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Les morales de la Bible et l'invocation de l'autorité divine

Publié le 17/11/2011

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Variations historiques. Quand on étudie l'histoire des religions occidentales issues de la Bible, c.a.d le judaïsme et les christianismes (catholicisme et protestantismes), on est impressionné par la vigueur et la diversité des doctrines qui sont nées de ces deux livres, l'Ancien et le Nouveau Testament. Mais on s'aperçoit aussi qu'aucune morale homogène ne peut  être appelée «la« morale biblique. Il serait presque impossible d'indiquer les différences parfois subtiles entre les doctrines. Rien que la discussion des hérésies chrétiennes emplirait des volumes, sans compter les fluctuations au sein des orthodoxies (ortho= droit, do xe= croyance) juive ou chrétiennes. Sans trahir toute cette diversité, on peut cependant rassembler les morales issues de la Bible en trois courants....

« plutôt que des considérations théologiques abstraites.

On croit plus important une conduite satisfaisante, sous la direction d'un *«berger».

L'aspect métaphysique consiste principalement en la croyance dans un ordre surnaturel, .éventuellement un Dieu personnifié, et l'immortalité.

Mais on ne tente pas d'examen philosophique systématique, et les contro­ verses subtiles qui se trouvent plus tard dans le Talmud et les commen­ tateurs des Pères de l'Eglise, sont presqu'entièrement absentes.

2) La seconde catégorie de morale biblique apparaît une fois que les *Eglises ajoutent un rôle social et politique à leur caractère religieux.

On peut appeler la morale correspondante une «morale d'Eglise», et on y trouve beaucoup de considérations théoriques.

Cette morale a subi des changements profonds et nombreux, du fait de circonstances historiques comme l'exil des Juifs de Palestine, ou de révolutions philosophiques, comme la Réforme pour les chrétiens.

Par exemple, l'influence des idées de *Platon et *d'Aristote a permis aux Pères de l'Eglise de donner plus de subtilité à la conception chrétienne de «l'autre monde».

Ainsi, l'idée *d'âme a changé depuis *Origène, pour qui nous avons tous la même âme, jusqu'à *Saint Thomas d'Aquin, qui croit chaque âme unique: cela change beaucoup ce qu'on peut imaginer de l'immortalité.

Quelques autres causes d'évolution des morales d'Eglise: a) Le développement des monastères et couvents amena l'Eglise catholique à soutenir officielle­ ment l'ascétisme, ce qui figea beaucoup sa morale sexuelle; b) Plus les Eglises interviennent dans la vie politique, et plus elles remplacent la morale impartiale du Décalogue ou des Evangiles par une pratique plus «compréhensive» pour les dirigeants, et plus dogmatique pour les dirigés; c) Les controverses sur les interprétations de la Bible, comme celle qui aboutit au schis~e de *Luther, la Réforme protestante, obligèrent aussi les doctrines officielles à préciser leur position.

3) Un troisième courant important, qu'on trouve aussi bien dans le judaïsme que dans le christianisme, est celui de la rébellion contre les Eglises établies.

Au sein du judaïsme, cette rébellion donna par exemple les thèses de *Spinoza, qui n'aboutirent qu'à son excommunication .

Au sein du christianisme, il en résulta principalement les thèses de *Luther et de *Calvin, qui donnèrent le puissant courant de pensée protestante: les *Protestants rejetaient d'abord l'autorité du Pape-, mais adoptaient aussi des pratiques morales différentes, par exemple à propos du mariage des prêtres, ou de la confession.

Il résulte de ces rébellions plus de liberté et aussi plus de diversité : Ainsi, on peut dire que chaque secte protestante a des pratiques morales différentes! Aspects permanents des morales bibliques.

Toute cette diversité laisse aux morales bibliques des traits communs essentiels.

Aussi, on n'exami­ nera pas systématiquement les distinctions entre judaïsme et christia-. »

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