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Les faits parlent-ils d'eux-mêmes ?

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

  • a) L'opinion n'aime pas les vues de l'esprit, les idées « abstraites «, les « belles théories «. Elle préfère s'incliner devant les faits, en les prenant « comme ils sont «. Il faut, dit-elle, « laisser parler les faits «.
  • b) Le problème se pose alors de savoir si les faits n'expriment pas simplement ce que nous voulons qu'ils expriment. Un fait qui me paraît très significatif sera jugé sans intérêt par d'autres. Autrement dit : les faits parlent-ils d'eux-mêmes ?
Sens des termes  — Les faits : fait (du latin facere, faire) ; donnée de l'expérience, saisie par l'intuition sensible ; mais aussi : donnée élaborée et construite. — Parlent-ils : « parler « : signifie ici, s'exprimer mais également révéler ce qu'on tenait caché. — D'eux-mêmes : ici, sans qu'on intervienne, à partir de leur propre être.  
introduction
  •  1) « c'est un fait ! «
 a) La tyrannie des faits  b) Des faits pittoresques
  •  2) les faits scientifiques
 a) Tout fait est interprété  b) Le fait scientifique est inséparable d'une théorie
  •  3) les faits vérifient-ils une théorie ?
 a) Un exemple classique  b) Une interprétation discutable  c) La théorie scientifique est une théorie qui peut être infirmée  d) Ambiguïté du fait  conclusion

« fait, en lui-même, ne suffit pas à faire connaître quoi que ce soit.

La raison doit prendre les devants et inventer deshypothèses fécondes. Ce désir n'est pas satisfait par la connaissance commune. Mais comment la libido sciendi pourrait-elle être satisfaite par la connaissance commune en tant que telle ? Faust nesaurait trouver la paix de l'esprit devant le spectacle des qualités sensibles ou par la médiation de savoir-faireacquis de manière empirique, grâce à l'usage de la vie.

Notons les raisons essentielles pour lesquelles l'amour dusavoir se voit ici profondément déçu.— Avec la connaissance commune, il n'y a pas d'explication réelleEn effet, expliquer, c'est déterminer les causes des phénomènes, découvrir le « pourquoi » et parvenir ainsi à lacausalité intelligible.

Or, les relations qualitatives et les associations d'images de la connaissance commune sontpurement superficielles et ne font nullement parvenir au noyau essentiel des choses.

L'expérience concrèten'apporte rien qui instruise vraiment le coeur de Faust, avide de vraie clarté et d'authentique intelligibilité.— Les relations empiriques sont aléatoiresDès lors, toute prévision réelle est vouée à l'échec, car les successions établies correspondent rarement à desensembles de relations destinées à se reproduire.

L'avenir est, dès lors, rigoureusement imprévisible.

C'est une pageblanche qui s'offre alors au regard anxieux et déçu de l'homme. La raison, mise au service du désir de connaître, lui fournit des moyens qui vont fonder le fait et la loi scientifique. — Les moyens de la raison : le concept-l'abstraction-l'hypothèse-la logique.Mais l'homme dispose, pour satisfaire son désir de connaître, d'un outil d'une grande puissance : la raison.

Grâce àcet instrument, dans une perspective proche de l'empirisme, mais néanmoins désireuse de ne pas totalementocculter le rôle et la fonction de l'esprit, la connaissance scientifique pourrait être envisagée comme unereconstruction plus rigoureuse de l'expérience commune précédemment analysée.

La raison, faculté de distinguer levrai du faux, enserrerait le réel immédiat au moyen de ses idées et de ses concepts, clefs introduisant l'unité dans ladiversité phénoménale.

D'une manière générale, le travail de l'abstraction serait ici prédominant, l'abstractionpouvant être définie comme l'opération de l'esprit qui isole des éléments de la représentation pour les considérer àpart.

La formation de l'hypothèse, anticipation de la future loi, est particulièrement caractéristique de ce travaild'abstraction de l'intelligence et de l'esprit humain.Enfin, la logique, étude des opérations de l'esprit considérées par rapport à la norme du vrai, occupe, elle aussi, uneplace centrale parmi ces moyens de la raison destinés à enserrer l'expérience. — Le fait et la loi scientifique.On pourrait, dès lors, concevoir un fait scientifique dans le prolongement de l'expérience commune, construite par laraison.

Le « fait » scientifique serait le phénomène commun maîtrisé par les outils de la raison humaine.

La loi, quantà elle, serait constituée par l'énoncé de relations constantes entre les phénomènes, énoncé qui ne ferait queprolonger les données premières.. »

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