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LES TENDANCES DE LA NATURE HUMAINE

Publié le 22/05/2012

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On peut enfin considérer la raison comme une tendance, car elle fait partie de la nature humaine. La raison spéculative est la tendance à mettre de l'ordre dans nos représentations ; la raison pratique est la tendance à mettre de l'ordre dans pos actions. Le sage est l'homme qui vit selon la raison, résistant à la fois aux entraînements des appétits et aux impulsions du coeur. Sa vertu est la prudence, son idéal la juste mesure ; il ne cherche ni la richesse ni les honneurs, mais la science. Un double danger guette l'homme de l'esprit ....

« 86 COURS -C - Conception critique et classification.

La conception de Burloud est trop large et interdit toute classifi­ cation ; celle de M.

Pradines est trop étroite, puisqu'elle ne considère comme premières que les tendances alimentaires, sexuelles et gré­ gaires.

En fait la notion de tendance doit être prise comme une notion commode et non comme l'expression d'une réalité.

On peut dire que les tendances sont à la nature humaine ce que sont les lois à la nature extérieure.

Le comportement des hommes, en effet, n'est pas stricte­ ment déterminé, et, en ce sens, M.

Sartre a raison de dire qu'il n'y a pas de nature humaine ; mais la plupart des hommes, dans les mêmes circonstances, tendent à se comporter de la même façon ; on peut appeler nature humaine l'ensemble de ces tendances, c'est-à-dire de ces manières d'être et de faire qui semblent caractéristiques de l'espèce humaine.

On distingue ordinairement des tendances égoïstes, altruistes et idéales ou impersonnelles ; en nous inspirant de Platon, nous ratta­ cherons plutôt les tendances aux appétits, au cœur et à la raison.

Il.

L'HOMME ET SES TENDANCES - A - Les apJȎtits.

L'homme est un animal et, en tant que tel, il ne peut vivre que s'il satisfait ses besoins essentiels.

Platon rattache ces besoins animaux à une • âme concupiscible "• située au-dessous du diaphragme, compa­ rable à une bête multiforme et polycéphale, et qui porte l'homme vers les plaisirs du boire, du manger, etc.

L'homme en qui cette âme domine est l'intéressé, qui cherche la richesse comme moyen de satis­ faire ses désirs.

Selon certains auteurs (Machiavel, Hobbes), ce type d'homme est le plus répandu ; l'égoïsme serait l'essence même de la nature humaine, c'est-à-dire que nous n'agirions jamais que par intérêt.- Mais la notion d'intérêt est bien vague; si l'on donne au mot son sens précis d'intérêt· vital (satisfaction des besoins), il est dair que les besoins animaux doivent être satisfaits, mais aussi que l'homme ne vit pas essentiellement pour les satisfaire.

-B-Le cœur.

En réalité l'homme est un fier animal, comme aimait à dire Alain.

Il est par nature plus généreux qu'intéressé, plus enclin à l'héroïsme qu'à l'égoïsme.

II y a en lui un besoin de se dévouer, de se sacrifier à une grande cause, que l'on peut rattacher à ce que Platon nomme le • thumos "• source de colère et de courage, qui siège dans le cœur et qui pousse l'homme à rechercher les honneurs.

Tout homme, en effet, se fait une certaine conception de son honneur, de sa dignité person-. »

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