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Les relations entre les Etats peuvent-elles être jugées par la Morale ? Peuvent-elles être réglées par le Droit ?

Publié le 16/09/2014

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morale

L'idée de Morale internationale est relativement récente dans l'histoire de l'humanité. L'antiquité ne l'avait certes pas. La cité antique formait un tout, unifié par une communauté de race, de religion, et dont étaient exclus tous les étrangers. Ceux-ci étaient le plus souvent considérés comme des ennemis, des esclaves en puissance, des êtres inférieurs et il ne venait pas à l'idée que la cité pût avoir à leur égard une conduite autre que celle dictée par ses intérêts du moment. Cette attitude est évidemment exclusive de la notion même de Morale internationale. Le Christianisme a bouleversé cette façon de voir en apprenant aux hommes qu'ils n'ont qu'un seul Dieu et un seul Sauveur, qu'ils sont tous frères et que les devoirs envers le prochain ne sont pas moins impératifs lorsqu'ils s'ap­pliquent à un étranger. De nos jours encore on retrouve ces deux grandes manières de concevoir la morale internationale : ou bien on considère l'étranger comme radicalement différent de soi, et alors on n'est pas lié par des devoirs vis-à-vis de lui, ou bien on voit en lui un frère. Ceci, évidemment

morale

« MORALE PRATIQl:E 3fii modérer leur action, ils sont libres de faire ce qu'ils veulent, quand et comme ils le vculént, et la planète se transforme alors en une vaste jungle, théâtre de guerres du genre de celle qui vient de finir.

Dès ! 'abord, il semble souhaitable que quelque chose vienne imposer une loi aux Etats trop remuants.

Essayons donc de voir si la Morale et le Droit peuvent être ce " quelque chose '" et comment.

* * * Arnnt de voir si la Morale a le droit de juger les relations i•nterna­ tionales, précisons la différence qu'il y a entre Droit et "jforale.

L'un et l'autre ont pour but de déterminer les droits et devoirs des diYers Etat:-, mais alors que la Morale nous apparaîl comme un système de règles inté­ rieures de la vie internationale, le Droit est un système de règles exté­ rieures.

Celui-ci fixera des obligations précises et pratiques, réglant des cas concrets, généraux ou particuliers, celle-là des règles générales, don­ n::mt des principes rie conduite et obligeant en conscience sans ! 'appui de sanctions matérielles.

1.

idée de ~[orale internationale est relativement récente dans l 'hisloire de !'humanité.

L'a,ntiquité ne l'avait certes paB.

La cité antique formait un tout, unifié par une communaufé de race, de religion, et dont étaient exclus touB les étrangers.

Ceux-ci étaient le plus souYent considérés comme des ennemis, de5 esclaves en pùissance, des êtres inférieurs et il ne venait pas à l'idée que la cité pût avoir à leur égard une conduite autre que celle dictée par ses intérêts du moment.

Cette attitude est éYidemment exclusive de la notion même de Morale internationale.

Le Christiani6me a bouleversé cette faç-0n de voir en apprenant aux hommes qu'ils n'ont qu'un seul Dieu et un seul Sauveur, qu'ils sont tous frères et que les devoirs envers le prochain ne sont pas moins impératifs lorsqu'ils s'ap­ pliquent à un étranger.

De nos jours encore on retrouve ces deux grandes manii_·res de concevoir la morale internationale : ou bien on considère l'étranger comme radicalement différent de soi, et alors ü'Il n'est pas lié par des devoirs vis-à-vis de lui, ou bien on voit en lui un frère.

Ceci, évidemment, en schématisant à outrance.

En réalité, personne ne défendra la première position sans y apporter des nuances.

Mais au fond le pro­ blème se ramène à cette alternative essentielle : les hommes sont-ils ou non des frères µ Ceux qui répondent oui reconnaissent des droits aux hommes d'autres peuples ou d'autres races.

et des devoirs qui le:; lien! vis-à-vis d'eux; pour eux, la ~fora le peut et doit inspirer et juger toutes les relations entre Etats.

Ceux qui, au contraire, répondent par la néga­ tive, s'estiment libres de toute obligation vis-à-vis des étrangers et dénient à la ~forale le droit de regard sur la vie internationale.

Pour les pre­ miers, l'Etat n'est pas le seul organisme communautaire transcendant l'homme : au-dessus de l'Etat, il y a l'Humanité; l'Etat n'a pas une valeur absolue.

Pour les ·seconds, rien n'existe au-dessus de l'Etat; cclui­ ci constitue la valeur suprême et, par conséquent, nulle règle extérieure à lui ne peut le restreindre, le brider ou le contrôler.

Devons-nous considérer l'Etat comme une fin en soi, un absolu, ou a11 contraire le subordonner à l'Humanité? La première position nous semble difficile à tenir.

L'Etat, en effet, ne nous apparait que comme constitu6 par des hommes individuels; il est avant tout, et uniquement, la somme. »

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