Les pouvoirs temporel et spirituel entrent-ils en conjonction ?

« religieux, à le dissocier d'une pratique commune.

Cette mosaïque des pratiques rend très difficile une interprétation globale du rôle assumé par la religion dans nos sociétés contemporaines.

Il convient donc de s'interroger sur la relation, désormais confuse, qu'entretient le religieux dans la société civile.

Les pouvoirs temporel et spirituel entrent-ils en conjonction? En opposition ? 1.

La religion assure une cohésion La religion résulte de la quête du sens dans son rapport avec une puissance supérieure.

Elle s'impose comme un agent de cohésion sociale lorsqu'elle assure la légitimité du pouvoir politique et crée des liens entre les membres d'une société assu­ rée de ses valeurs communes.

En effet, qu'est-ce qui justifie la prééminence du chef politique s'il n'exerce pas une violence brute? 1.

La religion humanise l'homme Les religions ont pour fonction d'inciter l'homme à maîtriser ses pulsions, ses instincts destructeurs.

Beaucoup de rites, en outre, peuvent apparaître comme des règles de vie incitant à respecter une certaine hygiène morale et physique.

2.

La religion légitime le politique Le religieux permet d'assurer la légitimité de l'autorité poli­ tique ainsi que l'union des puissances particulières.

Dans les civilisations sumérienne et égyptienne, déjà, le religieux est partout : la structure sociale repose sur une conception théocra­ tique du réel.

A Rome aussi, le roi Numa Pompilius prétendait être inspiré par les dieux.

Tentation des politiques: se faire dieu - ce qui va perdre César mais ce qui va réussir à Auguste et, dans une moindre mesure, au Roi Soleil Louis XIV.

De manière générale, dans l' Antiquité, la religion cimente la vie socio-politique; les gouvernants consultent les oracles; les particuliers suivent les rites d'une religion nationale.. »