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Les hommes ne vivent-ils en société que par intérêt ?

Publié le 21/03/2005

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 L'existence sociale est un fait assez banal dans la nature, comme si la vie avait fait de ce mode d'existence une stratégie préférentielle. Devant les difficultés de la survie, la vie fut bien avisée de regrouper les faibles animaux que nous sommes. Ainsi on pourrait croire qu'une manne providentielle tombant du ciel nous libèrerait de cette vie commune, contraignante par bien des aspects. Le sauvage heureux que dépeint ROUSSEAU, insoucieux des autres, ignorant toute loi et tout devoir, est en effet enviable à certains égards. Mais il n'en reste pas moins que notre être aspire à la présence de l'autre, à son affection et à son respect ; la présence en nous de notre capacité à dialoguer, de notre désir de justice ne marque-t-elle pas une nature profondément et nécessairement vouée à l'existence communautaire ? Les hommes ne vivent-ils en société que par intérêt ?

• La forme restrictive de la question (ne...que) suggère qu'il existe sans doute d'autres raisons de vivre en société que par intérêt. • Qu'est-ce que l'« intérêt « ici désigné ? Ne pas y entendre n'importe quel avantage : il faut peut-être distinguer un intérêt premier, vital, et des buts de qualité différente qui sont le résultat de la vie en société. • Une difficulté éventuelle proviendrait de la multiplicité des références possibles (tous les auteurs ayant évoqué la nécessité de la vie en société... soit pratiquement tous les philosophes importants). C'est pourquoi il convient de bien les sélectionner à partir des idées directrices de la copie. Inutile de chercher à montrer que vous les connaissez (presque) tous, l'échantillonnage ne produirait qu'éparpillement ou répétitions.

Introduction

  • Les fondements de la société politique.

A-Le dénuement de l'homme. B- La violence.

  • La Cité comme communauté des intérêts des citoyens.

A - Le partage des tâches. B-Le maintien de la paix. C - L'affirmation de la liberté.

  • Vie en commun et bien commun.

A-La société a pour fin un bien. B-Sociabilité et insociabilité. C-La société politique comme organisme.

Conclusion

« d'égaux ne peut exister s'il n'est pas bien entendu que les intérêts de tous doivent être également prisen considération.

Et puisque, dans tous les états de civilisation, chaque personne, à l'exception dumonarque absolu, a des égaux, chacun est obligé de vivre sur le pied d'égalité avec quelqu'un ; etchaque époque marque un progrès vers la réalisation d'un état de choses dans lequel il sera impossiblede vivre autrement, de façon permanente, avec qui que ce soit.

De la sorte, les hommes en arrivent àêtre incapables de concevoir comme possible pour eux un état de choses où l'on négligerait totalementles intérêts d'autrui.

Ils sont dans la nécessité de se concevoir eux-mêmes comme s'abstenant tout aumoins des actes les plus nuisibles et (ne fût-ce que pour leur protection personnelle) comme ne cessantde protester contre de tels actes.

[...].

Aussi longtemps qu'ils sont en train de coopérer, leurs fins sontidentifiées avec les fins d'autrui ; ils ont, au moins pendant quelque temps, le sentiment que les intérêtsd'autrui sont leurs propres intérêts.

Non seulement tout renforcement des liens sociaux, toutdéveloppement normal de la société, donne à chaque individu un intérêt personnel plus grand à tenircompte pratiquement du bien-être des autres, mais aussi l'individu sera amené à donner de plus en pluscomme objet à ses sentiments le bien des autres, ou tout au moins à le prendre de plus en plus enconsidération dans la pratique.

Il en arrive, comme instinctivement, à se considérer lui-même comme unêtre qui se préoccupe naturellement des autres.

Le bien d'autrui devient pour lui une chose dont il estnaturel et nécessaire qu'il s'occupe, comme nous nous occupons des conditions physiques de notreexistence. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 La poursuite de l'intérêt nuit-elle à l'égalité sociale ?2 Peut-on viser principalement son propre intérêt sans être égoïste ?3 Le froid calcul de l'intérêt n'est-il pas un obstacle au sentiment social, à la sociabilité ? Réponses: 1 - Non, car l'égalité, en société, ne signifie rien d'autre que l'égale prise en considération des intérêtsde tous les membres de cette société.2 - On le peut, car dans la société, le calcul le plus égoïste conduit justement, par prudence, às'occuper aussi des intérêts d'autrui.3 - Bien au contraire, de l'intérêt, de l'utilité, naît un sentiment social que chacun intègre à sapersonnalité, de sorte que nous nous soucions spontanément du bien d'autrui. [L'amour et l'affection, le désir de vivre ensemble sont les bases du lien social.

Les hommes vivent en société parce qu'ils partagent une histoire, une culture, des valeurs, une identité communes.] La société est fondée sur la familleL'idée à développer ici serait que les hommes vivent en société, non par intérêt, mais "par nature".

Ils sontnaturellement destinés à vivre en société.

C'est le sens de la définition d'Aristote : l'homme est un animalpolitique.

De fait, si c'est une tendance naturelle qui fait se joindre l'homme et la femme en vue de lagénération, c'est aussi naturellement que se constitue la famille, société élémentaire, puis le regroupementdes familles en villages, et enfin la Cité qui regroupe les villages.

Il ne convient pas de chercher un motifindividuel au fait de vivre ensemble, ceci correspond à la nature de l'homme. Lire : Aristote, La Politique, introduction. Comme le rappelle Alain, ce n'est pas un «contrat social» pour la défense des intérêts qui fonde la société:«L'on ne peut pas nommer société une association qui n'a pas une part de hasard et une part d'amitié.

(...)Les sociétés fondées sur un contrat ne sont pas de véritables sociétés.

Une banque, dès qu'il y a menace deruine, tout le monde en retire ses fonds et l'abandonne» (Définitions). La société repose sur des valeurs communes«Les croyances proprement religieuses sont toujours communes à une collectivité déterminée.

(...) Elles sontla chose du groupe et elles en font l'unité.

Les individus qui la composent se sentent liés les uns aux autres(...).» Toutes les croyances religieuses ont des caractères communs.

Ce sont des systèmes qui classent leschoses, réelles ou idéales, en deux mondes distincts et opposés : le profane et le sacré.

Ces deux mondes. »

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