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Les images sont-elles dangereuses ?

Publié le 14/12/2009

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Il paraît utile dans cette première partie de l’analyse, de montrer en quoi les images sont restées et restent tentantes, tentation qui s’appuie sur son pouvoir. Nous nous pencherons tout d’abord, sur la comparaison entre l’image et l’écrit. Dans un second mouvement, nous verrons en quoi l’image se place au centre de la culture et quelle utilité, peut-elle apporter à différents domaines dans les sciences par exemple. Nous terminerons cette étude par l’analyse du rôle de l’image dans les œuvres d’art.

Tout d’abord il parait évident que l’image possède une supériorité face aux autres moyens de communication, et donc sur l’écrit, dans le sens où elle possède un contenu informationnel beaucoup plus riche et plus rapide à saisir que le texte. En effet, l’image s’affranchit du langage, elle permet donc de communiquer avec les illettrés. Plus rapide à saisir, plus émotionnelle et mieux mémorisable, pour certains, qu’un texte, l’image possède de nombreuses qualités non négligeables. Pour Régis Debray, dans Vie et mort de l’image, « L’image est plus rapide à saisir, plus émotionnelle qu’un texte, affranchie des barrières de la langue, libérée par la dématérialisation de son support. « Plus démonstrative, elle présente de nombreux avantages sur le support écrit. Pour Dagognet, le schéma « sait à l’occasion, prendre sa revanche et l’avantage : le dessin peut jouer de sa simultanéité, de sa co-spatialité, de sa surabondance optique, voire de sa fulgurance. N’oublions pas le : « Ut pictura poesis. «  L’image alors oubliée à cette époque, en a gagné dans son mordant, et son efficacité. Un bon croquis résume un long texte et écourte les démonstrations longues et pénibles. Il paraît donc important de démontrer que l’image nous amène à d’autres dimensions que les autres moyens d’expressions.

« « C'est l'outil le plus démocratique des sociétés démocratiques », disait Dominique Wolton.

En effet, « Jamaisauparavant, tant de citoyens n'ont participé à la vie publique, n'ont été informé, ne se sont exprimés et n'ont votéde manière aussi égalitaire.

» L'image est alors l'accessoire indispensable pour véhiculer la culture et lié les citoyens.De plus, la photographie a permis de représenter ce qui n'aurait jamais pu être montrer : certaines personnesétaient ravies de l'apparition de la photographie et espéraient avec elle : « Nous verrons bientôt les belles estampesqu'on ne trouvait que dans les salons des riches amateurs orner jusqu'à l'humble demeure de l'ouvrier et dupaysan! » De même la photographie, permet alors des progrès dans le domaine scientifique.

Avec les moyensactuels, la technique a donné des ailes à l'imagerie scientifique, elle peut enfin accéder à ce qui nous a toujours étéinaccessible.

C'est le cas du scanner, des échographies, et de beaucoup d'autres instruments techniques.

De nosjours, une femme pourra alors déterminer si son enfant sera trisomique ou si des problèmes existent pendant sagrossesse.

L'imagerie scientifique procure alors de nombreux avantages dans différentes techniques.

Elle peut ainsirendre visible, ce que nous n'aurions jamais osé espérer voir.

La scannographie, permet en effet, d'enregistrer ce quin'avait jamais été permis d'espérer, l'hologramme nous amène à une troisième dimension, on peut en effet, animerl'irréel, et lui donner forme et profondeur.

L'image de synthèse réalise « l'algorithme abstrait ».

« Le rationnel peuttout aussi bien construire ou le complexe visualiser » disait à ce propos François Dagognet dans la philosophie de l'image .

L'image invente donc de plus en plus, le réel.

Comme le dit Régis Debray, « Le photographe ne prend pas « l'invu »mais le « jamais vu ».

L'instant qu'on ne reverra pas deux fois.

» L'image possède alors ce rôle de présenceabsence, présence qui nous rassure mais qui en même temps nous montre bien l'absence de la chose et soncaractère figé.

Au-delà de la photographie, de nombreux instruments, ont alors permis d'inonder le monde d'image.Le cinéma par exemple, arrache l'image à son caractère figé, en intégrant d'une part le mouvement et d'autre part leson.

Les films permettent alors d'avoir une vision plus large du monde, de connaître plus de choses, que nousn'aurions pu ne jamais connaître.

L'image est donc essentielle dans le rôle de vecteur de la cohésion sociale, toutcomme le langage.

Elle est compréhensible par tout le monde.

Mais elle possède aussi une vocation, elle unifie lasociété démocratique.

Mais serait-ce la seule vocation de l'image ?Dans le domaine de l'art, l'image nous apporte encore plus de magie.

L'art possède tellement de capacités.

Toutd'abord, l'art permet de mieux concevoir la nature qui nous entoure.

Cette théorie a été examinée par de nombreuxphilosophes.

Parmi eux, Dagognet : pour lui, le peintre « nous aide donc à mieux concevoir et à voir une nature qu'ila saisie ; nous l'apercevons désormais à travers son regard.

S'il n'invente évidemment pas l'univers, il le décalqueencore moins : il le découvre.

» Oscar Wilde ira jusqu'à dire que « la nature imite l'art.

»Le regard que nous portonssur les choses a été informé par l'art.

« A présent, les gens voient des brouillards, non parce qu'il y en a, mais parceque des poètes et des peintres leur ont enseigné la mystérieuse beauté de ces effets.

» Proust est alors d'accord :pour lui, l'artiste était l'opticien qui va nous permettre de voir les choses comme si nous ne les voyons pas.

Lorsqueje me promène, dans une rue, et que j'aperçois un coucher de soleil, si je peux alors trouver cela charmant et beau,digne d'attention, cela vient du fait que j'ai par exemple vu un Monet ou bien un Turner au National Gallery.

L'artsculpte alors ma façon de voir le monde.Alain Roger nous montre alors l'exemple du mot paysage : ce sont alors les peintres qui ont inventé ce mot encommençant à peindre des « vedute » au XV ème siècle.

Le paysage est alors un certain cadrage de la nature, parexemple les tableaux de Jan Van Eyck à travers lesquels on remarque toujours un magnifique paysage derrière lavitre de la chambre dans laquelle a été peint le tableau.

Nous voyons alors les choses comme si nous avions ététotalement étrangers au monde durant toute notre vie.

L'art fait alors apparaître ce qui a toujours pu nous paraîtreinvisible.

D'autre part, Louis Marin, dans son traité de La peinture , nous dit que : « La peinture recèle une force divine qui non seulement rend les absents présents comme on dit que l'amitié le fait, mais plus encore fait que lesmorts semblent vivants.

» La représentation permet un effet du dispositif représentatif : effet et pouvoir deprésence au lieu d'absence.

L'émergence de l'image est l'effet d'une suspension redoublée qui reproduit sur la réalitéphénoménale la mise entre parenthèses exercée à l'égard de l'être substantiel.

Fondamentalement, l'image a pourfonction de rendre sensible, l'absence métaphysique de la chose.

Mais l'art possède également une capacitéessentielle, celle de faire rebondir la conscience.

Quand nous voyons un tableau, nous rentrons dans l'image et nousaccédons à une autre dimension, amenée par la vision de l'artiste dans le tableau.

L'image est le seul moyen depouvoir s'évader d'une telle manière du réel.En examinant de plus près toutes les qualités de l'image dans nos vies, on se demande, comment serait-il alorspossible se méfier ? En effet, les images nous permettent d'accéder à une autre dimension, elles nous permettentd'échapper à notre vie, mais également de comprendre l'univers et d'acquérir une connaissance du monde.

Ce deuxième mouvement, va alors nous permettre d'analyser en quoi faut-il se méfier des images.

Pour cela nous. »

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