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Les règles morales doivent-elles être interprétées comme des règles de conduite (u fais » ceci ou tc ne fais pas » cela) ou comme des règles de caractère (u sois » ceci ou u ne sois pas » cela) ?

Publié le 15/09/2014

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libre, elle est à elle-même sa propre loi, dans la mesure où elle est obligée d'accomplir sa destinée. Loi tout intérieure, c'est vrai, mais dont les exigences bien réelles, loin de contredire le bien commun, poussent l'homme à servir le groupe particulier, non pas comme une fin suprême. mais inséré dans un ensemble plus vaste, l'humanité, auquel chacun de ces groupes doit servir.

« 360 MORALE libre, elle est à elle-même sa propre loi, dans la mesure où elle est obligée d'accomplir sa desUnée.

Loi tout intérieure, c'est vrai, mais dont les exigences bien réelles, loin de contredire le bien commun, poussent ! 'homme à servir le groupe particulier, non pas comme une fin suprême.

mais inséré dans un ensemble plus vaste, l'humanité, auquel chacun de ces groupes doit servir.

Ainsi, alors que l'individu, unite biologique caractérisée par des traits particuliers, dépend par un lien matériel d'une collectivité close sur elle· même, la personne, être moral caractérisé par ce qu'il y a d'universel et l'homme (raison et ·liberté), sont au service de l'humanité par un lien spirituel qu'ils doivent reconnaitrr, par la raison et embrasser par amour, soit qu'on subordonne la destinée des personnes et des groupes au bien final de l'humanité, soit que, remontant plus haut encore, on ordonne par rapport à Dieu la destinée des perwnnes et des groupes .

• * * Gardons-nous toutefois d'oublier que l 'h0mme réel et vivant est à la fois individu et personne, ce qui oblige, dans la pratique, à nuancer cette double opposition.

N'en minimisons pas pour autant 1 'importance : par sa portée sociale, elle déborde de loin le domaine de la technique philosophique pour envahir tous les domaines de la vie.

" Tl n'y a que deux conceptions de la morale humaine n, proclame en effet un romancier contemporain, « et elles sont à des pôles opposés.

L'une d'elles est chrétienne et humanitaire; elle dé­ clare l'individu sacré » (disons plutôt qu'elle traite l'homme comme une personne), « et elle affirme que les règles de ] 'arithmétique ne doivent pas s'appliquer aux unités humaines, qui, dans notre équation, représen­ tent soit zéro, soit l'infini.

L'autre conception part du principe fonda­ mental qu'une fin collecth··ô justifie tous les moyens, et non seulement permet, mais exige, que 1 'individu soit en toute façon .subordonné et .

sacrifi~ à la communauté ..

» DISSERTATION Qu'est-ce qu'une communauté 1 En quoi dilfère-t-elle des rapports plus ou moins compliqués des individus entre eux et avec les groupes dont ils font partie 1 Réfléchissez à ces questions en prenant comme exemple la communauté familiale.

(Lille, juin 1.94'5, Philo-Lettres.) INTRODUCTION.

- En réaction contre l'individualisme hérité de la Révo­ lution et dont s'inspirèrent les rédacteurs du Code civil, nombre de pen­ seurs contemporains prennent conscience des liens étroits qui unissent les hommes entre eux et de l'importance des groupes naturels dont ils font partie.

On tend, en particulier, à promouvoir un esprit communau­ taire qui serait aussi bienfaisant pour les individus que pour les collec­ tivités.

Aussi n'est-il pas hors de propos de tâcher de préciser la notion de communauté et d'en esquisser la psychologie en comparant le grou· pement communautaire aux autres groupements.. »

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