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Les lois limitent-elles la liberté humaine?

Publié le 20/03/2005

Extrait du document

Ainsi, même si un homme voulait voler, cela lui serait impossible( en dehors de réalisations mécaniques) puisqu'il est soumis à la loi de la pesanteur et que les lois de la nature qui préside à la création et au fonctionnement de son organisme ne lui permet à travers ses organes de le faire. La loi trace donc une limite à mon action : qu'elle soit juridique( je n'ai pas le droit de rouler à gauche de la route si j'en ai envie), la loi morale( je n'ai pas le droit de mentir puisque cela porte préjudice à autrui) et les lois scientifiques( je ne peux pas m'envoler). La loi est donc un obstacle à ma liberté, elle m'empêche de faire ce que je veux, même si cela ne peut être que momentané.   2. La loi assure à chacun l'exercice de la liberté Comme Rousseau l'affirme, "on fait souvent ce qui déplaît à l'autre." En effet, si les relations inter-humaines ne posaient pas de problème, les lois ne seraient pas nécessaire. Selon l'auteur, la loi est générale autant dans son objet( parce qu'elle ne statue pas sur des individus mais sur des règles générales de vie sociale) que dans sa source( elle n'émane pas d'une minorité mais de la volonté générale). Donc si la loi est l'oeuvre de tous, de la volonté générale, elle a pour fonction de me garantir que les actes d'autrui n'entraveront pas mon bien-être et que personne ne pourra m'obliger à faire ce que je ne veux pas. Comme le dit, la déclaration des droits de l'homme : la liberté de chacun s'arrête là où celle d'autrui commence. La loi juridique, dans ce cas là, est condition de la liberté en société.

 

Il faut de prime abord distinguer différents domaines d'application de lois. Il est à remarquer d'ailleurs que le singulier LA loi désigne la loi dans sa forme générale et non pas les lois particulières. On peut donc penser à la loi juridique, à la loi morale mais aussi à la loi dite scientifique qui correspond à la loi de la nature. Tous trois ont un point commun qui est leur caractère d'obligation, de nécessité. En effet, le loi juridique émane d'autorité et prescrit des règles d'actions en vue de la vie en commun qu'il faut respecter sous peine de sanction, la loi morale selon Kant exige( impératif "agis de telle sorte") et les lois scientifiques sont de l'ordre de la nécessité( une pomme soumise à la loi de gravitation tombe toujours).

D'autre part un obstacle est ce qui marque une résistance à une force, un empêchement, mais il faut souligner pourtant que le terme obstacle n'indique pas une impossibilité définitive à l'action. Il peut être contourné. D'autre part, une condition indique les règles qui supposent, qui permettent l'action, ici la liberté. Pourtant comme le dit Montesquieu respecter une loi, c'est agir comme on doit agir. Dès lors, la loi avec sa forme "tu dois" semble s'opposer à la liberté comme possibilité de faire ce que l'on veut sans entrave? Cependant le respect volontaire à une loi ne peut pas être preuve de la liberté? Les lois ne garantissent pas la liberté dans la société? Cependant la vraie liberté ne réside pas plutôt dans l'indépendance des lois?

 

« Pour Kant, la loi est la condition même de la liberté.

En effet, la loi morale exige mais peut-être transgressée.

Dèslors, la vraie liberté est celle de décider de se placer sous l'obédience de la raison pure.Les lois scientifiques semblent échapper à nos propos et pourtant, c'est parce que l'homme a connaissance des loisde la nature, qu'il peut s'en servir, s'appuyer dessus pour prévoir ses actions et agir et c'est en ce sens, queDescartes affirme que la connaissance par la raison peut nous rendre "comme maître et possesseur de la nature." 3.

La loi comme obstacle permet à la liberté de dépasser les lois et de ne pas en dépendre Il faut cependant apercevoir qu'un obstacle peut lui même permettre à la liberté ou à toute autre chose de sedéployer au mieux.

Par exemple, en physique, les frottements d'une roue de voiture sur le sol sont un obstacle, unerésistance à la vitesse du véhicule et pourtant sans eux la voiture ne pourrait pas adhérer au sol et avancer.Les lois dès lors peuvent être des obstacles mais permettent à l'homme d'utiliser au mieux sa liberté et donc saraison.

L'homme libre est celui qui utilise sa raison et dépend du consentement éclairé.

Dès lors, il faut concevoirune liberté positive qui ne se place pas sous l'obédience des lois, mais plutôt à distance critique.

Il faut s'appuyersur les lois pour réfléchir à nos actions et à la création de sa propre éthique.D'autre part, pour Sartre, l'homme est ce qu'il fait, c'est donc à lui de se créer ses propres règles d'action."L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté" Rousseau.

La liberté est donc plutôt dans la capacitéd'inventer son propre mode de vie qui convient à chacun dans une création de soi par soi.

Et la loi que chacun secrée rentre dans cette élaboration.

Ce passage de l'état de nature à l'état civil produit dans l'homme un changement très remarquable, ensubstituant dans sa conduite la justice à l'instinct, et donnant à ses actions la moralité qui leur manquaitauparavant.

C'est alors seulement que la voix du devoir succédant à l'impulsion physique et le droit àl'appétit, l'homme, qui jusque là n'avait regardé que lui-même, se voit forcé d'agir sur d'autres principes,et de consulter sa raison avant d'écouter ses penchants.

Quoiqu'il se prive dans cet état de plusieursavantages qu'il tient de la nature, il en regagne de si grands, ses facultés s'exercent et se développent,ses idées s'étendent, ses sentiments s'ennoblissent, son âme tout entière s'élève à tel point, que si lesabus de cette nouvelle condition ne le dégradaient souvent au-dessous de celle dont il est sorti, il devraitbénir sans cesse l'instant heureux qui l'en arracha pour jamais, et qui, d'un animal stupide et borné, fit unêtre intelligent et un homme.Réduisons toute cette balance à des termes faciles à comparer.

Ce que l'homme perd par le contrat social,c'est sa liberté naturelle et un droit illimité à tout ce qui le tente et qu'il peut atteindre ; ce qu'il gagne,c'est la liberté civile et la propriété de tout ce qu'il possède.

Pour ne pas se tromper dans cescompensations, il faut bien distinguer la liberté naturelle qui n'a pour bornes que les forces de l'individu, dela liberté civile qui est limitée par la volonté générale, et la possession qui n'est que l'effet de la force ou ledroit du premier occupant, de la propriété qui ne peut être fondée que sur un titre positif.On pourrait sur ce qui précède ajouter à l'acquis de l'état civil la liberté morale, qui seule rend l'hommevraiment maître de lui ; car l'impulsion du seul appétit est esclavage, et l'obéissance à la loi qu'on s'estprescrite est liberté.

Mais je n'en ai déjà que trop dit sur cet article, et le sens philosophique du mot libertén'est pas ici de mon sujet.

ROUSSEAU Le Contrat social recherche, dans son premier livre, le fondement des sociétés politiques légitimes.

Après avoirrécusé l'origine naturelle des sociétés politiques ainsi que l'absolutisme contractuel, Rousseau présente le pacted'association du chapitre six comme le seul fondement possible du politique, et c'est là l'originalité de sa philosophiepolitique.

Mais précisément, après avoir démontré, il lui faut convaincre.

Les deux derniers chapitres du livre un ontà charge de souligner les avantages de l'état civil ainsi fondé, quant à la personne au chapitre huit et quant auxbiens au chapitre neuf.

Le chapitre huit est entièrement structuré par cette démarche visant à persuader l'individuqu'il n'a rien à perdre à rentrer dans l'état civil rousseauiste : ce chapitre compare des avantages, met en balancece que l'on gagne et ce que l'on perd, et cela en adoptant plusieurs points de vue sur la vie de l'individu, tantl'indépendance naturelle que la puissance effective et la sécurité liées à la vie civile, ou encore la dimension morale,donnant ainsi pour perspective au politique le perfectionnement de la nature humaine.

Ces différents registres,éclairés par la dimension convaincante de l'écriture, ont fait du chapitre huit la proie de multiples interprétations.Rousseau nous parle tout d'abord de l'homme en général et le premier paragraphe relève autant de la philosophiepolitique que de l'anthropologie.

Mais le deuxième s'adresse à l'individu propriétaire, et les considérationsanthropologiques sur les différentes formes de liberté — ici naturelle et civile — ne viennent plus qu'éclairer l'objetproprement politique concernant la sécurité de la personne et des biens.

Quant au troisième paragraphe, il se borneà s'appuyer sur le fonctionnement institutionnel du politique légitime pour articuler vie politique et moralité-vertu.

Ilfaut respecter la spécificité de chacun de ces points de vue sous peine de ne pouvoir bien faire la somme desdifférents avantages de l'état civil.Une première difficulté consiste à discerner chaque point de vue.

Le premier paragraphe prend l'homme en généralpour objet.

Mais de quel passage nous parle-t-il, ou plutôt entre quels états de l'évolution humaine a lieu le passageen question ? L'auteur louant dans ses écrits antérieurs la première et la deuxième étape de l'état de nature, nousdonne ici l'homme naturel comme « animal stupide et borné » ; nous parle-t-il donc de la troisième étape de l'état denature ? Mais quels seraient alors les avantages dont l'homme se priverait dans l'état civil et qu'il tiendrait de cetétat ? Il s'agit en fait moins du moment du passage à l'état civil, institution des sociétés décrite dans le Discours surl'inégalité, que du résumé des bienfaits de l'état civil pour l'homme.

De ce fait la comparaison la plus convaincante alieu entre ce qui est le plus nettement distinct : non l'état de guerre, terme de l'état de nature, et le début des. »

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