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Les mots nous trahissent-ils ?

Publié le 05/02/2012

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            Le langage est le propre de l'homme et est constitué d'un ensemble de mots ayant des significations pour celui qui parle et pour celui qui entend. A travers le langage, l'homme peut interagir avec le monde extérieur et son propre monde intérieur mais, si le langage est un formidable outil nous permettant de saisir la réalité objective, est-il aussi capable de rendre compte et de rendre clair notre subjectivité et notre singularité ?, car c'est souvent à propos de notre intimité que nous avons l'impression que les mots nous trahissent !

Pour répondre à cette problématique se rapportant aux pouvoirs et aux limites du langage, nous verrons dans une première partie que sans le pouvoir du langage, l'homme ne serait rien, puis nous nous interrogerons dans une deuxième partie sur les possibilités du langage à répondre aux attentes de l'homme. Au terme de ce travail, nous verrons en quel sens il faut comprendre le langage pour ne pas subir des désillusions à son sujet.

« 2 réalité ne seraient donc possibles, car le langage est issu de la pensée comme le dit Descartes.

Il affirme que les animaux ne peuvent pas parler, non parce que leur organe ne leur permet pas de parler, mais parce que les animaux ne sont pas dotés de pensée.

C'est pourquoi ils ne peuvent pas créer un monde de liberté.

Ils agissent par instincts et non par réflexion qui est toujours une distance par rapport au réel et à soi.

La science, les savoirs, les techniques expriment au plus haut point le pouvoir du langage et de la pensée à travers les manifestations de l'humanité à la recherche d'un monde meilleur. Toutes ces connaissances ne concernent pas seulement la réalité extérieure à nous nous-mêmes mais aussi notre individualité.

L'histoire, la psychologie et la sociologie fournissent à l'homme des éléments de compréhension de lui-même et de ses semblables.

Loin de trahir la réalité et l'homme, le langage et les sciences nous permettent de mieux les saisir et de les comprendre. Les fonctions et les significations du langage ont évidemment une importance cruciale dans le domaine de la politique.

Il n'y a pas de politique sans langage qui renvoie aux idées du vivre ensemble, de liberté et de destin commun dans un esprit fraternel.

C'est par le langage que les hommes peuvent s'unir et combattre l'injustice et la violence.

Celle-ci est toujours l'échec de la raison, de la pensée et du langage.

Lorsque le langage et la pensée sont absents, il ne reste plus qu'une communication directe et brutale dans les échanges humains.

Si les mots peuvent être violents et destructeurs, ils le sont moins que des actions physiques qui agissent sur notre extériorité.

La violence est donc le degré zéro du pouvoir du langage et un manque de pouvoir sur la singularité des hommes.

A l'opposé de la violence, il y a la liberté qui ne peut se ressentir et se comprendre en dehors d'un langage grâce auquel elle peut s'exprimer et prendre sens pour les hommes et leurs semblables.

Dans le domaine de la vie quotidienne, de la science et de la politique le langage apparaît comme un pouvoir libérateur et émancipateur qui atteste vraiment de son pouvoir indispensable à notre évolution et au progrès humain. Nous avons vu que l'homme n'est rien sans le pouvoir ni le langage, cependant, ce pouvoir semble limité en raison de différents éléments que nous allons maintenant aborder. En effet, le pouvoir du langage peut avoir des effets pervers dans le domaine politique.

D'après Pierre Bourdieu, le langage peut manipuler les hommes et les amener à faire des actions qui sont contraires à toute éthique.

Nous pouvons parler des dictatures qui utilisent la propagande pour amener le peuple à se soumettre au régime et à considérer le chef politique comme une idole et un père.

Si les porte-paroles peuvent être à la fois des hommes et des personnages fictifs, ils arrivent aussi que la dimension humaine prenne l'avantage sur la dimension fictive, ce qui fait que le porte-parole, en tant qu'homme, ne parle plus au nom de son groupe mais au nom de lui-même et de ses propres intérêts, qui ne vont pas forcément dans le sens de l'intérêt du groupe.

Dans ce cas, il y a une véritable. »

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