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Les relations entre la croyance religieuse et la preuve scientifique

Publié le 29/08/2012

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La science elle, ne s’intéresse pas au « pourquoi ? « des choses mais au « Comment ? « La méthode scientifique consiste globalement en une démarche rigoureuse et rationnelle, qui n’admet rien sans examen et sans preuve. Elle cultive le doute systématique, mais positif, qui ne reconnait comme vrai que les faits ou évènements qu’on a pu étudier de manière organisée et reproductible. On voit ainsi que science et croyance ne sont pas de même nature, et qu’il n’y a donc aucun sens à vouloir les opposer. La croyance se trompe quand elle veut « prouver « l’existence de Dieu, ce qu’elle ne peut pas, puisque Dieu est une révélation personnelle, et non un sujet d’expérience. C’est d’ailleurs pour cela que beaucoup de scientifiques croient en Dieu tout en ayant un esprit extraordinairement rationnel. Croire en Dieu, pour eux, ce n’est pas forcément prendre à la lettre ce qui est écrit dans les livres sacrés, qu’il faut lire de manière symbolique plutôt que littérale. Pierre Teilhard de Chardin (1881 – 1955), incarné cette sorte d’équilibre entre le spirituel et le matériel, étant à la fois un scientifique rigoureux et un mystique transcendantal, sans que cela lui apparaisse comme contradictoire. Pour lui, il suffit de ne pas tout mélanger, de rendre à la science ce qui appartient à la science, même chose pour la religion. D'un côté les faits, de l'autre les valeurs. La preuve d’une « paix « possible entre l'empirisme et le dogmatisme?

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« Parallèlement à cette théologie rhétorique, des savants qui, bien souvent d'ailleurs ne remettaient aucunement en question l'existence de Dieu, allaient développer desthéories scientifiquement démontrables, propres à déstabiliser les dogmes catholiques : • Nicolas Copernic (1473 – 1543)Etablit clairement que la Terre n'est pas le centre de l'Univers, contrairement à ce que prétend l'Eglise en s'appuyant sur les travaux ethnocentristes de Ptolémée datantdu IIe siècle.

Prudent, il ne publie la conclusion de ses travaux qu'à la fin de sa vie. • Giordano Bruno (1548 – 1600)Démontre de manière philosophique, la pertinence d'un Univers infini peuplé d'une quantité innombrables de mondes identiques au nôtre.

Accusé d'hérésie parl'Inquisition, il est brûlé vif après huit ans de procès. • Galilée (1564 – 1642)Révolutionne l'observation de l'Univers par l'invention de la lunette astronomique.

Il est déféré devant le tribunal de l'Inquisition.

Les juges opposent à sesconclusions des extraits de la Bible (Josué arrêtant la course du Soleil…), considèrent ses travaux comme purement hypothétiques et le condamnent.

Il doit resterassigné à résidence. • Charles Darwin (1809 – 1882)Est violement critiqué par l'Eglise Catholique pour sa théorie de l'évolution des espèces.

Le Concile de Cologne déclare : « Nos parents nous ont crées par Dieuimmédiatement.

C'est pourquoi nous déclarons tout à fait contraire à l'écriture sainte et à la foi, l'opinion de ceux qui n'ont pas honte d'affirmer de l'homme, quant aucorps, est le fruit de la transformation spontanée d'une nature imparfaite en d'autres de plus en plus parfaites, jusqu'à la nature humaine actuelle ». On le voit, le clergé refuse toute remise en question d'une explication du monde autre que celle contenue dans la Bible, même lorsque l'évidence de la réalité s'impose(les juges de Galilée ont refusé par exemple, de regarder dans sa lunette).Pourquoi une telle crispation sur les dogmes ? Pourquoi refuser avec mauvaise foi toute appréhension cognitive nouvelle du monde ? Pourquoi ne pas admettre que laBible puisse contenir des récits symboliques plutôt que réalistes ? Comment considérer au premier degré des affirmations telles que « Noé était âgé de six cents ansquand survint le déluge dont les eaux couvrirent la Terre » (Genèse-7-6) ? On peut penser qu'il s'agit là d'une impasse dans laquelle l'Eglise s'est cloisonnée en voulant s'imposer comme seule détentrice de la Vérité universelle et à ce tristetitre, comme légitime organisatrice de la vie sociale et des rapports humains.Refusant de limiter son rôle et sa lecture du monde à l'affirmation d'une foi, d'une conviction spirituelle, elle a surtout été soucieuse d'asseoir un pouvoir régissant lavie de l'ensemble de ses fidèles. La fin du XXe siècle verra cependant un assouplissement de cette position difficilement tenable.

Aussi Jean-Paul II réhabilitera Galilée en 1992 :«Ainsi la science nouvelle, avec ses méthodes et la liberté de recherche qu'elle suppose, obligeait les théologiens à s'interroger sur leurs propres critèresd'interprétation de l'Ecriture.

La plupart n'ont pas su le faire.

Paradoxalement, Galilée, croyant sincère, s'est montré plus perspicace sur ce point que ces adversairesthéologiens.

« Si l'écriture ne peut errer, écrit-il à Benedetto Castelli, certains de ses interprètes et commentateurs le peuvent, et de plusieurs façons » ». Puis Darwin en 1996 :« Aujourd'hui, près d'un demi-siècle après la parution de l'Encyclique, de nouvelles connaissances conduisent à reconnaître dans la théorie de l'évolution plus qu'unehypothèse.

Il est en effet remarquable que cette théorie se soit progressivement imposée à l'esprit des chercheurs, à la suite d'une série de découvertes faites dansdiverses disciplines du savoir.

La convergence, nullement recherchée ou provoquée, des résultats de travaux menés indépendamment les uns des autres, constitue parelle-même un argument significatif en faveur de cette théorie.

» Les découvertes du XIXe siècle encouragent donc au matérialisme, c'est-à-dire en la croyance de ce qui peut être prouvé par des éléments matériels et concrets.

Lareligion ne peut plus prétendre à des arguments scientifiques puisque les résultats qu'ils fournissent, contredisent constamment les textes saints.

Le fossé entre scienceet religion est bel et bien creusé, la science se sépare de la religion et la religion condamne la science, fondement du débat sur l'opposition du savoir scientifique et dufait religieux qui se pose plus que jamais au sein des sociétés Occidentales.

Or force est de constater que les religions sont loin d'avoir succombé au progrèsscientifique: peut-être est-ce là parce que leurs domaines restent bien distincts.Les croyances religieuses tentent de répondre à la question : « Pourquoi ? » et se fondent sur la révélation, compréhension sans explication de la réalité de Dieu.

Dieun'a pas à être expliqué, on y croit ou pas, on le sait sans avoir à le justifierA partir de là, les religions donnent des réponses qui ne peuvent pas être remises en cause puisqu'elles sont des dogmes. La science elle, ne s'intéresse pas au « pourquoi ? » des choses mais au « Comment ? »La méthode scientifique consiste globalement en une démarche rigoureuse et rationnelle, qui n'admet rien sans examen et sans preuve.

Elle cultive le doutesystématique, mais positif, qui ne reconnait comme vrai que les faits ou évènements qu'on a pu étudier de manière organisée et reproductible. On voit ainsi que science et croyance ne sont pas de même nature, et qu'il n'y a donc aucun sens à vouloir les opposer.La croyance se trompe quand elle veut « prouver » l'existence de Dieu, ce qu'elle ne peut pas, puisque Dieu est une révélation personnelle, et non un sujetd'expérience. C'est d'ailleurs pour cela que beaucoup de scientifiques croient en Dieu tout en ayant un esprit extraordinairement rationnel.

Croire en Dieu, pour eux, ce n'est pasforcément prendre à la lettre ce qui est écrit dans les livres sacrés, qu'il faut lire de manière symbolique plutôt que littérale. Pierre Teilhard de Chardin (1881 – 1955), incarné cette sorte d'équilibre entre le spirituel et le matériel, étant à la fois un scientifique rigoureux et un mystiquetranscendantal, sans que cela lui apparaisse comme contradictoire.Pour lui, il suffit de ne pas tout mélanger, de rendre à la science ce qui appartient à la science, même chose pour la religion.

D'un côté les faits, de l'autre les valeurs.La preuve d'une « paix » possible entre l'empirisme et le dogmatisme? « Il peut y avoir conflit entre hommes de religion à l'esprit fragile et hommes de science à l'esprit ferme, mais non point entre science et religion.

Leurs mondesrespectifs sont distincts et leurs méthodes différentes.

La science recherche, la religion interprète.

La science donne à l'homme une connaissance qui est puissance ; lareligion donne à l'homme une sagesse qui est contrôle.

La science s'occupe des faits, la religion s'occupe des valeurs.

Ce ne sont pas deux rivales.

Elles sontcomplémentaires.

La science empêche la religion de sombrer dans l'irrationalisme impotent et l'obscurantisme paralysant.

La religion retient la science des'embourber dans le matérialisme suranné et le nihilisme moral ». Martin Luther King (1929 – 1968). »

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