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Les théories de la personnalité

Publié le 11/05/2012

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1. L'unité formelle du moi. L'idée d'un sujet permanent, placé au delà des phénomènes, doit être rejetée comme étant sans appui dans l'expérience. Cependant, la conscience d'unité, d'identité et d'autonomie est un fait. Comment l'expliquer ? Elle s'explique, dit KANT, par la même fonction d'aperception qui nous fait réunir dans le concept d'un objet toute la diversité et la multiplicité d'une intuition. Cette fonction produit une unité transcendantale (c'est-à-dire un objet), en liant les divers éléments de l'intuition, et elle produit un je en liant les états divers et multiples de la conscience. (Critique de la raison pure. Analytique transc., § 178 ; Dialectique transc., c. 1.) L'unité du moi, du point de vue empirique, n'est donc qu'une unité ...

« comme pouvant, sous ce1·taines conditions, former une somme ou une collection affectée des caractères définissant le moi personnel.

A.

Arguments phénoménistes.

Ces arguments sont de trois sortes.

Les uns sont 'purement négatifs et tendent à prouver que l'hypothèse d'un sujet subs­ tantiel est inintelligible.

D'autres contestent la valeur expéri­ mentale de la notion de personnalité.

Les autres essayent de rendre compte sans aucun sujet des caractères de la person­ nalité; 1.

Critique de la notion de substance.

-Tous les empiristes du xvme siècle (LocKE, CoNDILLAc, BERKELEY, HuME) con­ sidèrent la notion de sujet substantiel comme inintelligible.

Une substance ou un sujet, disent-ils, est par définition quelque chose qui est situé sous les phénomènes (sub-jacere, sub-stare), c'est-à-dire un substrat ou un support.

Or une telle réalité, si elle existait, serait inconnaissable en elle-même, puisque l'expé­ rience ne nous donne jamais que des qualités ou des phéno­ mènes, -inntile, puisqu'elle serait immobile et inerte sous le flux des phénomènes, -impensable en elle-même, puisqu'elle devrait être considérée comme une chose dépourvue de toute détermination, -enfin contradictoire, puisque, destinée à servir de support aux phénomènes, elle aurait elle-même besoin de support.

(LocKE, An Essay on human understanding, 1.

Il, c.

XXIII.) II faut donc renoncer à toute idée de sujet substantiel, qui n'a d'autre fondement dans l'expérience qu'un groupe de qualités cons.tantes soutenant les qualités variables.

La substance plomb, par exemple, se ramène à un complexe de qualités : couleur terne et blanchâtre, un certain degré de poids, de dureté, de ductilite et de fusibilité.

Le sujet homme n'est qu'un complexus de qualités étendues et de qualités dites spirituelles.

Le sujet âme ou esprit n'est qu'une collection de faits internes, coexis­ tant par le jeu de .la mémoire.

570 :2.

Critique de l'exPérience de personnalité.

- Cette critique est surtout l'œuvre de HuME, qui s'attache à montrer que nous sommes loin d'avoir une conscience précise et ferme de l'unité et de l'identité du moi.

En réalité, nous ne constatons pas en. »

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