Devoir de Philosophie

Les opérations de la pensée logique.

Publié le 27/01/2012

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- I - Définir.

D faut distinguer • définir • et • désigner •· Ce dernier terme prétend donner seulement d'un objet un moyen de le reconnattre ; il • indique •, il tourne l'attention vers l'objet mals ne cherche pas à le définir. C'est pourquoi on peut • désigner • un objet ou un être par des caractères contingents, comme sa position relative (Ex. : le 3e à partir de la gauche), son aspect accidentel (cet arbre mort, là-bas), le nom propre (Paul ou Jacques), ou même par un caractère analogique suffisant (cette figure de pleine lune); il sumt que les signes indiqués soient perceptibles et qu'ils n'engendrent pas confusion dans les circonstances particulières où la désignation est faite.

« comprendre "• mais pour cela elle suppose que celui qui explique « a compris "· S'il n'en est pas ainsi, la définition ne définit pas (Ex.

: certaines définitions tautologiques du petit dictionnaire : «réflexion = action de réfléchir ")· Déjà, donc, sous sa forme nominale, la définition tend vers la compréhension.

B -Lorsqu'elle est génétique, la définition consiste à considérer son objet dans son progrès, son devenir, ou sa génération.

On ne peut définir le têtard que par la grenouille, la graine que par la plante ou l'arbre qu'elle donnera, ou qui l'a donnée.

On voit que la définition perd la èonsidération de son objet en lui-même, pour le définir par autre chose qui l'a produit ou qu'il va devenir.

La définition génétique peut sembler vraiment explica­ cative (Auguste Comte la préfère.

Cf Cours de Philosophie positive, XII• leçon), mais elle ne l'est qu'à la condition de croire que la connaissance de la genèse suffit à la compréhension.

Outre qu'elle n'est pas toujours sO.re (Par ex.: la genèse des maladies est très controversée), la causalité génétique n'est pas toujours mécanique (l'évolution peut être créatrice).

C - Enfin lorsqu'elle est réelle, la définition suppose une réalité donnée et « en énonce un caractère si clair que l'objet puisse être reconnu sO.rement dans tous les cas ...

Elle ne se borne pas à rendre clair un concept, mais aussi la réalité objective •··· que ce concept cherche à représenter (Kant.

Critique de la raison pure).

C'est dans ces conditions, par exemple, qu'au terme d'une analyse ou d'une réflexion, par une série d'expériences ou_ grâce à une illumination géniale, un chercheur donne une nouvelle définition de son objet d'étude, définition qui l'éclaire d'un jour nouveau et d'une manière féconde.

Un pas de plus est fait dans la compréhension du concept, un progrès s'accomplit.

On pourrait suivre, par exemple, les défi­ nitions successives du concept de pesanteur depuis Aristote jusqu'à Newton et Einstein...

en attendant la prochaine définition plus « réelle • ...

Ainsi la bonne définition enrichit le concept.

Nous allons arriver au même résultat par une autre voie.

2- La déîmition peut se faire par l'exemple, en extension, ou en compréhension.

A - Par l'exemple.

Définir par des exemples est la tendance des enfants et des esprits confus.

Les interlocuteurs de Socrate, lorsque celui-ci leur demande une définition commencent toujours par des exemples:« La Justice ? dit Céphale à Socrate, c'est dire la vérité et rendre ce qu'on a reçu.

- Tes propos sont pleins de beauté, Céphale, dit Socrate ••.

Mais pouvons-nous dire simplement que la justice consiste à dire la vérité et à rendre ce qu'on a reçu de quel­ qu'un ou bien qu'agir de la sorte est parfois juste, parfois injuste ? Je m'explique •.• Tout le monde convient que si l'on reçoit des armes d'un ami sain d'esprit qui, devenu fou, les redemande, on ne doit. »

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