il, à la manière de Kierkegaard, de Gabriel Marcel ou de Jaspers, r ecommencer perpétuellement à partir de points de vue divers ce retour vers l'expérience originaire de l'existence? Faut -il, au contraire, à la manière de Sartre ou de Heidegger, se lancer dans une investigation systématique qui essayera de ressaisir l'ens emble de tous les points de vue possibles sur l'existence? Déjà le mouvement existentialiste se scinde dès qu'il s'agit de décider des moyens pour réaliser le projet commun.

Mais cette scission au niveau de la méthode n'est que la première.

On opposera un existentialisme chrétien (Kierkegaard, Gabriel Marcel) et un existentialisme athée (Heidegger, Sartre); un existentialisme individualiste, qu'on rencontre aussi bien chez les chrétiens (Kierkegaard) que chez des athées (Sartre), et un marxisme fortement te inté d'existentialisme (Henri Lefebvre, Roger Garaudy).

Même en multipliant ces dichotomies, on ne parvient pas à une vision claire des parentés et des clivages.

Prenons un exemple.

Si on retient l'opposition banale: existentialisme chrétien -existentialism e athée, on obtient bien, d'une part, l'existentialisme «protestant» avec Kierkegaard, catholique avec Gabriel Marcel, d'autre part, l'existentialisme athée avec Heidegger et Sartre.

Où placer Jaspers ou Merleau -Ponty? Malgré ses déclarations, Jaspers n'ap paraît pas toujours comme un chrétien.

A l'inverse, certaines formules du dernier livre de Maurice Merleau -Ponty, «le Visible et l'invisible» 1, sont troublantes sous la plume de quelqu'un qu'on a pris l'habitude de classer parmi les existentialistes athées , si bien qu'on pourrait se demander si toute tentative pour distinguer des tendances ou des écoles à l'intérieur 1 M.

Merleau -Ponty: le Visible et l'invisible, ouvrage inachevé, publié après la mort du philosophe (Gallimard.

Paris, 1964).. »

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