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Les Pensées proposent-elles une vision pessimiste de la condition humaine ?

Publié le 28/09/2018

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L'une se fonde sur l'analyse d'un constat -la vie de l'homme telle qu'elle s'offre au regard - tandis que l'autre envisage ses virtualités, c'est-à-dire la vie de l'homme telle qu'elle pourrait, devrait être s'il prenait en compte un élément essentiel qu'il oublie trop souvent : la transcendance divine. Dès lors, l'idée d'un pessimisme pascalien se fait moins évidente : si les Pensées diffusent une vision noire de l'homme sans Dieu, elles envisagent aussi son possible salut.

 

PROBLÉMATIQUE

 

• L'homme, pour Pascal, mène une existence vaine et pitoyable. C'est la « Misère de l'homme sans Dieu » que révèle le fragment 4. Cependant, la suite du texte inverse la proposition en une antithèse qui révèle la possibilité d'une « félicité » « avec Dieu ». Ce mouvement dialectique contrevient à la vision que l'on peut avoir d'un pessimisme pascalien. L'auteur des Pensées ne voit-il que le mauvais côté de l'homme ? Si l'on rencontre dans les fragments les marques de celui-ci, par lesquelles l'existence se rapproche d'une tragédie, le texte ne fait-il pas de la grandeur le revers de la misère humaine ?

« Le plan détallé est rappelé ent'" crochets pour vous aider, mais il ne doit en aucun cas figurer sur votre co pie.

[lntrodudion] Les lecteurs de Pascal, de Voltaire à Valéry, ont vu dans ses Pensées les marques d'un pessimisme fondamental : l'homme y est représenté sans indulgence, la vision d'après la Faute étant celle d'un être perdu dans les ténèbres et prisonnier du tourbillon du divertissement.

Lucien Goldmann, dans Le Dieu caché, a même analysé le texte pascalien sous l'angle du tragique.

Cependant, il existe une issue qui est le fondement même du recueil : l'homme a le pouvoir de se tourner vers Dieu, et de racheter sa chute par la grâce.

Peut-on dès lors considérer que les Pensées font preuve de pessimisme ? S'il est vrai qu'elles proposent une peinture sans indul ­ gence de la condition humaine, qui pourrait conduire à envisager l' exis­ tence d'un tragique pascalien, on se demandera si l'idée du salut n'inverse l'as le pessimisme apparent en optimisme.

[1 - Une peinture sans indulgence] [1.

Le destin humain] Selon Voltaire, dans ses Lettres philosophiques, Pascal, en «misanthrope sublime )), cherche à« montrer l'homme sous un jour odieux.

Il s'acharne à nous peindre tous méchants et malheureux)), Il semble qu'a priori on puisse adhérer à ce jugement : la volonté de voir le mauvais côté des choses, qui est la marque du pessimisme IJ!Ïsanthropique, paraît s'exercer dans les titres mêmes des liasses: « Misère)), «Vanité)), «contrariétés )), autant de façons négatives d'envisager la condition humaine.

> (fr.

15), «inconstance, ennui, inquiétude )) (fr.

22) en sont les attributs.

Son destin est «la mort, la misère, l'ignorance )) (fr.

124), la « bassesse )) (fr.

49).

Prisonnier du vertige des apparences, éternellement malheureux et perdu dans les ténèbres, l'homme heurte son intériorité « creu[se] et plein[e] d'ordure )) (fr.

129) au jeu social insignifiant.

[2.

L'espace social] La vanité intérieure de l'homme se reflète et se démultiplie dans les comportements sociaux.

Ceux-ci fonctionnent comme des pièges.

La « tyrannie )) s'y illustre (fr.

54), et • on ne voit rien de juste ou d'injuste qui ne change de qua lité en changeant de climat)) (fr.

56).

«Justice )) (fr.

57),. »

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