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La logique impose les règles de la pensée correcte. Est-ce porter atteinte à la liberté de l'esprit que de s'imposer ces règles? Dans quelle mesure ? Cela ne dépend-il pas de la fin que l'on se donne, recherche de la vérité ou vagabondage dans la fantaisie?

Publié le 15/09/2014

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esprit

Les règles de la logique : la logique est la science de l'inférence valide. Une inférence est l'opération de l'esprit par laquelle d'une idée on passe à une autre. L'inférence est valide lorsqu'elle se soumet aux impératifs des principes rationnels d'identité et de non-contradiction. La logique explicite et formule les lois qui garantissent le respect de ces principes, elle impose donc des règles ; c'est une science norma­tive.

Limiter : ce n'est pas supprimer, mais imposer des bornes.

La liberté : sans doute faudra-t-il distinguer deux définitions. L'une très large où la liberté est conçue comme le caprice de pouvoir tout faire et tout affirmer, l'autre plus sage conçoit la liberté comme pou­voir de se décider en fonction des impératifs de la raison.

 

La liberté de l'esprit : l'esprit représente l'ensemble des activités de la pensée, non seulement l'activité rationnelle, mais aussi celle de la mémoire, de l'imagination.

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« • Démarche Possible : Adopter l'affirmation suggérée par l'énoncé pour la compren­ dre et la justifier.

Enraciner la réflexion dans l'étude des défi­ nitions.

Qu'est-ce que la logique ? Science de la pensée correcte, la logique formule les lois qui garantissent que la pensée respecte le principe rationnel de l'identité.

Si je dis A, je ne puis en même temps et sous le même aspect affirmer non A, sans tomber dans la contradiction.

Il faut donc dans l'enchaînement de propositions qui énoncent les juge­ ments veiller au respect des règles logiques pour que l'inférence, ou passage à la conclusion, s'impose nécessairement.

Ainsi, si l'on af­ firme que tout A est B, la logique interdit qu'on affirme que tout B est A, mais autorise qu'on dise que quelque Best A.

Les règles de la logi­ que permettent aussi et du même coup d'éviter les paralogismes, c'est­ à-dire les raisonnements qui n'ont que l'apparence de la correction.

Tirer une première conclusion: si donc on considère comme une atteinte à la liberté le respect de toute règle, on peut dire que la logi­ que porte atteinte à la liberté de l'esprit.

Poursuivre l'examen de la logique pour préciser le sens de la conclusion.

La logique est une science formelle, c'est-à-dire qu'elle ne porte que sur la forme du raisonnement et non sur sa matière ou contenu.

Ceci apparaît clairement lorsqu'on présente le raisonnement sous forme hypothétique : si tous les hommes sont vertueux, et si Socrate est un homme, alors il s'en suit nécessairement que Socrate est vertueux.

La logique garantit la validité de l'inférence, mais elle n'impose aucune règle quant au contenu des propositions.

De telle sorte que, si la fantaisie nous prend, il sera parfaitement autorisé, logiquement, de dire que si tous les éléphants sont bleus et que Pierre est un éléphant, Pierre est bleu.

Un tel raisonnement est rigoureuse­ ment valide même si son contenu est matériellement faux.

Lire: R.

Blanché, Introduction à la logique contemporaine.

On retrouve cette liberté de l'esprit dans les systèmes mathémati­ ques où les axiomes sont adoptés à titre de conventions.

S'il nous pa­ raît légitime d'opérer à partir des postulats et axiomes euclidiens parce que les propriétés qui seront conclues correspondent aux propriétés de l'espace perçu, il n'est pas moins légitime du point de vue de la validité logique d'opérer à partir d'autres axiomes, ceux de Lobatchevsky ou de Riemann.

Bien que les conclusions apparaissent 89. »

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